Plan détaillé dissertation Alcools d'Apollinaire art poétique
Étude de cas : Plan détaillé dissertation Alcools d'Apollinaire art poétique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar badbleep • 19 Octobre 2021 • Étude de cas • 536 Mots (3 Pages) • 3 280 Vues
Sujet de dissertation : Selon vous, Guillaume Apollinaire définit-il un nouvel art poétique en écrivant Alcools ?
Problématique : Même si l’écriture prend des formes différentes dans Alcools, y trouve-t-on avec constance une même expérience poétique et une même conception de l’art de la poésie ?
Plan de dissertation :
I-Apollinaire peintre d’une nature non imitée dans Alcools
II-Mais un art profondément humain
On ne peut répondre à cette question que par l’analyse des poèmes.
I-Apollinaire peintre d’une nature non imitée nature dans Alcools
A-Une poésie se nourrissant du monde extérieur
Apollinaire se nourrit du monde extérieur qui est une inépuisable source d’images poétiques. Même les ponts et la tour Eiffel dans « Le pont Mirabeau » deviennent troupeau et bergère. La ville ne s’éloigne donc pas des images bucoliques traditionnelles depuis le poète latin Virgile.
B-L’art poétique ne se réduit pas à l’imitation de la nature
Mais il n’est pas question d’imiter la nature. Répondant à une enquête en 1906 de la « Revue littéraire de Paris et de Champagne », il affirme : « Je suis pour un art de fantaisie, de sentiment et de pensée, aussi éloigné que possible de la nature avec laquelle il ne doit avoir rien de commun ». Il reconnaît alors des maîtres en la matière : « C’est je crois, l’art de Racine, de Baudelaire, de Rimbaud ». Évoquant la peinture cubiste il reconnaît encore : « Ces peintres, s’ils conservent encore la nature, ne l’imitent plus et ils évitent avec soin la représentation de scènes naturelles conservées et reconstituées par l’étude ». Poésie et création ne sont qu’une même chose.
II-Mais un art profondément humain
A-Un lyrisme humaniste
Il s’agit d’un humanisme universel, celui que l’on trouve par exemple dans « Le Brasier », « Fiançailles » et « Onirocritique ». Et même encore dans « La Chanson du Mal-Aimé », ce personnage ressemblant au poète et dont les maux semblent universels dans un monde moderne laissant parfois l’individu seul à la marge du réel.
B-Une poésie tournée aussi vers le monde moderne
Le poète ne tourne pas le dos au monde moderne. Il l’accepte pleinement, comme au début de « Zone » et n’affirme « À la fin tu es las de ce monde ancien » que pour décerner quelques vers plus loin un brevet de modernité au pape.
La vie contemporaine n’a de sens que parce qu’elle s’enfonce dans le passé.
Conclusion : Les critiques qui ont voulu opposer en Apollinaire et dans Alcools un poète de la tradition – celui du « Larron » ou du « Pont Mirabeau » - à un poète de l’invention -celui qui supprime la ponctuation et qui écrit « Zone » - n’ont pas compris que ces deux aspects sont indissociables. Apollinaire n’est du côté de l’invention que dans la mesure où il se sait tributaire de la tradition. Son art poétique se situe entre tradition et modernité. Voilà pourquoi les positions esthétiques d’Apollinaire tournent le dos au Futurisme reniant le passé. Le poète, comme le peintre nouveau qu’il évoque au début des Méditations esthétiques sait « embrasser d’un coup d’œil le passé, le présent et l’avenir ». La simultanéité est pour lui une représentation de la vie et du monde. Aussi ne considérait-il pas son art comme une véritable avant-garde.
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