Les raisons de l'endurance des combattants
Commentaire de texte : Les raisons de l'endurance des combattants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 572 Mots (3 Pages) • 717 Vues
Entre le 28 juillet 1914 (3 août pour la France) et l'armistice du 11 novembre
1918, des millions de combattants s'affrontent au cours d'une « guerre
totale »
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. Cette notion qualifie un conflit armé qui mobilise toutes les
ressources disponibles de l'État, sa population entière autant que la politique,
l'économie, la culture, etc. Guerre sans limites morales, elle provoque des
destructions militaires autant que civiles sans précédents, impose une gestion
étatisée et centralisée, ainsi que le contrôle de l'opinion par une propagande
omniprésente. Sa durée et son étendue géographique, la capacité de
destruction des armes utilisées, l'implication des civils, changent la nature
profonde et les objectifs de la guerre même.
Comment la violence des champs de bataille a-t-elle marqué de façon nouvelle
l'expérience combattante ?
L'étude des soldats et de la violence sur les champs de bataille permet de
définir l'effet d'une « guerre totale » sur les sociétés en conflit.
1.2. Les causes de l'endurance des combattants
• La ténacité des combattants, voire leur consentement au conflit, s'explique
par un ensemble de contraintes et de représentations qui imprègnent et
modèlent leurs comportements. Obligés de faire leur « devoir patriotique »,
sous peine de lourdes sanctions en cas de refus ou de lâcheté au combat, les
soldats accomplissent aussi un devoir de solidarité vis-à-vis de leurs
camarades. Face à l'isolement et à la peur, la solidarité est essentielle au front
et les « loisirs » s'organisent à proximité immédiate, en particulier le théâtre
aux armées4
. Les liens avec l'arrière sont rares, et censurés par des
commissions spécialisées qui interceptent les courriers et gardent ceux jugés
« subversifs ».
• La plupart des soldats a, de plus, le sentiment de mener une guerre
défensive pour sauver le sol de la mère-patrie, de défendre la civilisation
contre la barbarie, mais aussi leur famille. Par exemple, en août 1914, l'opinion
publique allemande se sent beaucoup plus concernée par la défense de
Königsberg, ville natale du philosophe Kant, face aux « hordes de moujiks »
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