Sociologie : questions de mobilité sociale

1. Quelles sont les questions que se posent les auteur.e.s des deux documents ? En quoi ces questions diffèrent-elles ?

L’article du monde s’intéresse à la question du fonctionnement en lui-même d’un accès aux études supérieures parallèle qui mettrait pour certain en péril le principe de méritocratie française. En effet, à l’ouverture du premier accès parallèle dans les écoles en Sciencespo pour les lycéens issus de ZEP, la mise en place de cette toute nv forme d’admission avait posée de nombreux débats dans la sphère pbc posant la question de la légitimité de ces étudiants à accéder à ce genre de cursus.  Le second document ne remet pas en cause ce principe en lui-même mais observe plutôt « l’après accès » au supérieur. Le document révèle le paradoxe auquel font face ces étudiants « privilégiés » dans leur adaptation à leur nv cercle de vie : la plupart font face à une lutte interne féroce sur leur positionnement dans la société et une perte de repère quant à la place qui leur revient (les groupes de pairs et cercles familiales à ne pas délaisser tout en se faisant sa place dans leur nv milieu et se prouver à soi et aux autres leur mérite à être dans ces cursus élitistes). Traitant donc du même objet social, ces deux documents prennent une trajectoire très différente et mette en lumière des problématiques sensiblement différentes.

2. Quels sont les objectifs de ces deux articles ? A quels publics s’adressent-ils ?

Le 1er article du Monde tient à rendre compte de la situation et de l’évolution de ces programmes d’insertions alternatifs depuis leurs débuts en 2001. L’article datant de 2021, l’idée est ici de faire le point et un bilan des conclusions que l’on peut tirer de ce programme (la première promo étant aujourd’hui insérée dans le milieu du travail) ainsi que de suivre l’évolution de la meilleure acceptation ou non de ce type de recrutement. L’article de CAIRN n’a pas la même visée. En effet, si l’article du Monde suit le parcours de certains des étudiants « tests » qui ont vécu l’expérience de l’admission parallèle jusqu’à l’aboutissement par le métier qu’ils exercent aujourd’hui, celui de CAIRN utilise des procédés différents pour montrer d’autres conclusions. En prenant un panel plus larges d’exemples, l’article tente de montrer toutes les trajectoires possibles suite à l’admission dans une classe préparatoire exclusive aux lycéens en ZEP. L’objectif de cet article et donc plus de mettre en lumière des réalités parfois cachées en insistant sur des ressenti personnels plutôt que des faits concrets. L’article du Monde s’adresse donc à un public intéressé par l’actualité objective tandis que celui de CAIRN sera plus à destination de ceux qui portent déjà un attrait sur ce sujet et cherche à pousser leur réflexion plus loin par la lecture d’argumentaire plus scientifique qu’un simple article de presse bcp plus généraliste et de surface.

3. Quels sont les types de données utilisées dans les deux articles ?

L’article du Monde ainsi que celui de CAIRN décrivent la socialisation primaire de chaque indiv interrogé à savoir : nom, prénom, profession des parents, âge.

4. Les deux articles utilisent des entretiens : en quoi les personnes interviewées diffèrent-elles entre les deux articles ? En quoi l’analyse des entretiens diffère-t-elle ?

5. Les deux articles vous semblent-ils « neutres » ou produisent-ils des jugements ?

Si l’article de CAIRN tend à présenter une vision globale de l’objet social en étudiant les différentes trajectoires des étudiants interrogés, on peut facilement estimer que cet article ne vise pas à rendre de jugement sur le sujet mais qu’il tente de montrer le plus précisément possible une réalité. Le thème abordé ici est traité de manière quasi scientifique et vise à objectiver au plus possible la réalité de ces parcours scolaires atypiques en ne se limitant pas à l’étude d’une trajectoire de vie. L’article du Monde, lui, aurait moins la présomption de se dire totalement neutre. En effet, l’auteur semble prendre le parti pris de la défense de ce système en ne cessant d’user d’adj mélioratifs et d’exemples de trajectoires positives (uniquement des cas de mobilité ascendantes). Ce second document aurait donc plus tendance à être qualifié d’engagé bien que cet engagement reste tjrs implicite.

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