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La Femme Libre

Mémoire : La Femme Libre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2013  •  404 Mots (2 Pages)  •  777 Vues

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Un prospectus, titré La Femme Libre, annonce une première parution prévue le 15 août 1832, il souligne l'originalité de cette publication en indiquant : rédigée et publiée par des femmes, et en ne mettant que les prénoms d'une fondatrice et d'une directrice.

« Cette petite brochure, rédigée et publiée par des femmes, paraîtra, plusieurs fois par mois à jours indéterminés. Prix : 15 centimes. On souscrit D'avance pour un ou plusieurs numéros, en échange d'un ou plusieurs bons remis au porteur lors du reçu de la brochure portée à domicile. S'adresser tous les jours (excepté le dimanche), de midi à quatre heures, rue du Caire, n° 17, à l'entresol. Jeanne-Désirée, Fondatrice. Marie-Reine, Directrice. La première livraison, formant spécimen, paraîtra le 15 août. (Gallica2) »

Les prénoms apparaissant sur ce document publicitaire sont attribués3 à deux jeunes femmes récemment militantes actives au sein du Collège ouvrier du mouvement saint-simonien : l'ouvrière modiste de 22 ans Jeanne-Désirée Véret et l'ouvrière lingère de 20 ans Marie-Reine Guindorf.

Premier numéro, un Appel aux Femmes

Le premier numéro titré La Femme Libre porte le sous titre Apostolat des Femmes, il ne comporte pas de date de parution, il annonce un second numéro à paraître le 25 août. Il est composé de 8 pages, y compris la couverture. On y trouve un seul article, titré Appel aux Femmes, organisé en trois parties, chacune signée d'un prénom. Ci-dessous trois extraits, comportant les premières lignes de chaque parties :

La Femme libre n° 1, 1832.

La première signature, Jeanne-Victoire, est attribuée à une ouvrière lingère devenue institutrice, Jeanne-Victoire Deroin :

« Lorsque tous les peuples s'agitent au nom de Liberté, et que le prolétaire réclame son affranchissement, nous, femmes, resterons-nous passives devant ce grand mouvement d'émancipation sociale qui s'opère sous nos yeux. Notre sort est-il tellement heureux, que nous n'ayons rien aussi à réclamer? La femme, jusqu'à présent, a été exploité, tyrannisée. Cette tyrannie, cette exploitation, doit cesser. Nous naissons libres comme l'homme, et la moitié du genre humain ne peut être, sans injustice, asservie à l'autre. Comprenons donc nos droits; comprenons notre puissance; nous avons la puissance attractive, pouvoir des charmes, arme irrésistible, sachons l'employer. Refusons pour époux tout homme qui n'est pas assez généreux pour consentir à partager son pouvoir; nous ne voulons plus de cette formule, Femmes, soyez soumise à votre mari! Nous voulons le mariage selon l'égalité... Plutôt le célibat que l'esclavage! (...) Jeanne-Victoire. (Gallica4) »

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