L'influence des réseaux sociaux sur la politique

Hugo Bordat, Pacôme Camus, Justine Bunel

Exposé EMC

Axe 2 : Repenser et faire vivre la démocratie

Les conditions du débat démocratique : médias, réseaux sociaux, information, éducation, éthique de vérité.

Problématique : Pourquoi les candidats utilisent-ils les réseaux sociaux dans leurs campagnes électorales ?

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A quelques mois des élections présidentielles, les candidats cherchent, dans le cadre de leur campagne, à tout prix à séduire l’opinion publique, en effet, chacun cherche le moyen le plus efficace. Dans le cadre de la croissance du nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux, les candidats essayent de se faire une place dans ce nouveau media. Un réseau social est  un site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d'échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté et leur réseau de connaissances. On peut citer par exemple, Twitter, Instagram, Snapchat. D’après une étude de OnlySo en janvier 2021, 75,9% de la population française a au minimum un compte sur les réseaux sociaux. Ainsi pour les candidats, c’est une opportunité qui se présente à eux de toucher leur électorat. Pourquoi les candidats utilisent-ils les réseaux sociaux dans leurs campagnes électorales ?  Dans un premier temps, nous verrons que c’est un outil pour gagner en électeur mais également un outil de visibilité plus accessible que les autres media.

Les réseaux sociaux, pour les candidats aux élections présidentielles, sont de véritables outils pour remporter des voix lors des scrutins électoraux. En effet, ils leurs permettre d’augmenter leur audience et en particulier celle des jeunes

Les principaux utilisateurs des réseaux sociaux, du moins les majoritaires, sont les jeunes âgés de 18 à 24 ans. En 2018, 93% d'entre eux utilisent cet outil. Cette surreprésentation des jeunes sur les réseaux sociaux génère l'engouement des candidats qui veulent séduire cette cible. Depuis le rapide développement des réseaux sociaux, les politiques adoptent des stratégies de communication, et s'exposent sur ces plateformes digitales. Que ce soit sur YouTube, Twitter, Instagram, Facebook, les politiques publient du contenu régulièrement, en réalisant des défis populaires, utilisant des musiques du moment… L’idée est de créer une proximité avec les jeunes, tout en faisant passer leurs idées politiques, mais aussi à les inciter à aller voter car les jeunes représentent la tranche d’âge où le taux d'abstention est le plus élevé. En effet, d'après une étude de l'Insee, moins d'un électeur sur cinq âgé de moins de 29 ans avait voté à tous les tours des élections en 2017. Réduire ce taux d'abstention ne peut être que bénéfique pour les candidats car cela leur permettrait d’augmenter le nombre de votant et ainsi gagner en électeur. Cependant, les candidats doivent jouer sur la sensibilité de cette audience afin qu’elle ne soit pas incitée à voter pour la concurrence. Cette volonté de proximité avec les jeunes est justement ce qui motive les candidats à s’inscrire sur les réseaux sociaux étant conscient de l’importance cruciale d'être présent et actif. Les candidats sont très présents notamment sur TikTok, qui est une application mobile de partage de vidéo courte lancée en septembre 2016. L’enjeux est énorme car la plateforme comptait en janvier 2021, 14.9 millions d'inscrits en France. Jean Luc Mélenchon détient lui 1.3 millions d'abonnés sur la plateforme et a réalisé plus de 101 vidéos dans laquelle il parle directement à l’utilisateur, il les remercie d'être présent, poste des extraits de ses meetings, et du contenu à caractère humoristique en se moquant des autres candidats. Cette stratégie lui permet de gagner en popularité auprès des jeunes. Ils sont également nombreux à utiliser la plateforme de YouTube, on peut notamment penser à l’annonce de la candidature d’Éric Zemmour mais aussi la vidéo entre McFly et Carlito et Macron “concours d’anecdotes vs Le président de la république" qui a fait plus de 16 millions de vues. C'était une opportunité énorme pour Macron de gagner en visibilité et d’augmenter sa popularité avec les jeunes.

 Ainsi, les candidats cherchent à attirer les plus jeunes pour agrandir leur électorat. Mais ce n’est pas le seul moyen d’augmenter sa popularité, En effet certains candidats utilisent les réseaux sociaux pour influencer l'électorat d'un autre parti.

Cette stratégie d'influence d’un électorat qui n'est pas originellement le sien est présente chez la plupart des candidats. Les candidats pour augmenter leur électorat, après avoir influencé ceux qui ne votent pas, doivent influencer ceux qui d’emblée ne voterait pas pour eux mais pour un opposant. Cela passe d’abord par la décrédibilisation ou déstabilisation des autres candidats. Ce sont les stratégies que Valery Pécresse et Éric Zemmour ont voulu mettre en place sur la plateforme de Twitter. C’est un réseau social de micro-blogage qui permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement des micro-messages, appelés tweets.  « Si seulement Jean-Luc Mélenchon mettait sa haine des policiers au service du combat contre les djihadistes... » écrit Éric Zemmour en réaction à une émission de télévisons : Face à Baba où Cyril Hanouna reçoit les personnalités qui sont au cœur de l'actualité. « Je suis la seule à pouvoir mettre fin à ce quinquennat du mépris. J'ai été indignée par les propos du Président de la République. L'insulte n'est jamais la solution. Nous avons besoin de réparer le pays, de rassembler et d'aimer les Français, pas de les insulter. » Valérie Pécresse après l’interview avec Le parisien dans lequel Emanuel macron affirmait vouloir « emmerder les français ». La candidate de droite a saisi une opportunité pour déstabiliser le président de la République qui sera probablement lui aussi candidat aux élections présidentielles de 2022.

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