La Pauvreté
Dissertations Gratuits : La Pauvreté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Juin 2013 • 2 309 Mots (10 Pages) • 1 894 Vues
La pauvreté,
une question de définition et de mesure
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Lutter contre la pauvreté constitue un objectif majeur des politiques sociales
en France.
Le 17 octobre 2007, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la
pauvreté, le président de la République a fixé un objectif chiffré de lutte
contre la pauvreté.
Il s’agit de parvenir à une réduction d’un tiers de la pauvreté en cinq ans.
Le premier obstacle, après avoir émis le voeu de voir la pauvreté disparaître
ou fortement diminuer, est bien de la définir puis de la mesurer que ce soit
au niveau international, européen, national ou local.
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La pauvreté multidimensionnelle et complexe
Une des difficultés à caractériser la pauvreté provient du fait qu’il n’y a pas de définition
unique et consensuelle de celle-ci. Sa mesure dépend des définitions retenues. Généralement,
la pauvreté se subdivise en catégories :
• la pauvreté absolue,
• la pauvreté relative.
Les mesures internationales de la pauvreté (Onu, Banque mondiale…) se réfèrent à la notion
de pauvreté absolue et établissent un seuil en-dessous duquel les individus et les ménages sont
estimés pauvres sans référence à la situation des autres. À l’inverse, les mesures habituelles
de la pauvreté en France et dans l’Union européenne, reposent sur une définition relative du
phénomène :
"sont considérées comme pauvres, les personnes dont les
ressources matérielles, culturelles et sociales sont si faibles
qu’elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans
l’État membre où elles vivent".
En réalité, cette définition relève plus d’une approche des inégalités et se présente comme
un phénomène multidimensionnel qui touche de nombreux aspects de la vie quotidienne (accès
aux ressources mais également à la santé, au logement, à l’éducation…).
Dans ce cas, pour mesurer la pauvreté, les indicateurs ne doivent pas porter seulement sur
les revenus mais aussi sur le non-accès aux droits sociaux fondamentaux, comme le démontre
le service économique du Sénat dans son rapport "la mesure de la pauvreté et de l’exclusion
sociale : quels indicateurs ?"
Efigip >> La pauvreté, une question de définition et de mesure >> février 2011 2
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Une approche monétaire indispensable mais non suffisante
La pauvreté multidimensionnelle et complexe (suite)
L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (Onpes), dans son rapport annuel
2005-2006, propose la mise en place de onze indicateurs de mesure afin de rendre compte de
l’évolution de la pauvreté dans son caractère multidimensionnel.
Ils sont composés :
• d’indicateurs de pauvreté monétaire qui s’attachent aux personnes
dont le niveau de vie est inférieur à un montant donné dit "seuil de pauvreté",
• d’indicateurs de pauvreté en "conditions de vie" qui mesurent l’absence
ou la difficulté d’accès à des biens d’usage ordinaire ou de consommation
de base,
• d’indicateurs de pauvreté mesurés par les minima sociaux qui identifient les
personnes qui perçoivent une aide parce que leurs revenus sont en dessous
d’un certain niveau.
Ces indicateurs sont suivis chaque année et présentés dans chaque rapport émis par l’Onpes.
Dans le rapport 2009-2010, l’observatoire poursuit la réflexion et s’interroge sur la construction
et la mise en place d’indicateurs d’alerte qui pourraient réduire les écarts entre la mesure et la
perception de l’impact de la crise.
Le Haut commissariat aux Solidarités actives a partiellement suivi ces recommandations, en
décidant de publier chaque année des indicateurs sur la pauvreté mais aussi sur l’exclusion.
29 indicateurs figurent dans le tableau de bord du suivi de la pauvreté (Rapport Suivi de l’objectif
Haut commissariat- Synthèse – tableau de suivi des indicateurs) .
Cependant, bien que le caractère multidimensionnel de la pauvreté ait été mis en évidence dans de nombreux travaux et
fasse l’objet d’un consensus, son approche statistique reste encore largement centrée sur l’analyse des ressources des
ménages et de leur niveau de vie. Elle sous entend que c’est faute de revenus suffisants que l’on se trouve exclu des modes
de vie de la société dans laquelle on vit. L’indicateur le plus répandu et le plus utilisé
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