La bientraitance

TD La bientraitance

1. bientraitance : c’est une démarche globale qui prend en compte le patient et son entourage, lors de sa prise en charge en respectant ses droits et ses libertés, tout en prévenant la maltraitance.

1. L’objectif de ce concept est l’écoute de chaque patient dans sa singularité et le respect de ses besoins et de sa personne.

1. Historique de la bientraitance :

• Le terme bientraitance est apparu en France il y a moins de 20 ans, en réaction à la sensibilisation au tour des actes de maltraitance. L’histoire des 2 concepts est donc indissociable.
• 1970 : dans les pays anglo-saxons et dans le nord de l’Europe, la notion de maltraitance apparaît.
• 1979 : aux Etats-Unis on définit un principe éthique de « bienfaisance »
• 1987 : Le Conseil de l’Europe organise une commission sur les violences à l’encontre des personnes âgées au sein de la famille.
• Fin 1994 : le premier centre d’écoute bénévole sur la maltraitance des personnes âgées est ouvert.
• 1997 : le terme bientraitance voit le jour par le comité de pilotage ministériel de l’Opération pouponnière
• 2002 : le mot maltraitance apparaît en France, c’est le Conseil de l’Europe qui définit ce terme. Le Code de l’action sociale et des familles est modifié. Le secrétaire d’Etats aux Personnes âgées rédige une circulaire relative à la prévention de la maltraitance des adultes vulnérables.
• 2006 : A New York  lancement au niveau international d’une journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées
• 2007 : les actions contre la maltraitance se multiplient (plan en 10 mesures), création d’un correspondant maltraitance au sein de chaque DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales)
• 2008 : Edition des recommandations de bonnes pratiques de bientraitance.
• 2009 : Publication par le comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées, d’un guide sur la gestion des risques de maltraitance dans les services et les soins à domicile.
• 2010 : Circulaire établit des orientations en matière de lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance envers les personnes âgées et handicapées.
• 2012 : la Haute Autorité de santé (HAS) et la Fédération des organismes régionaux d’amélioration des pratiques des organismes de santé (Forap) proposent un guide « le déploiement de la bientraitance »

1. Le numéro national d’appel contre la maltraitance des personnes âgées et en situation de handicap est le 3977.

1. Les outils permettant la mise en application de cette démarche sont : la communication, la sollicitude, le care et la reconnaissance.

• La communication : elle est essentielle à la bientraitance, il faut qu’elle soit adaptée, non violente, empathique, dans le respect de soi et de l’autre.
• La sollicitude : c’est ce qui caractérise la relation soigant/soigné. C’est une relation d’équilibre et respectueuse de l’autre.
• Le care : qui signifie prendre soin  et se soucier. Il faut adapter ses réponses à la situation donnée.
• La reconnaissance : Elément incontournable de la bientraitance, il s’agit d’une attention affective, un accès égal aux droits et à l’estime sociale.

1. Les  4 fondamentaux qui permettent la mise en œuvre de la bientraitance sont :

• Des actions : qui permettent à l’usager d’être co-auteur de son parcours
• Des mesures : qui garantissent un lien de qualité entre professionnels et usagers
• Des initiatives : qui permettent à la structure de s’enrichir de toutes les contributions internes et externes pertinentes
• Une organisation : qui réfléchie à la continuité entre la bientraitance des usagers et le soutien aux professionnels dans l’exercice de leur fonction.

1. Témoignage d’Hélène, aide soignante en gériatrie : Selon elle, la bientraitance est un raisonnement personnel. Son objectif en tant que soignante est avant tout de répondre aux besoins du patient et d’assurer son bien-être physique et moral. Elle dit : « imaginer devant moi que j’ai un parent ou un frère ».  Elle apporte à ses patients tous les soins nécessaires à leur bonne prise en charge. Ce qui n’est pas toujours facile par manque de temps et de personnel. S’ajoute à cela une difficulté supplémentaire,  un manque d’écoute de la part des médecins.

1. L’humanitude : C’est l’ensemble des particularités qui permettent à un homme de reconnaître un autre homme comme faisant partie du même groupe que lui. Son objectif est de restituer à la personne prise en charge sa dignité d’être humain.

1. Les 3 principes de l’humanitude sont :

• La verticalité : l’importance du lever du patient et les bénéfices que la personne en retire, tant sur le plan psychologique que physique.
• La communication : notion importante à prioriser avec les personnes âgées. La communication verbale et non verbale est primordiale pour éviter les comportements agressifs ou l’isolement des patients.
• La capture sensorielle : elle est fondée sur des techniques d’approche (le regard, la parole, le toucher, les manipulations douces)

1. L’incontournable pour permettre une prise en charge satisfaisante : En effet, pour permettre aux soignants de travailler selon la philosophie de l’Humanitude, il faut pour cela qu’eux aussi se sentent bien traités.

• Remise en question permanente du personnel soignant

•  Respect de la confidentialité

• Respecter la pudeur et la dignité du patient

• Avoir une écoute attentive envers le patient et sa famille

• Etre empathique

• Prendre en soins les patients de façon individualisée

• Proscrire la maltraitance qu’elle soit envers le patient ou le personnel

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