Observation d'un repas de famille

observation d’un repas de famille, la graine et le mulet

L’observation d’un repas de famille est une observation sociologique complexe, il faut étudier le comportement d’un certain nombre d’individu de manière simultané, les relations entre ces individus, leur déplacement au cours du repas, leur positionnement autour de la table mais aussi les uns par rapport aux autres…Je n’ai pas eu l’occasion d’assister à un repas de famille se semestre, en effet je travaille les week-ends, or c’est le seul moment où les familles peuvent se réunir, de plus dans la région seule ma grand-mère est présente, mais elle habite quand même à deux heures d’ici. Par conséquent, j’ai étudié un repas de famille issu d’un film, avec les avantages et les inconvénients que cela représente. Je n’ai pas rencontré toutes les contraintes que j’ai cité précédemment, dans la plus part des films, les conversations amorcés vont jusqu’au bout du propos, un zoom important et fait sur les visages… Mais le véritable avantage c’est de pouvoir le regarder autant de fois que nécessaire la séquence concerné  mais aussi on ne s’interroge sur notre comportement à nous, sur ce qu’on doit faire et ne pas faire. Ce qui permet de saisir tous les détails,  de saisir la complexité des relations et d’obtenir une analyse vraiment pousser. Mais utiliser comme matériel sociologique une scène de film a aussi des inconvénients. Dans de nombreux films la scène du repas n’est pas filmé en entier, on n’a pas toujours la préparation du repas et l’après repas, qui sont aussi des moments intéressants et riches d’informations. On a pas toujours le moment ou on décide du repas, ce qu’on va y manger, pourquoi, si c’est la maîtresse de maison qui fait tout, ou si les invités apportent aussi quelque chose, qui sont les invités et pourquoi… De plus c’est  un élément qui est construit, ne possède aucune authenticité de ce fait il n’a pas vraiment de valeur sociologique, il faut garder cela à l’esprit. Néanmoins le cinéma se veut le plus proche de la réalité possible. Les scènes de repas de familles foisonnent au cinéma. Le repas de famille est la façon idéale pour montrer la nature des relations entre les individus mais aussi leur conditions sociales, les valeurs et les normes, s’il elles sont partagées par tous ou non, et si non pourquoi…Parmi les scènes de repas les plus connus du cinéma on retrouve Festen, œuvre de T.Vinterberg,  bien sur qui est la référence en la matière. La scène que personne n’a pu oublier, la plus connue c’est lorsque le jeune personnage principal dévoile devant toute sa famille réunie que son père les a violés, sa sœur et lui, lorsqu'ils étaient enfants, et qu'il est donc le responsable du suicide de sa sœur.  Si les repas de famille sont l’endroit priviliger pour révéler de lourd secret, ils sont aussi un moment ou il est difficile de communiquer. Ce que dépeint avec beaucoup de sensibilité Xavier Dolan, dans Juste la fin du Monde. Louis, un des fils de la famille, pense pouvoir saisir l’occasion du repas de famille pour annoncer qu’étant atteint du sida il va bientôt mourir. Mais tout au long du repas l’incompréhension règne, et la communication n’arrive pas à s’établir entre les membres de la famille. Le repas se termine sans qu’il ait pu parler à sa famille.

Mr.Fournier nous a conseillé de regarder le repas de famille qui se déroule dans le film d’Abdellatif Kechiche, La graine et le Mulet, ( la graine de couscous, et le mulet est le poisson que l’on met dans le couscous).

Le réalisateur raconte l’histoire de Slimane, renvoyé du chantier naval où il a travaillé toute sa vie. Loin de se laisser abattre, il décide de retaper un des vieux rafiots qui croupissent dans le port de Sète et d'en faire un restaurant, où il servira le couscous au poisson de son ex-femme. Avec l'aide de Rym, la fille de sa compagne, nettement plus bravache que lui, il entame l'héroïque parcours du combattant, obligatoire, en France, pour celui qui songe à monter une petite entreprise...

Avec Abdellatif Kechiche, on est immédiatement au coeur des gens. De leur quotidien. A la fois réaliste et poétique, il filme en continuité des morceaux d'humanité : le plan-séquence où Rym tente de convaincre sa mère de se rendre à la fête de Slimane, par exemple. Moment étourdissant, où se mêlent et s'emmêlent reproches, menaces, flatteries, exhortations, chantages...

Puis on retrouve une volonté de filmer, de raconter une histoire qui se veut simple, honnête sans artifice. Il se dégage ainsi le sentiment qua la réalité est mise à nu, et cette dans toute sa réalité qu’elle nous touche et nous emporte.

J’ai d’abord visionné la séquence du repas, comme il était conseillé de le faire puis le film en entier. Ce qui est intéréssant c’est qu’au visionnage de la séquence de repas, on a le  sentiment que c’est bonne humeur et cet apsect jovial est naturel et authentique et après le visionnage du film en entier on prend conscience du caractère superficiel de l’ambiance.

personne présente :

1er repas :

-la mère, soan, c’est elle qui a fait à manger et est très respecté

- Karima  et son mari

- sarah, femme d’henri        

- julia

- son compagnon majid, fils de soan et frère de Karima, Olfa…

- une de ses sœurs, aza, fils de soan

- olfa

- Lilia,  elle ne semble pas être une des sœurs

-  mario le mari de Lilia

- thomas leur fils          

- Henri, un collègue de Mario qui bosse au port avec lui, le mari de Sarah

- SergeuÏ, le frère de Julia, habite avec elle

2ème repas :

• Slimane le père
• majid son fils
• rhiahd, son fils aussi

la majorité des hommes travaillent au port, moujid, mario, slimane, véritable solidarité entre eux

1 er repas la scène débute avec l’entrée d’une des filles de la mère de famille, qui arrive ave son frère, Majid. Leur entrée ne semble pas susciter une émotion particulière au sein des convives déjà attablés. Majid dit bonjour à la mère et va prendre place autour de la table, montre que c’est vraiment la mère qui est à cette table la personne la plus repecté, d’ailleurs elle assise en bout de table, ce qui renforce ce sentiment. De plus les invités lui font de multiples compliments concernant son couscous. Met en lumière la subsistance d’une culture maghrébine encore très marqué et régi selon une autorité matriarcale forte.

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