Synthèse du texte de François Dubet - L’expérience scolaire

Synthèse du texte de François Dubet : « L’expérience scolaire », Ibid., p. 201-209.

Ce texte est écrit par le sociologue François Dubet. Les points principaux de ses travaux de recherche sont la marginalité juvénile, à l'école et aux institutions. Cet extrait se nomme « L’expérience scolaire » venant de l’ouvrage Sociologie de l’expérience de 1995. Il porte sur l’expérience scolaire des lycéens et étudiants.

Tout d’abord, Dubet parle de la dualité de l’expérience lycéenne. Pour lui, le champ scolaire exerce des fonctions : fonctions de distribution, de socialisation et d’éducation notamment. Le lycéen fait alors partie d’un « marché » scolaire où se trouvent des hiérarchies, comme celle des établissements classés selon leur prestige : le recrutement dans ces écoles étant difficile, le recourt est souvent ce que Dubet appelle les « lycées poubelles » qui ne sont pas toujours un choix du lycéen (lycées situés « au bout de la chaîne »), mais plutôt une orientation dont on n’a pas toujours le contrôle. Il existe aussi une hiérarchie des filières, plus valorisées que d’autres qui vont entraîner une hiérarchisation des matières, jugées plus ou moins prestigieuse selon la filière dont elles font partie. Cet espace, Dubet le nomme « l’espace stratégique ».

Il existe un autre espace ; une autre sphère : la sphère d’intégration. L’étudiant porte alors beaucoup d’importance aux relations avec ses groupes de pair et à la création de lien social durant la récréation notamment : cela participe au renfort de sa personnalité. Ceci peut avoir un impact jusqu’à l’enseignant, le bon enseignant étant celui qui sait favoriser cette convivialité sans la laisser empiéter sur l’apprentissage des connaissances. Dans ce type de classes, la compétition est moindre : on aide les élèves en difficultés et on calme ceux qui ont des facilités. Puis une troisième sphère va servir de juge dans cette dualité de l’expérience scolaire : celle liée à l’enjeu des études. Dubet met l’accent sur ce point en évoquant l’importance de la lecture au sein même des études (apprentissage culturel et social, distinction et formation d’une identité personnelle).

        Ensuite, Dubet évoque la hiérarchie des expériences lycéennes et les distingue en quatre figures : les « vrais lycéens », les « bons lycéens », les « nouveaux lycéens » et les élèves de lycées professionnels. Les « vrais lycéens » sont ceux qui ont un capital scolaire important et qui se comportent bien en tant qu’élève capable d’alterner entre espace stratégique et d’intégration. Les « bons lycéens » sont ceux qui n’ont pas un principe rude de compétition tout en voulant se protéger d’une « chute sociale », hors de leur côté les « nouveaux lycéens » ont recours à la massification de l’enseignement secondaire, en étant même dans de nombreux cas la première génération dans leur famille à entrer dans ce processus.

Pour finir, les élèves des lycées professionnels sont ceux pour qui l’école est une instance de socialisation, du fait qu’ils allient pratique et théorie, avec d’anciens ouvriers en cours par exemple, avec une forte importance accordée à la présence de sphères d’interactions et à la culture juvénile.

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