Exposé sur la tolérance

Le Respect et La Tolérance

La tolérance et le Respect semblent avoir un même effet dans notre relation à autrui hors il y a bien une distinction entre ces deux mots.

 Nous allons tout d’abord définir les termes :

• Le respect vient du latin « respectumus » qui signifie l’égard et la considération. C’est un principe voire une valeur que l’on nous apprend au sein de la famille puis en rentrant à l’école et que l’on continue d’enseigner tout au long de notre vie. Le terme respect est difficile à définir car il change selon les sociétés, les cultures et l’époque. Selon le Larousse, c’est « le Sentiment de considération envers quelqu'un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ». Le respect peut varier selon les croyances, les valeurs et les religions. Le respect d’autrui s’impose par le sentiment et la reconnaissance que l’on a de sa valeur et tant que personne.  Par ailleurs, chez Kant, le respect à un sen particulier. Le respect ne passe par le sentiment et la sensibilité, mais par la loi morale fondé sur la raison pratique. Le respect devient une obligation morale.

• Le terme tolérance vient du latin « tolerantia » qui signifie constance, une capacité à supporter. La tolérance est le principe d’admettre des idées, des sentiments, des manières différentes des siennes. Selon le Larousse c’est «l’attitude de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes propres»

Quels sont les  différences entre le  respect et la tolérance et Quel est la frontière entre ces deux termes ?

I/La Tolérance

La réflexion sur la tolérance commence avec la formation de toute société puisque dès qu’une société se construit, il faut cohabiter des opinions, des croyances différentes sans détruire le lien.  

A/ L’Histoire de la Tolérance

La notion et la conception de la tolérance a eu une évolution plutôt lente

L’histoire de la Tolérance peut remonter depuis l’Antiquité, d’après Voltaire dans son traité sur la tolérance, les grecs assiégeaient les villes ennemies puis ils effectuaient des sacrifices et prières pour les dieux de cette ville afin d’être béni par eux. Chez les Romains, à l’intérieur de la Cité, il y a des temples dédiés à d’autres dieux comme des divinités Egyptienne.

La tolérance émerge à la renaissance, il faut préciser que ce terme au Xvi ème siècle signifie supporter patiemment un mal nécessaire. Une nouvelle situation religieuse apparait, le protestantisme, pour la première fois dans ces sociétés construite autour « d’une loi, d’une foi, et d’un roi, » une hérésie va durer et s’imposer.

Le 13 avril 1598, Henri IV signe l’Edit de Nantes, c’est un édit de pacification qui accorde une liberté relative de culte à la minorité protestante et  met fin à la guerre de religion

Malheureusement cet édit sera révoqué par Louis XIV en 1685, qui prouve que la tolérance n’est pas une encore une valeur commune.

 Grâce aux revendications comme celle de Voltaire pour l’affaire Calas, Louis XVI, le 7novembre 1787, promulgue l’Edit de Versailles qui est un édit de tolérance qui permet la reconnaissance civile au non catholique.

Puis pendant la révolution, la tolérance s’inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789 avec l’article premier « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » et l’article 10 « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». La liberté d’expression, de croyance et d’opinion devient un droit fondamental à l’être humain.

Avec la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, La tolérance religieuse se fait remplacer par la laïcité où aucun culte n’est mis en avant. Article 1 « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. »

En 1948, la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations Unies a permis de faire rentrer dans l’histoire la tolérance. « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion » Article 18

Le 16 novembre 1995, les Etats membres de l'UNESCO ont adopté une Déclaration de principes sur la tolérance et ont créé une journée destiné à la tolérance.

B/ Les différents concepts de tolérance

LA TOLERANCE AU SENS MORAL

Au sens moral, la tolérance est la vertu qui porte à respecter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, par exemple lorsque cela va à l'encontre de ses propres convictions. C'est aussi la vertu qui porte à se montrer vigilant tant envers l'intolérance qu'envers l'intolérable1. Elle tend à éviter les conflits. Ainsi Kofi Annan disait que «  La tolérance est une vertu qui rend la paix possible »

LA TOLERANCE SOCIALE

La tolérance sociale est la capacité de respect d'une personne ou d'un groupe devant ce qui diffère de ses valeurs morales ou des normes établies par la société.

C/ Ce que la tolérance n'est pas

Il y a de nombreux mots qui peuvent s’apparenter à la tolérance, mais qui sont en fait différents. Bien que proche sur certains points !!!!

L'indifférence

L'indifférence est de n'éprouver ni plaisir, ni douleur, face à ce que l'on perçoit. On a pas besoin de tolérance face aux choses pour lesquelles on n'éprouve pas d'émotion. Par exemple, une personne pour qui les questions de religion ne sont pas une préoccupation, ne peut être qualifiée de tolérante ou intolérante en matière religieuse.

La soumission

La soumission est l'acceptation sous la contrainte. Pour qu'il y ait tolérance, il faut qu'il y ait choix délibéré. On ne peut être tolérant qu'avec ce qu'on a le pouvoir (d'essayer) d'empêcher.

L'indulgence

L'indulgence va plus loin que la tolérance, en cela qu'elle est une disposition à la bonté, à la clémence, une facilité à pardonner, alors que la tolérance peut être condescendante, dédaigneux.

La permissivité

La permissivité, tout comme l'indulgence, va plus loin que la tolérance. Elle se distingue de l'indulgence par l'absence de référence aux sentiments. Elle se définit comme une tendance naturelle à permettre sans condition.

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