L'image Du Corps
Recherche de Documents : L'image Du Corps. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Enamahc • 27 Mai 2013 • 1 467 Mots (6 Pages) • 788 Vues
L’IMAGE DU CORPS
Il s’agit, ici, d’évoquer la représentation que se font nos contemporains, nos sociétés, ainsi que chacun d’entre nous, du corps humain, de son aspect et de ses significations. Le dossier montre la diversité des rites, et des habitudes sociales sur le sujet. Cette synthèse traitera donc de l’évolution de la représentation du corps et de son rapport à l’identité personnelle.
Tout d’abord, un premier texte d’A. Prost, Histoire de la vie privée, daté de 1987, fait état de la « réhabilitation du corps » comme d’un axe central dans la vie privée. Le second texte, extrait du livre de H. De Montherlant, Les Olympiades, 1924, montre la recherche du corps idéal par chacun. Une recherche d’idéal qui aboutissant au développement du narcissisme et à une « peur moderne de vieillir et de mourir » comme l’expose le texte de G. Lipovetsky, L’Ere du vide (1983), mais la planche de C. Bretécher, extraites de la bande dessinée Les Frustrés (1975) montre la contradiction qui s’établie entre la recherche du corps idéal et le refus d’ « être aimé pour [son] corps ». Ensuite, le texte de F. Borel Le refus universel de la nudité, expose les transformations effectuées par l’homme sur l’homme, sous tous les tropiques, pour se différencier de la nature, du sauvage, du brut. Des transformations, des idéaux, imposés par la société et par les mœurs comme le montre Ceci est mon corps (2006), article de la revue Enjeux, traitant principalement de la beauté des femmes associée à leur maigreur. Enfin, le documentaire d’A-Y. Beaujour, Du jardin d’Eden au jardin des supplices ou De l’art ou du cochon, traite du nu et de la sexualité (ou l’absence de sexualité) qui lui est associée ainsi que de l’évolution des limites de la pudeur avec le temps. Le dernier document de ce dossier, le film de D. Cronenberg, Crash (1996), nous montre la variété des différentes formes de sexualités au travers d’un exemple, celui de l’attrait pour les voitures comme objet à connotation sexuelle mais aussi de la passion pour la transformation du corps telle que les cicatrices ou le tatouage.
Ainsi, nous traiterons du besoin de chacun d’entretenir son corps, en en faisant alors un objet de narcissisme. Puis, nous ferons le rapprochement entre le corps et les formes de sexualité qui peuvent se créer autour de celui-ci. Mais avant tout, nous nous intéresserons à l’emprise de la société sur le corps et les changements qu’elle lui impose.
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En effet, le corps du nouveau-né, « la chair à l’état brut », nu de toute marque sociale, est inconsciemment considéré comme celui d’un animal sauvage. Dans toutes les sociétés, de toutes époques, « l’homme met son empreinte sur l’homme » dit France Borel. La société en fait un objet normé et marque le corps des codes et critères de conformité qui se sont imposés.
Ces transformations visent, dans l’ensemble des sociétés existantes, à s’opposer à la nudité naturelle. A l’aide de celles-ci, « l’être humain se distingue de la nature », «[son] corps est dompté » par la société pour qu’il entre dans les codes. Les modifications de l’apparence « dépendent d’une collectivité » qui saura imposer ses changements. Ainsi, chaque société emploie s’est propres codes.
La transformation du corps ne passe pas que par un code vestimentaire tel que l’explique France Borel. En effet, le corps lui-même peut être marqué, à l’aide d’ « appareillages sophistiqués » comme la scarification ou le tatouage. Sont alors apparues des significations à toutes ces modifications : signe de réussite sociale, de « succès amoureux » et autres. Mais le but premier est de « distinguer l’être intelligent de la brute », cependant il en ressort des maux et des conséquences pour celui qui ne se pliera pas à ces codes : exemple fort du diktat de la maigreur tel qu’il est évoqué par Valérie Delarce. Celui qui ne dispose pas de ce corps transformé est « perçu comme marginal et suspect ». Cela devient alors une clause indispensable à l’intégration d’un être dans la société.
Se met alors en place un idéal, archétype de la beauté, que quiconque se doit de suivre. Cet idéal est véhiculé dans la société moderne, en grande partie par les personnalités connues. Emission, publicité, magazine, évènement, tout ceci contribue à instaurer les normes. En effet leur omniprésence en fait la représentation même de la normalité. De ce fait, comme l’explique Valérie Delarce, le spectateur tente de s’identifier à ces personnes. Le sportif devient alors l’idéal de beauté de l’homme et le mannequin, celui de la femme.
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