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Pour Qui Et Pour Quoi Doit On Mourir

Analyse sectorielle : Pour Qui Et Pour Quoi Doit On Mourir. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  725 Vues

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NICLAS Constance

TOUTTEE Madeleine

1L

POUR QUI ET POUR QUOI DOIT-ON MOURIR ?

Le patriotisme désigne le dévouement d’un individu envers son pays qu’il reconnait comme étant sa patrie. En France ce dernier existe depuis la nuit des temps mais est reconnu publiquement depuis la Révolution française qui inaugure un cycle militaire tout en aiguillonnant le sentiment patriotique du peuple. Certes, elle n’invente pas le mot de patrie (utilisé dès le XVIe siècle), mais la canonnade victorieuse de Valmy, en 1792, se fait au cri de « Vive la Nation ! » qui devient dès lors une valeur républicaine absolue. Au fur et à mesure la levée en masse des citoyens lors des guerres devient une obligation citoyenne pour sauver la nation. Les hommes doivent protéger la France c’est un de leurs devoirs. Cependant les guerres de plus en plus meurtrière qui mobilise tout le pays amène à se poser une question fondamentale : Pour qui et pourquoi doit on mourir ? Les citoyens doivent ils se sacrifier pour leur pays en raison de leur patriotisme ou bien continuer à vivre avec une certaine résignation à combattre et même un désintérêt pour la France ? Dans un premier temps nous étudierons le patriotisme français puis la résignation des citoyens face à l’appel au combat et enfin nous terminerons avec le patriotisme français depuis la fin de la conscription.

I° LE PATRIOTISME FRANÇAIS

D’un point de vue national, les défaites sont parfois plus bénéfiques qu’un bon nombre de victoires. En effet le choc qu’elles constituent provoque une prise de conscience et un changement des mentalités. Ainsi, la guerre franco-prussienne de 1870 transforme l’insouciance de l’opinion française et son pacifisme utopique en ferveur patriotique, nationaliste et même militariste.

De fait l’année 1871 signe incontestablement la défaite française. Le peuple français, mu par un fervent sentiment patriotisme pousse les patriotes a vouloir la défendre et même à mourir pour elle. Ainsi, le premier caractère du patriotisme français des années 1871 à 1914 fut d’être anti allemand. Le soldat allemand est alors dénaturé, il est présenté comme le barbare des grandes invasions, il est cruel et discipliné, c’est un espion sournois. Contre ce nouvel ennemi héréditaire les républicains mais aussi les intellectuels renouent avec les traditions de l’An II de la levée en masse pour défendre la Patrie, la Liberté et le Droit. Le pays est alors tendu dans l’attente et l’espoir de la revanche, dans la préparation morale et matérielle de la reconquête. Cependant progressivement ce patriotisme voit naître un autre mouvement parallèle plus excessif et plus violent, il s’agit alors du nationaliste qui est alors très proche de l’extrême droite. Puis les années 1870 le nationaliste apparait en France afin de rassembler le peuple alors divisé par l’affaire Dreyfus mais pour motiver le peuple afin de récupérer l’Alsace-Mozelle perdue lors de la défaite de 1871contre les prusses. Ainsi, suite aux crises sociales et à l’instabilité ministérielle le peuple français se tourne alors vers un patriotisme exacerbé afin d’exprimer sa colère. Le patriotisme refait surface en 1905 lorsqu’une guerre est sur le point de se faire avec l’Allemagne en raison du Maroc. En effet, les citoyens français doivent éviter cette menace afin de sauver la nation mais aussi la patrie française. Ainsi ce patriotisme se fonde sur l’espoir de revoir naître la Grande France, autant sur le plan national, reconquête de l’Alsace-Mozelle, mais aussi sur le plan international. Ainsi si la mobilisation de guerre en 1914 est tout d’abord marquée par l’effroi, l’état d’esprit français change totalement. En effet, des manifestations d’enthousiasme se font spectaculaires notamment dans les gares d’embarquement des mobilisés. Ces événements marquent ainsi un élan patriotique emprunt de gravité et de résolution. De fait les soldats, de la première guerre mondiale, se sentent près à défendre et même a mourir pour leur pays, pour la France. Les citoyens français qu’ils soient de simples ruraux ou bien de la haute aristocratie se rassemblent dans la seule et unique volonté de permettre à son pays de gagner contre ce pays barbare qu’est l’Allemagne. Ainsi, nous pouvons voir dans la Première Guerre Mondiale la Grande guerre patriotique qui pourrait par certains aspects se rapprocher de la guerre patriotique des russes entre 1941 et 1945.

Cependant l’armistice du 11 novembre 1918 marquant la fin de la Grande Guerre marque aussi la fin de l’enthousiasme national. Ainsi, les soldats sont traumatisés tant physiquement que psychiquement. De fait en 1939 lors de la déclaration de guerre, aucune manifestation d’enthousiasme comme en 1914 n’apparait. En effet les français ne comprennent pas pourquoi ils devraient « mourir pour Dandzig ». La mobilisation se fait certes mais dans un climat de morne résignation. Le patriotisme a alors disparu.

II° PATRIOTISME EN DECLAIN : COMBATTRE PAR RESIGNATION

L’armistice de la Grande Guerre marque la fin d’une longue période patriotique. En effet, dès l’entrée en guerre de 1939 les français ne savent plus pour quoi se battre. La France est profondément divisée, si divisée que le terme de nation même n’existe plus ; la volonté de partager un même avenir et d’exister en tant que nation libre a disparu. Ainsi, la défaite de 1940, qui entraîne la dissolution de l’armée française, donne un

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