Quels sont les facteurs d’inégalités dans la réussite scolaire des jeunes ?
Dissertation : Quels sont les facteurs d’inégalités dans la réussite scolaire des jeunes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RafZebi • 28 Février 2024 • Dissertation • 654 Mots (3 Pages) • 136 Vues
Lenôtre Raphaël T1
Etape 7 - Chap 7
Quels sont les facteurs d’inégalités dans la réussite scolaire des jeunes ?
I- La famille, par l’inégale dotation en capital culturel et par les investissements familiaux différenciés, est un facteur d’inégalités dans la réussite scolaire des jeunes.
- Le capital culturel et la socialisation familiale jouent un rôle crucial dans la réussite scolaire des jeunes, ce qui en fait inévitablement un facteur d’inégalités.
- Le capital culturel de Pierre Bourdieu, c'est-à-dire l'ensemble des ressources culturelles dont disposent les individus, a un rôle dans la reproduction des inégalités dans la réussite scolaire des jeunes.
- De plus, la socialisation des familles vers les enfants joue également un rôle dans l’apprentissage de connaissances déterminantes pour la réussite scolaire, telles que l’usage du langage comme outil de réflexion, ou bien une approche intellectuelle du savoir (et non utilitaire).
B) Les inégalités dans la réussite scolaire des jeunes liées à la famille s’expliquent aussi par les investissements familiaux différenciés.
- La réussite scolaire est également influencée par des choix fondés sur des ambitions de réussite différentes en fonction du milieu social d’origine des individus.
- Cependant, on remarque que, peu importe le milieu social, les familles se livrent à la mise en place de stratégies de “contournement” de la carte scolaire, qui sont aussi des facteurs d’inégalités face à la réussite scolaire des jeunes.
II- En plus des déterminismes qui relèvent de la famille, certaines analyses mettent en avant le rôle de l’école dans le renforcement des inégalités dans la réussite scolaire des jeunes.
- L’école peine à faire face à des difficultés notamment liées à la réalité économique et sociale, ce qui lui impose de remplir des fonctions parfois contradictoires.
- A l’heure d’une élévation globale du niveau de vie, l’école a du mal à intégrer dans une même culture des élèves issus d’origines sociales et culturelles très différentes, produisant ainsi des formes d’échecs scolaires (et donc des inégalités face à la réussite scolaire).
- Le rôle social du diplôme se faisant de plus en plus essentiel dans l’insertion sur le marché du travail, l'obtention de ce titre scolaire est de plus en plus indispensable. Néanmoins, l’accès d’une part croissante de la population à certains diplômes tend à les dévaloriser (Baccalauréat), ce qui crée inévitablement des inégalités, puisque cela oblige les étudiants à toujours pousser leurs études plus loin pour se démarquer.
B) En outre, l’école renforce les inégalités dans la réussite scolaire des jeunes par les classes sociales et par la mobilité sociale.
- Pour Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, l’école officialise la domination des classes dominantes par l’attribution de diplômes, puisque selon leur analyse cette attribution n’est en rien “légitime”.
- Plusieurs analyses de sociologues s’accordent pour démontrer qu’obtenir un meilleur diplôme que ses parents ne garantit pas toujours une “promotion” sociale, et peut tout fait être synonyme d’un statut social équivalent, voire inférieur (paradoxe d’Anderson).
III- La socialisation genrée peut également permettre d’expliquer les inégalités, de genre, dans la réussite scolaire des jeunes, notamment dû à une socialisation primaire encore fortement genrée, qui se reflète dans les choix et les comportements des individus.
- Les inégalités de genre à l’école s’expliquent par la présence, encore très importante, d’une socialisation genrée qui persiste.
- Les individus sont, dès le plus jeune âge, exposés à une socialisation différentielle “genrée”, c'est-à-dire à la dimension sociale du processus d’apprentissage des rôles sexuels. Le processus de socialisation diffère entre les garçons et les filles, et ce dès la naissance.
B) Cette socialisation primaire, qui persiste, se retrouve donc dans les choix et les ambitions de chacun pendant leur parcours scolaire, et leur vie.
...