En quoi l'œuvre est-elle une évocation du temps et de l'espace ?

TITRE DE L'œuvre : Shoah

DISCIPLINE : Histoire

DOMAINE ARTISTIQUE : arts du visuel

THEMATIQUE : Arts, espace, temps

PROBLEMATIQUE : En quoi l'œuvre est-elle une évocation du temps et de l'espace ?

PRESENTATION GENERALE : DECOUVRIR L’ŒUVRE

1- Présentez le document ( nature date...)

Titre : Shoah

Artiste : Claude Lanzmann est un journaliste, écrivain et cinéaste français né en 1925. Pendant la 2nde GM, il s'est engagé dans la Résistance. Né juif, il se dit lui-même athé mais est un défenseur farouche de l'État d'Israël.

Date : 1985

Dimensions : 613 minutes (plus de 10h = objet cinématographique hors norme)

Lieu de conservation : /

2- Dans quel contexte est-il produit ? Qui en est le destinataire ?

Film sorti après 9 ans de travail (images tournées dans les années 1976-1981 puis travail de montage du film). Claude Lanzmann a recherché des témoins du génocide des Juifs (survivants, bourreaux, témoins...). Le film est fait à un moment où la mémoire du génocide des juifs pendant la 2ne GM se développe. D'ailleurs, le terme Shoah pour désigner ce génocide s'impose après la sortie du film. Ce film a donc beaucoup fait pour la mémoire du génocide.

Film sur le génocide des Juifs pendant la 2nde Guerre mondiale : 5 millions de morts.

3- Quel est le COURANT artistique de l’œuvre ?

Film documentaire : parti pris très particulier de Lanzmann qui retrace un événement historique sans faire appel aux images d'archives. Le film est composé d'entrevues de témoins de la Shoah (certaines ont été obtenues par la ruse) et de prises de vue faites sur les lieux du génocide. C'est une œuvre totalement humaniste.

DESCRIPTION DETAILLEE :ANALYSER

Description (composition, personnages, couleurs, formes….)

Les images commencent après un long texte introductif qui présente l'action qui s'est déroulée sur le lieu que l'on va découvrir. Puis la séquence peut être divisée en 9 plans:

1er plan : Ouverture : un homme sur une barque, à l'avant, le corps tourné vers l'arrière, à contre-courant. Il chante. La caméra suit l'embarcation dans un panoramique très LENT. Nous comprenons que nous sommes en présence de l'enfant-chanteur, Simon Srebnik. On entend aussi un chien et la voix d'un paysan polonais qui se souvient.

2e plan : Plan rapproché sur Simon Srebnik. On sait qu'il a 47 ans mais il en paraît une quinzaine de plus (il a vieilli prématurément). Il est habillé simplement. Sur la rive, un polonais accroupi qui regarde la scène. Zoom sur le visage de Simon, visage silencieux, ridé, inexpressif, marqué par la vie. Nouvelles paroles d'un paysan polonais qui exprime son émotion à réécouter l'enfant-chanteur.

3e plan : Désormais, Simon marche sur un chemin, il revient sur le lieu du massacre que l'on ne découvre pas tout de suite. Il regarde, cherche des yeux, parle. C'est difficile à reconnaître mais il sait que c'est le lieu. Il commence à raconter son histoire, il explique

ce qu'il a vécu (traduction à l'aide de sous-titres). On laisse le témoin parler sans l'interrompre.

4e plan : D'un coup, un NOUVEAU plan qui permet d'assimiler notre vision avec celle de Simon Srebnik. Nous découvrons grâce à un large panoramique (mouvement circulaire de la caméra) le lieu : une clairière recouverte d'où surgissent seulement des petits murets délimitant les fondations des bâtiments. Il est très difficile de distinguer les

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