Le Terrorisme

Le terrorisme

Au 21e siècle, la violence semble avoir pris des formes inédites. Notamment au niveau international, la guerre n’est plus en général une relation armée, c’est une guerre économique/ commerciale, c’est un phénomène marginal. En revanche, surtout depuis le 11 septembre 2001, les Etats prétendent faire la guerre au terrorisme, aux Etats terroristes. Le terrorisme devient un ennemi à abattre. Pourtant, le concept de terrorisme pose des problèmes, à la fois dans son application et dans sa définition.

Dans son usage : qui est terroriste ? Celui qui est terroriste pour les uns sera un héros pour les autres. Le concept de terrorisme est arme politique redoutable. Qualifier un individu ou une entité de terroriste c’est le mettre hors du jeu politique, on ne peut pas dialoguer, on ne doit pas négocier avec lui.

Combattre le terrorisme est-ce que c’est une occasion pour les démocraties libérales de montrer leur attachement à des valeurs fondamentales et universelles ou alors est-ce que c’est un risque d’être entrainé dans un cercle vicieux qui est celui de la violence sans limite ?

On peut se demander s’il est possible de définir le terrorisme clairement et distinctement ou au contraire est-ce que le terrorisme ne se présente pas comme une violence qui est diffuse, erratique et qui échappe ainsi aux règles de la guerre ?

I. Le terrorisme : une violence originale et en permanente mutation

a) Une violence originale dans ses modalités

Le terme terreur apparait dans les années 1793-94, il est associé à Robespierre.

Le terrorisme s’appuie essentiellement sur des ressorts psychologiques et physiologiques. Le terrorisme c’est une peur extrême qui paralyse.

« Une action violente est dénommée terroriste lorsque les effets psychologiques sont hors de proportion avec les résultats purement physiques. »

La violence terroriste apparait comme extrêmement concentrée dans le temps. Ici, l’objectif est de créer une situation d’incertitude. L’acte terroriste est erratique, multiforme. Paradoxe : chacun est à la fois spectateur et acteur. Ce qui est important ce n’est pas tant l’action en elle-même mais c’est son effet.

b) Une violence originale dans ses objectifs

La violence terroriste obéit à une rationalité et ses victimes ne sont pas ses adversaires. Ses adversaires politiques sont sa véritable cible. Les victimes sont des instruments pour faire passer un message politique, c’est une stratégie, il y a toujours une dimension symbolique. En outre, le terrorisme est la force des faibles. Les anarchistes russes et italiens avaient bien compris que c’était une propagande par l’action. L’objectif a deux faces :

- Une face négative : l’ambition est de déstabiliser, détruire un ennemi jugé trop puissant

- Une face positive : faire passer un message symbolique

II. La lutte contre le terrorisme requiert des stratégies spécifiques

a) La violence terrorisme rend dépassé les schémas traditionnels de la guerre

b) Il faut combattre le terrorisme par les moyens du droit

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