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Phèdre, Acte II, scène 5

Résumé : Phèdre, Acte II, scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2021  •  Résumé  •  575 Mots (3 Pages)  •  1 191 Vues

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RANDRIAMIANINTSOA

Enzo

2nde2

Commentaire:Phèdre, Acte II, scène 5

        Jean Racine est un auteur prolixe du théâtre classique et qui connut un vif succès avec ses tragédies dont il écrit l’essentiel entre 1670 et 1691. Il écrit Phèdre en 1677 et la pièce, un temps mise en concurrence avec le Phèdre et Hippolyte de Pradon, triomphe très rapidement et passera à la postérité. L’intrigue, qui est inspirée des Anciens tels Euripide et Sénèque, est la suivante : Phèdre, épouse de Thésée, est amoureuse d’Hippolyte, fils de Thésée fruit d’un précédent mariage avec une amazone. Déchirée entre sa passion et la culpabilité qu’elle éprouve, Phèdre se meurt.

Dans cet extrait, Phèdre avoue à Hippolyte l’amour coupable qu’elle a pour lui. : Comment cet aveu fait de manière détournée enclenche le destin fatal de Phèdre ? Nous répondrons à cette question en montrant dans un premier temps les détours de l’aveu et dans un second temps que la fatalité est en marche.

        Phèdre n’avoue pas directement son amour à Hippolyte. En effet, elle passe de l’aveu direct à indirect. Dans la première tirade, elle commence à parler de Thésée, (v.634), « Je brûle pour Thésée ». Elle compare donc Hippolyte à Thésée lorsqu’il était jeune,(v.641), « Il avait votre port, vos yeux, votre langage. Puis elle affirme qu’elle aurait préférée être à la place de sa sœur, Ariane, et être sauvée par Hippolyte, (v.652-654) « Ma sœur du fil fatal eût armé votre main. Mais non, dans ce dessein je l’aurais devancée. L’Amour m’en eût d’abord inspirée la pensée. ».

        De plus, dans cette même première tirade, il y a une évolution des temps et des modes verbaux. Effectivement, Phèdre utilise le présent vers 634 à 640 puis le passé simple et l’imparfait vers 641 à 648. L’utilisation de ces deux temps permet de raconter le passé, de parler de Thésée lorsqu’il était jeune et cet emploi se termine par des questions qui montre le regret que Thésée ne soit pas Hippolyte, (v647-648) « Pourquoi trop jeune encor ne pûtes-vous alors entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ? ». Puis à partir du vers 649, elle emploie le conditionnel passé, ce qui permet de montrer l’irréel du passé donc Phèdre fantasme le passé.

        Cet amour qu’elle porte pour Hippolyte fait aussi oublier la bienséance. En effet, dans la première tirade, Phèdre vouvoie Hippolyte et elle  utilise aussi le mot Prince pour lui parler vers 634 ce qui montre une relation distante qui respecte les bienséances. Dans la deuxième tirade, elle le tutoie, (v.670), « cruel, tu m’as trop entendue ». Elle sort de la distance et ne respecte plus les bienséances. Elle utilise la 3ème personne pour parler d’elle-même, comme si elle s’était dédoublée,  qu’elle ne se reconnaissait pas, emportée par une fureur qui la fait devenir étrangère à elle-même.

        Dans cet extrait, il y a aussi le piège fatal de l’amour met la fatalité en marche. Effectivement, Phèdre évoque à deux reprises le Labyrinthe, vers 656 et 661. Le Labyrinthe est une image du piège de l’amour dans lequel elle se retrouve et c’est aussi une image des détours qu’elle fait pour parler de son amour et l’avouer à Hippolyte,(v.656), « Vous eût du Labyrinthe enseigné les détours. »

        

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