Biographies Sartre, Foucault et Bourdieu

Jean-Paul Sartre est un philosophe et écrivain français né en 1905 à Paris, au sein d’une famille bourgeoise. Quelques mois après sa naissance, il perd son père ; il est donc élevé par sa mère et ses grands-parents. Sa famille va faire de lui un « enfant roi et bouffon » (SARTRE Jean-Paul, Les Mots, 1963). Il s’intéresse à la littérature et aux livres très tôt. Il fait ses études au lycée Henri IV puis intègre l’École Normale Supérieure où il passe l’agrégation en philosophie en 1939. Pendant sa scolarité, il ne s’intéresse pas à la politique, il se définit comme un « anarchisant spontanée », un pacifiste mais sans militer. Néanmoins, la seconde guerre mondiale va marquer un tournant car lorsqu’il est pris en captivité, il va changer son regard sur la solidarité et la vie en communauté et il va acquérir une conscience politique, « c’est la première rencontre entre l’écrivain anarchiste et l’histoire sociale » (COHEN – SOLAL Annie, Sartre : 1905-1980, 1985).       En 1941, à son retour à Paris, occupé par les Allemands, il devient un résistant intellectuel, sans s’impliquer directement. Il écrit plusieurs ouvrages, notamment L’être et le néant, où il va parler de l’existentialisme. Il fonde la revue philosophique et politique Le Temps moderne en 1945. Durant sa vie, il va militer contre le colonialisme, l’impérialisme, racisme, antisémitisme et la bourgeoisie ; il participe aux manifestations au soutien des immigrés et des réfugiés. En 1964, il refuse le prix Nobel car « un auteur ne doit pas dépendre d’une institution aussi bourgeoise ». Il est mort en 1980.

Michel Foucault est un philosophe français né à Poitiers en 1926 dans une famille bourgeoise. Il s’intéresse à la philosophie et à l’histoire très tôt, malgré l’influence de son père médecin.  En 1945, il part à Paris pour intégrer les classes préparatoires au lycée Henri IV et quelques années après, il intègre l’École Normale Supérieure.  Pendant ses années d’études, il découvre son homosexualité et reste un garçon solitaire souffrant des troubles dépressifs, qui l’ont amené à tenter de se suicider 2 fois. Il est reçu à l’agrégation de philosophie en 1951 et quelques années après publie son ouvre majeur Les mots et les choses. Il est élu au Collège de France en 1970. Durant sa carrière, Foucault va remettre en cause des notions anthropologiques, il s’intéresse au savoir et la biopolitique. Il critique les institutions sociales : la psychiatrie, la médecine, le système carcéral.                        A partir des années 70, il va militer activement dans des mouvements d’extrême gauche, il fonde le groupe d’informations sur les prisons (GIP) afin de permettre aux prisonniers et au personnel du système carcéral de s’exprimer sur les conditions de l’incarcération. Foucault dénonce également leurs conditions de détention.  Cette réflexion se retrouve dans son livre Surveiller et punir écrit en 1975. Il est mort en juin 1984.

Pierre Bourdieu, l’un des « maitres de la sociologie contemporaine », est né en 1930 au sein d’une petit famille a Denguin. Il intègre l’École Normale Supérieure en 1951 et quelques années plus tard, il est reçu à l’agrégation de philosophie. A la fin des années 50, il est envoyé en Algérie. Cela va marquer un tournant car il va commencer à s’intéresser à la sociologie. En effet, pendant ces années en Algérie, il enquête sur les conditions de vie des Algériens ; ce travail de recherche va conduire à la publication de plusieurs travaux, notamment Travail et travailleurs en Algérie. Ces travaux sont perçus comme une critique à la colonisation. A son retour en France, il travaille en tant que secrétaire de Raymond Aron au   Centre de sociologie européenne et il crée le centre de sociologie de l’éducation et de la culture en 1968. Dans ses travaux, il analyse des concepts variés : le capital symbolique, économique ; la légitimité et la reproduction sociale.  Il publie l’ouvrage nommé La Distinction : critique sociale du jugement, l’une des œuvres sociologiques les plus importantes selon l’International Sociological Association. Ses travaux de recherche s’accompagnent d’une action militante.  Il critique principalement le néolibéralisme à travers de l’ouvrage La misère du monde (1993), ouvrage dans lequel il montre les conséquences du néolibéralisme sur les populations les plus pauvres. Il est mort en 2002.

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