Analyse de pratiques professionnelles : approche de la douleur
TD : Analyse de pratiques professionnelles : approche de la douleur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar brindacier • 23 Novembre 2021 • TD • 597 Mots (3 Pages) • 588 Vues
Élève Aide Soignante
Analyse de pratiques professionnelles : approche de la douleur
Durant mon stage dans un service de chirurgie orthopédique j'ai participé à la toilette partielle au lit de M. X.
L'unité où je fais mon stage est spécialisée dans les interventions du rachis. Mais elle accueille aussi des patients en situation urgente ou compliquée. C'est le cas de ce monsieur de 62 ans qui a été opéré pour la dépose d'une prothèse totale de la hanche droite en raison d'un sepsis (état inflammatoire d’origine infectieuse). M. X est également atteint d'un cancer initial au rein avec des métastases (foyers secondaires) vertébrales et et au fémur droit et a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales.
J'ai participé à sa toilette au lit, en collaboration avec une aide soignante, trois jours après l'intervention.
Malgré la prise d'antalgiques puissants (à base de morphine) contrôlé par le patient (PCA), par voie veineuse, il souffre toujours beaucoup ce qui rend difficile la toilette et la réfection du lit occupé. Sans médicaments, il évalue sa douleur au maximum (10 EN). Il n'a aucun appui possible du membre inférieur droit et doit garder en permanence une attelle d'immobilisation de la hanche et la jambe.
Ce monsieur est très aimable et très coopératif pendant les soins malgré sa douleur. Il a souhaité faire seul sa toilette du haut (visage, cou, aisselles bras, torse..) et nous avons réalisé avec l'AS la toilette du bas et du dos ainsi que la toilette intime. Nous avons également changé ses draps et l'avons aidé pour l'habillage.
Durant ces soins, qui ont duré environ 30 minutes, il ne se plaignait pas mais j'ai remarqué des signes de douleur par son faciès (visage crispé, sourcils froncés, yeux fermés, mâchoires serrées, ), par sa pression sur la barrière du lit et par ses gémissements.
J'avais tellement peur de lui faire encore plus mal que mes gestes étaient hésitants, surtout lorsqu'il a fallu le mobiliser pour le mettre en position latérale pour lui laver le dos et les fesses et changer les draps. j'avais « mal pour lui » et ma représentation de sa douleur m'a rendu maladroite et tendue. J'étais tellement concentrée sur mes actions pour respecter les protocoles de mobilisation que je n'ai pas communiquer avec lui.
Pourtant je sais que la communication est importante dans la prise en charge de la douleur. Expliquer le soin, parler avec le patient, lui demander d'exprimer ce qu'il ressent, utiliser le toucher, lui donner des conseils pour respirer calmement, peut l'aider à détourner son attention et rendre le soin moins douloureux.
J'ai choisi d'analyser cette situation car Je me suis posé des questions :
Comment arriver à être dans la communication tout en gérant sa crainte de faire mal, et se concentrer sur le soin ?
Quand le soin provoque ou augmente la douleur du patient , comment le soignant arrive à avoir du recul pour être efficace ?
Comment ne pas
...