Agacements : Les petites guerres du couple, Jean-Claude Kaufmann
Fiche de lecture : Agacements : Les petites guerres du couple, Jean-Claude Kaufmann. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ibtix • 28 Mars 2023 • Fiche de lecture • 7 292 Mots (30 Pages) • 498 Vues
Rammach Ibtissame
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Agacements
Les petites guerres du couple
Auteur : Jean-Claude Kaufmann
Edition Armand Colin, 256 pages.
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Court résumé de l’œuvre :
Dans son livre, Agacements : Les petites guerres du couple, Jean-Claude Kaufmann analyse les causes et les conséquences des agacements au sein du couple et comment celui-ci parvient à les gérer.
En effet, les dissonances sont à l’origine des agacements au sein du couple et viennent perturber l’unification des deux individus. De plus, Kaufmann montre que le difficile ajustement des cultures individuelles vient alimenter ces agacements.
Cependant, il ne perçoit pas les agacements comme une source évidente de négativité car il y voit une source d’énergie au sein du couple. Il les distingue de l’insatisfaction qui, elle, n’est pas une source d’énergie, au contraire.
Tout au long du livre, l’auteur explique son analyse à travers de réels témoignages recueillis, permettant ainsi de comprendre plus concrètement ce qu’il avance.
Introduction :
L’œuvre s’ouvre directement sur le cas d’un couple, afin d’illustrer les causes et les conséquences des agacements. En effet, Kaufmann analyse d’abord les tâches ménagères comme source du conflit du couple et s’appuie sur le cas d’Agnès et Jean.
Jean ne repasse pas car il n’en a pas le temps, mais Agnès ne le fait pas non plus toujours ce qui agace Jean. Il décide ainsi de régler ce conflit en embauchant une personne extérieure qui viendrait repasser ses chemises.
Agnès se moque de Jean qui n’a pas le temps de repasser ses chemises et du fait qu’il perde souvent ses boutons de chemise. Cependant, lui, n’en rie pas et ne comprend pas son attitude. De plus, Jean, qui n’effectue quasiment aucune tâche ménagère ne veut reprocher à Agnès le fait qu’il perde ses boutons et lui déléguer la tâche de les remettre en place. Alors, il décide de les faire recoudre chez sa grand-mère.
Mais on apprend, que Agnès, qui avait abandonné son emploi afin de devenir femme au foyer, avait elle-même décousu les boutons de chemise de Jean. C’était une sorte de vengeance qui s’accompagnait de son rire moqueur, libérateur pour celle-ci.
Kaufmann cherche à montrer qu’il va aborder le fait que l’agacement n’est pas anodin, il est parfois un mal nécessaire et que les réactions de l’agacé et l’agaceur diffère selon l’individu et la situation.
Partie 1 : 1+1= 4
Chapitre 1 : L’aventure conjugale
D’abord Kaufmann nous montre que l’agacement n’est pas une caractéristique propre au couple, l’individu s’irrite parfois seul (par exemple, lorsqu’il ne parvient pas à faire entrer la vis dans le trou du meuble)
De plus, Il explique que l’Homme n’est pas, en permanence, dirigeant de sa vie comme il le pense, il agit parfois de manière mécanique : « sous la surface de la conscience, l’homme se révèle être un processus en mouvement permanent, intimement lié aux objets qui le familiarise ». Ici, Kaufmann donne l‘exemple du réveil : on agit automatiquement (par exemple, on prend chaque matin, de manière automatique, un bol de céréales sans y réfléchir). Cet automatisme est logé dans ce qu’il appelle : « l’inconscient cognitif ».
Kaufmann divise en deux parties le fonctionnement du cerveau : il y a l’endroit où résident les réflexes et l’endroit où résident les objets familiarisés qui sont devenus des gestes du quotidien, repères visuels, etc. Ainsi, l’agacement provient d’une dissonance de ceux-ci.
De plus, l’agacement peut soit provenir d’une contradiction récurrente (ne plus supporter le fait de tout le temps laisser ses vêtements sur la chaise par exemple) ou d’un régulateur de l’action (devoir se décider de repasser alors que l’on ne ressent pas l’envie parce que l’on n’a pas fixé un jour pour le faire). Ainsi, pour y remédier, Kaufmann affirme : « il faut donc l’aide d’un élan émotionnel pour fermer la décision » comme l’amour par exemple. De ce fait, les agacements (lorsqu’il sont peu importants) peuvent être bénéfiques, ils peuvent déclencher l’action et diminuer la fatigue mentale.
- Emotions ménagères
Ici, Kaufmann décrit l’agacement à travers les tâches ménagères. Il explique à quel point elles peuvent agir sur l’humeur de l’individu et être la cause d’agacements. Il prend l’exemple de Lola qui adore faire le ménage, elle écoute de la musique et danse en repassant. Mais la moindre saleté agace Lola, elle nettoie tout le temps même lorsque c’est propre. De plus, Lola est agacé par balais rapide parce qu’elle a dû changer ses habitudes de nettoyage. Cela entraine un agacement désagréable et durable
Léon, lui, ne supporte pas ses habits sur la chaise. Mais cela est devenu une routine depuis 30 ans, il ne peut changer son attitude et vit dans un agacement continuel.
- 1+1 = 1 ?
Au début de la relation (lors de l’emménagement à deux), les agacements ne sont pas présents mais les gênes, mal être... le sont : « les émotions négatives sont fortes et nombreuses mais pas sous forme d’agacements ». En effet, les agacements ne sont pas encore présents car l’amour est magique (les éléments agaçants sont refoulés par la mémoire).
Mais ensuite, le couple découvre les divisions internes qui sont nécessaires à son fonctionnement, à présent 1+1=2.
De plus, à l’avancement de la relation, les moments conjugaux sont distingués des moments individuels, ainsi 1+1= 3.
Finalement, lorsque les dissonances sont visibles au sein du couple : 1+1=4
- Premiers coups de nerfs
Lorsque la culture commune se créé au sein du couple, le début des agacements apparait. En effet, après cette unification, chaque dissonance vient créer de l’agacement. Kaufmann dit : « Plus le partage du social est proche, intime, répété, confinant au fusionnel, plus les risque d’irritations se manifestent ».
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