Les compétences féminines d'aides à domicile
Fiche de lecture : Les compétences féminines d'aides à domicile. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dayka269 • 25 Mai 2020 • Fiche de lecture • 1 159 Mots (5 Pages) • 582 Vues
Avril Christelle est une sociologue, spécialisée en sociologie des relations de service et transformations du salariat et éthique de la gratuité au travail des services publics mais aussi, maîtresse de conférences à l’Université Paris 13.
Les recherches qu’elle a effectué à l'Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux Sociaux (IRIS) portent sur les aides à domicile et combinent les approches de la sociologie du travail, du genre et des classes sociales. Le texte analysé est une étude ethnographique.
A travers cette étude, Mme Avril se questionne sur différents aspects : à savoir la conception d’un métier, d’un emploi, des qualifications. Mais aussi du genre (la division sexuelle au travail) et pour illustrer cela, elle a choisi comme thème l’aide à domicile, qui à l’heure actuelle n’a pas de définition précise mais dont certaines notions y sont associées d’office, par la société.
Pour mener son étude, Mme Avril utilise la méthodologie suivante : les recherches statistiques, enquêtes de terrain, les entretiens (avec la famille, les professionnels, les personnes aidées, les salariées) mais aussi la participation, l’immersion. Et pour cause, elle a exercé le métier d’auxiliaire de vie.
Il n’existe pas de définition précise du métier d’aide à domicile. Ce qui implique qu’il n’y a pas de liste de tâches à effectuer précise. Cependant, certains critères sont attendus.
Ce métier est considéré comme catégoriel. Aucune formation n’est exigée mais aucune formation y est dispensée non plus.
On attend tout de même que l’auxiliaire de vie soit résistante aux conditions de travail difficiles et qu’elle ait des compétences relationnelles et ménagères.
Bien qu’officiellement, le métier peut concerner les hommes et les femmes. Dans les faits, les femmes occupent cet emploi. La raison est que les compétences recherchées seraient des compétences innées, naturelles, ancrées chez les femmes. En d’autres termes, en étant une femme, nous pouvons automatiquement devenir aide à domicile car la femme, serait en principe née, conditionnée pour avoir cette capacité d’entretenir une maison et d’être sociable.
Mme Avril nous explique que seul un homme (infirmier, donc qualifié) aurait postulé mais qu’il n’a pas eu l’opportunité d’obtenir un entretien. Sa candidature fut directement rejetée du fait que ce soit un homme. Ainsi, nous pouvons déduire que les qualifications n’ont pas leur importance dans ce travail. Et pour cause, on considère que toutes le taches demandées dans le cadre de l’exercice de ce métier sont le minimum syndicale qu’une femme devrait connaitre. Elle le ferait machinalement à son domicile, donc les recruteurs déduisent que le fait de le faire chez autrui ne serait pas contraignant. Cet emploi est donc, genré. Ce qui va de pair avec la rémunération. Le travail n’étant pas valorisé, au sens où il est considéré comme facile, comme la continuité des tâches effectuées au domicile, la rémunération n’est pas haute. L’emploi est divisé en deux aspects : les tâches ménagères et l’aspect relationnel. Les tâches ménagères donnent droit au SMIC mais le côté relationnel quant à lui, est payé 70% du SMIC.
Bien qu’il y ait un fort besoin d’aides à domicile, du fait de la population vieillissante. Les principaux travailleurs ne sont plus issus du secteur public, au profit des travailleurs du secteur privé. Les aides à domicile s’occupent des personnes âgées dépendantes. Il s’agirait d’effectuer pour elles, ce qu’elles ne peuvent faire au quotidien (que ce soit le ménage, les courses, la prise de repas etc.).
Dans les
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