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Visa 2013

Montrer la guerre aujourd'hui : trois regards sur la guerre en Syrie

1°Contexte

La Syrie est officiellement une république gouvernée par Bashar-Al-Assad qui appartient à la minorité alaouite. Le pays comprend 22 ,5 millions d'habitants dont 4 millions à Alep. La langue officielle est l'arabe,74 % de la population est islamique sunnite. La Syrie est entourée de la Turquie, de la Jordanie, du Liban ainsi que de l'Irak.

Le régime de Bashar-Al-Assad tente d'étouffer un mouvement de contestations, près de 7 millions de personnes sont affectées par ce conflit . Les rebelles contrôlent le Nord du pays. Les zones contrôlées par le régime se situent au Nord Ouest puis quelques zones au Sud-Ouest. L'arme chimique a été utilisé contre la population syrienne (arsenal chimique vendu par les Russes et les Occidentaux).

2°) Biographies des trois photographes choisis

°Mc Cullin :

Né à Londres en 1935, McCullin grandit dans le quartier déshérité de Finsbury Park. C'est en 1961 qu'il commence sa carrière de photo-reporter avec le mur de Berlin. Il tournera régulièrement son objectif sur le monde ouvrier et la misère sociale dans son propre pays. Et il alla en Syrie en décembre dernier. Don McCullin a inspiré des générations de photographes et reste une référence pour tous.

°M .Muheisen :

Né à Jerusalem en 1981, le photographe jordanien Muhammed Muheisen travaille pour l'AP depuis une dizaine d'années. À Perpignan, il présente une série d'images réalisées dans des pays ravagés par la guerre, du Pakistan à l'Afghanistan, en passant par la Syrie.

°J.Sessini

Jérôme SESSINI, photographe indépendant, a débuté comme reporter à l’agence GAMMA en suivant la crise au Kosovo en 1999. Il couvre depuis l’actualité internationale, la seconde Intifada, le conflit en Irak où il retourne régulièrement depuis 2003, la crise Haïtienne en 2004, la prise de Mogadiscio par les tribunaux islamiques en 2006, ou encore  la guerre du Liban qu’il couvre intégralement. 

Son travail, tant sur l’actualité internationale qu’à travers les faits de société qu’il traite, met l’accent sur la condition humaine confrontée aux enjeux politiques et économiques des effets de la mondialisation en marche.

3°) Photos choisies

°Les rues d'Alep

Jérôme Sessini s'est rendu sur les six fronts d'Alep : Bustan al-Bacha, Salah al-Din, Al-Amria, Cheikh Saïd et dans la vieille ville. Rebelles et soldats syriens se scrutent à travers les ruines ; parfois ils se parlent, s'insultent, s'accusent mutuellement de se battre pour une mauvaise cause et de tuer leurs propres frères. 

Cette photo a été prise en fin Octobre 2012, au cœur des quartiers d'Alep.Le photographe l'a prise à l'aide d'une caméra accroché à son buste, entourée de soldats qui le protège des tirs des snipers. Nous pouvons constaté la destruction de la ville, les bâtiments ne tiennent presque plus sur pied, la rue est très sale ; des draps pendent le long des immeubles déserts. Les habitants ont fuit suite aux bombardements. La photographie a été prise au centre de la route, ce qui nous permet de voir que l'horizon est dans le même état. Le peu de ciel que nous pouvons percevoir semble orageux, sans trace d'espoir lui non plus.

Ici, Jerôme Sessini , cherche à nous montrer les dégâts de la guerre dans la ville ; plus aucune population, rues saccagées, lieux obscurs et sales.

Sa série de photos représentent plus particulièrement les combattants qu'il a suivi tout au long de son reportage.

°La vie continue …

Muhammed Muheisen s'est rendu en Syrie, et dans d'autres pays comme le Pakistan, pour témoigner des séquelles et de la vie qui continue malgré le conflit pertinemment présent. Dans une interview le photographe déclare s'être rendu à Alep parce que c'est une ville où le conflit dure depuis longtemps, et où la frontière Turque n'est qu'à 1 heure de cette d'Alep. C'est donc un point stratégique pour les rebelles et le régime.

Au premier plan, un homme donne le biberon à son enfant en bas âge. Il est assis sur une rue détruite, sûrement par les bombardements. Son regard est concentré sur un objectif devant lui, l'homme semble surveillé comme si quelque chose était en train de se passer au loin. Un peu plus loin derrière lui, un enfant

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