Biographie de Sartre

Jean-Paul Sartre, né le 21 juin 1905 à Paris, est l'une des figures les plus influentes de la philosophie et de la littérature du XXe siècle. Issu d'une famille bourgeoise, Sartre perd son père très jeune et est élevé par sa mère et son grand-père. Après des études à l'École Normale Supérieure, où il rencontre Simone de Beauvoir, avec qui il aura une relation intellectuelle et amoureuse toute sa vie, Sartre obtient l'agrégation de philosophie en 1929.

Dès les années 1930, Sartre s'engage politiquement et philosophiquement. Il adhère au communisme, puis se détache du Parti Communiste en 1956 après l'écrasement de l'insurrection hongroise. Son œuvre philosophique majeure, "L'Être et le Néant" (1943), pose les bases de l'existentialisme, une philosophie centrée sur l'existence individuelle, la liberté et la responsabilité.

En parallèle, Sartre est un écrivain prolifique. Son roman "La Nausée" (1938) marque le début de sa carrière littéraire. Il écrit aussi des pièces de théâtre, dont "Huis Clos" (1944) avec la célèbre formule "L'enfer, c'est les autres". Sa trilogie romanesque "Les Chemins de la liberté" (1945-1949) explore les questionnements existentiels dans un contexte politique et social marqué par la Seconde Guerre mondiale.

Sartre joue un rôle majeur dans la scène intellectuelle et politique française de l'après-guerre. Il fonde la revue "Les Temps modernes" en 1945, qui devient un lieu de débat et de diffusion des idées existentialistes. Il s'implique également dans les luttes anticoloniales, en soutenant notamment la cause algérienne.

Son engagement politique se manifeste également dans son refus du prix Nobel de littérature en 1964, qu'il interprète comme une tentative de le corrompre. Sartre reste actif jusqu'à la fin de sa vie, continuant à écrire et à participer aux débats intellectuels. Il décède le 15 avril 1980 à Paris, laissant derrière lui une œuvre immense et une influence durable sur la philosophie, la littérature et la politique.

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