Fiche de lecture le Cachalot
Fiche de lecture : Fiche de lecture le Cachalot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar piquedouilles • 3 Novembre 2023 • Fiche de lecture • 665 Mots (3 Pages) • 231 Vues
Fiche de lecture le Cachalot
Une enfance écartelée entre parents et grands-parents, un mariage à dix-neuf ans, trois enfants. Une licence d'allemand, l'enseignement pendant deux ans, puis des traductions. Une vie comme tout le monde... Vers la quarantaine, il rencontre une jeune femme, Elise. C'est l'amour fou, il y investit sa vie. Un matin, il part voir un ami en province. Le soir, Elise n'est plus là. Yves Le Roux sombre alors dans l'alcool, " pour ne rien voir, ne plus rien savoir ". La dérive commence. Quelques mois plus tard, il est SDF. Suivront huit ans de " zone ". La faim, la maladie, l'alcool (" le dernier refuge "), la violence, les vols et les agressions, il connaît tout cela pour l'avoir vécu... Aujourd'hui, Yves Le Roux n'en peut plus. Il a de nouveau envie de lire, d'écrire. Alors il raconte... Un témoignage bouleversant sur la marginalité, sur notre société. Un document effrayant. Et si cela n'arrivait pas qu'aux autres ?
P167 : le banc représente son chez lui
P181 : comme tous les zonards, je survis, au jour le jour , avec des préoccupations minimalistes : manger, boire, fumer, dormir.
P185 : la fatigue m’anéantit. Chronique, elle fait partie de mon existence et de mon être. Avec cette faiblesse et cette langueur extrêmes, je me sens toujours en dessous de mes capacités. Comme un potentiel inexploitable par manque d’énergie vitale. Je ne suis pas à ma vraie dimension.
P198 : le zonard refuse toute contarinte, tout contact tutélaire et, à ses yeux, les sooins en font partie. Il considère la liberté par rapport aux gens d’en face. La liberté pour lui c’est « j’emmerde la maréchaussée, j’emmerde les pompiers, j’emmerde les toubibs. Il rejette tout enfermement, les hopitaux. Le zonard ne veut pas qu’on l’embarque, il veut qu’on lui foute la paix, il refuse toute autorité, toute tutelle, il refuse même d’attendre dans une salle d’attente p199. Il refuse l’attente.
P200 les gens de la rue sont des loups. Ils se croient libres. Ils se gargarisent de mots. Mais la liberté est vide de sens : les zonards sont prisonniers d’eux-mêmes, leur mode de vie est une prison, leur liberté n’est qu’illusion. La marginalisation n’est pas la liberté. Enfermé dans un mode parallèle aucune rélaisation personnelle n’est possible. Mais de quelle liberté s’agit-il quand on ne connait que la précarité et l’insécurité, que le gîte et la nourriture ne sont jamais assurés, que l’on subit toutes les intempéries ? fondamentalement si le zonard se néglige à se faire soigner, c’est qu’il n’a aucun intérêt pour lui-même. Il ne s’aime pas et son désespoir est insondable.
P210 : on nous chasse de partout. On s’écarte de nous, dans la rue, mle métro, le bus. On nous jette, on nous rejette, on nous refoule
P212 : les zonards ne pensent plus à l’avenir, pas même à demain. Résignés, ils se sont installés dans ce mode de vie marginal, comme dans une maison, un appartement. La rue c’est leur univers leur milieu naturel. Si b-vous leur enlever la rue ils vont être malheureux
P213 : ils survievent emprisonnés dans la rue , dans leur quartier, sur leurs bancs. Ailleurs, ils ne sauraient plus comment faire. Boire manger dormir ils s’en tiennent à une vie minimale.
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