Analyse de pratique professionnelle
Dissertation : Analyse de pratique professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Teiki • 4 Décembre 2015 • Dissertation • 1 630 Mots (7 Pages) • 2 166 Vues
Analyse de Pratique Professionnelle - Soin de Confort :
Pose d’un étui pénien, « péniflow ».
- Introduction :
Mon stage de semestre 1 s’est effectué au service de neurologie de l’hôpital du Taaone du Lundi 26 octobre 2015 au 27 Novembre 2015. Il se situe au 2ème étage côté Papeete. Il est composé de deux secteurs avec 8 lits chacun ils prennent en charge des patients dont les pathologies touchent le système nerveux tels que les AVC, les crises d’épilepsies, les crises convulsives, les scléroses en plaques et les méningites.
Le troisième secteur avec 6 lits prend en charge des patients victimes d’AVC thrombolysés ou non et dont une surveillance accrue est nécessaire.
L’équipe soignante du service est composé de 3 neurologues dont un chef de service, d’un médecin généraliste, de 10 infirmières diplômées d’état et 10 aides soignantes. Il y a aussi de nombreux intervenants dans le service tel que des kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, neuropsychologues, diététiciens, assistantes sociales et orthophonistes.
Durant ma formation, j’ai réalisé la pose d’un péniflow sur un patient dont le précédent présentait un problème d’étanchéité et devait donc être changé.
Le Péniflow est dispositif moins invasif qu’une sonde à demeure et dont l’objectif est de permettre de récolter les urines via des poches, ce qui permet par la même occasion de contrôler la diurèse.
Cadre législatif :
Décret du 29 juillet 2004 relatif aux actes professionnels relevant de la profession d’infirmier ou d’infirmière :
Article R. 4311-5 Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier ou l’infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage :
1° Soins et procédés visant à assurer l’hygiène de la personne et de son environnement.
- Description de la situation et constat de la problématique :
- Description de la situation :
Le 03 novembre 2015 Mr G est admis dans le service pour un AVC ischémique sylvien gauche, ce qui a entrainé une hémiplégie droite avec aphasie et perte de la déglutition.
Avant de faire la pose d’un péniflow, j’avais plusieurs fois observé l’aide soignante le pratiquer. Durant ces phases d’observations, j’ai pu revoir avec elle la manière de poser un péniflow mais aussi les différentes choses qu’il fallait surveiller notamment s’il n’y avait pas d’irritation, la bonne vascularisation, l’apparition de mycoses dut à la macération.
Dans un premier temps j’ai été quelque peu gêné à l’idée de manipuler une verge, l’aide soignante m’a rassuré en me disant que ce n’était pas acte très compliqué mais qu’il fallait être attentif au patient, à ne pas lui faire mal bien sûr mais surtout d’aller vite et bien, ne pas faire de manipulation inutile car le plus gêné dans cette situation sera toujours le patient.
Dans le cas présent, j’ai constaté en entrant dans la chambre une forte odeur d’urine, sachant que le patient avait un péniflow, je suis allé vérifier si le tube de la poche urinaire n’était pas désadapté ou si le péniflow n’avait pas de fuite. Car sur ce type de dispositif s’étaient les causes les plus probables.
Mon patient était somnolent, je l’ai donc réveillé doucement en lui demandant s’il avait la couche souillée. Je connaissais déjà la réponse (auréole d’urine visible sur le drap), même si le patient était aphasique, j’utilisais toutes les occasions pour le stimuler afin qu’il essaye de me fournir une réponse via le non verbal.
Ça à été le cas avec un « oui » de la tête, cela m’a permis de constater une progression dans l’état de sa conscience.
J’ai rassuré le patient en lui précisant que ce n’était pas grave, que cela venait d’une fuite du péniflow et j’allais lui changer tout de suite et lui faire une petite toilette pour qu’il se sente mieux.
Ensuite, je suis sorti de la chambre pour faire la transmission orale à l’aide soignante et l’IDE sur la fuite du péniflow et sur la réponse du patient qui traduisait une amélioration de son état. Elles m’ont rappelé de ne pas oublier de les consigner dans les transmissions écrites.
J’ai donc demandé si je pouvais faire sa toilette, changer son péniflow et ses draps moi-même, elles ont accepté !
L’aide soignante m’a demandé de tous préparer afin de ne pas avoir à ressortir jusqu’à la fin du soin, pour ce faire, je me suis projeter dans la réalisation des différentes étapes.
J’ai à ma disposition un guéridon préalablement désinfecté sur lequel je dispose :
- Un drap de rechange
- Une bassine pour la toilette
- Des gants de toilette à usage unique
- Du savon doux
- Des chiffonnettes jetables
- Du SURFA SAFE
- Un péniflow neuf
- Serviette du patient (à récupérer en entrant)
- des gants vinyles
- un tablier à usage unique
- Huile d’effleurage pour la prévention d’escarres
- Une alaise
- Une protection (couche)
Une fois mon matériel prêt et les dates de péremption vérifié je commence à entrer, c’est là que l’aide soignante m’arrête en me demandant si j’avais tout vérifié, je lui réponds après réflexion que oui mais devant son silence je m’interroge et repasse une fois de plus en revue mon guéridon. Elle m’indique par la suite que cela ne concerne pas le chariot mais plutôt le patient. Et là j’ai compris que j’avais complètement oublié de vérifier si le patient n’avait pas fait des selles dans l’intervalle de temps qui s’était écoulé. Car les patients nourries par SNG avec du « Nutrizon MultiFibres » ont des selles fréquemment et très liquides, ce qui aurait été compliqué avec le peu de gants de toilette que j’avais.
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