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Les incendies de forêt

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Par   •  5 Février 2014  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  1 420 Vues

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Les incendies sont normaux en forêt et ils tuent de nombreux animaux non-volants ou incapables de fuir, mais s'ils sont anormalement fréquents ou violents, ils affectent la capacité de résilience écologique de l'écosystème. Ainsi en Asie du Sud-Est, en Afrique et localement en Amérique du Sud, de nombreux feux volontaires contribuent à la déforestation et parfois à la désertification et/ou à des phénomènes graves d'érosion (à Madagascar par exemple).

Les feux de forêt sont par ailleurs d'important facteurs de pollutions5 qui varient fortement selon le type de forêt, d'incendie et l'humidité des végétaux.

Pollution de l'air : Les satellites montrent les panaches d'aérosols denses qui causent une pollution ponctuelle ou chronique jusqu'à plusieurs centaines de km de leur origine. Les analyses détectent dans les fumées des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des composés organiques volatils (COV), des goudrons et des suies cancérigènes, d'autant plus que le bois était humide. On a suspecté6 qu'à proximité des mers (ou après les largages d’eau de mer par des avions bombardiers d'eau), le chlore issus du sel contribuait à produire des organochlorés toxiques tels que dioxines et furanes. L'INERIS a analysé en 2003 les fumées de quelques feux correspondant à une surface débroussaillée de 4 m², dans une chambre de combustion de 80 m³ surmontée d’une hotte d’extraction des fumées : les émission de dioxines et furanes étaient en moyenne de 10,5 ng I.TEQ/kg de biomasse brûlée (de 1,0 à 25,9). Dans cette expérience, ce n'est pas la combustion des végétaux collectés près de la mer, mais celle de ceux qui étaient les plus humides qui a produit le plus de polluants (CO, NOx et COVT) et d'organochlorés. Par contre les végétaux très secs s'ils émettaient bien moins de CO et COVT en brûlant, produisaient beaucoup plus de NOx. Mais il ne s'agissait pas d'arbres vivants, et les températures n'ont pas atteint celles des grands incendies7.

Métaux lourds et radioactivité : La combustion d'arbres ayant bioaccumulé des métaux lourds ou des radionucléides (par exemple après les essais nucléaires dans l'atmosphère ou après le passage du nuage radioactif émis lors de la catastrophe de Tchernobyl, suite aux essais nucléaires dans l'atmosphère ou ayant poussé sur des sols naturellement radioactifs est source de pollutions métalliques. Le plomb (répandu en forêt suite à son usage dans les munitions de chasse et de guerre), ainsi que le mercure sont particulièrement volatils à des températures très inférieures à celles atteintes par les feux de forêts.

Pollution photochimique : Les gaz émis interagissent avec les rayons solaires ultraviolets pour produire une pollution dite photochimique.

Gaz à effet de serre : Les incendies de forêt rejettent de grandes quantité de gaz carbonique, puissant gaz à effet de serre. De plus, l'incendie favorise le lessivage de la matière organique des sols qui étaient une partie du puits de carbone forestier. Cependant, si la combustion a été lente (en zone humide et pluvieuse), les charbons de bois, incorporés au sol contribueront provisoirement à adsorber et stabiliser certains toxiques, le temps qu'ils soient dégradés par les microbes et champignons du sol, ce qui favorise la restauration du substrat. Ce charbon de bois pourraient ainsi avoir joué un rôle dans certains sols tropicaux pauvres où l'apparition d'un sol anormalement

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