L'histoire

L’histoire n’est donc, à première vue, pas indispensable au sein de l’école. Elle n’offre pas de débouchés concrets et nécessite un investissement intellectuel conséquent. Ce n’est donc pas une matière très plébiscitée. Toutefois, il faut aller au-delà de ces considérations à court terme pour comprendre la véritable force de l’histoire, force d’autant plus affirmée de par sa contradiction avec notre philosophie contemporaine.

Le philosophe allemand Hegel avait comme phrase « Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que la chouette de minerve prend son envol », chouette de minerve qui représentait la sagesse dans la mythologie grecque. Cette phrase ô combien véridique signifie que l’on ne comprend les événements que lorsqu’ils se sont produits. Ainsi, l’intérêt de l’étude du passé permet de mieux comprendre le présent. L’étude de l’histoire permet de mieux comprendre pourquoi le monde est tel qu’il est aujourd’hui. Par exemple, l’histoire de France permet de mieux comprendre les l’état d’esprit des français, les grandes orientations politiques ou le fonctionnement des administrations. Par exemple, on comprendra mieux le découpage du territoire national en départements en étudiant la politique de Napoléon 1er. Cette compréhension du passé se fait aussi bien au niveau national que supranational. Par exemple, l’étude de l’histoire franco-allemande nous apprend que la fracture entre ces deux nations remonte bien plus loin que les deux dernières guerres mondiales puisqu’il faut aller jusqu'aux trois petits fils de Charlemagne avec le traité de Verdun en 843 pour en comprendre le sens profond. Il est donc indispensable d’étudier le passé pour ne plus reproduire les mêmes erreurs. De plus, cette connaissance permet d’avoir une véritable culture générale et une richesse intellectuelle.

A ce sujet, la question du bien fondé de l’enseignement de l’histoire se pose car la philosophie même de cette matière va à l’encontre de celle de notre époque consumériste. Nous vivons désormais dans une société en perpétuel mouvement, où le temps est de l’argent et l’idée de rentabilité prime sur le reste. A l’heure des formations professionnelles courtes destinées à être rapidement rentabilisées et des salaires en « kilo-euros » ; A l’heure de l’utilisations de termes tels que « marché du travail » ou « ressource humaine » qui laissent à penser que l’humain est un produit à utiliser et qui a un seuil de rentabilité ; A ces heures là eh bien l’histoire est le parfait opposé et opposant de cette philosophie du tout technique et du court terme, laissant de côté la richesse humaine et l’élévation intellectuelle.

L’histoire est donc une matière qui peut sembler faire partie du passé là où l’ère du temps requiert une école délivrant une instruction permettant avant tout de s’insérer dans la vie professionnelle. Cependant, l’école doit apporter des enseignements en matière de compétence mais également en matière humaine. A ce titre, l’histoire permet d’acquérir une véritable réflexion personnelle et permet de comprendre le monde actuel en étudiant l’évolution de ce dernier à travers le temps. L’histoire permet également de s’affranchir et d’aller au-delà de notre mentalité contemporaine.

Il est donc indispensable

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