La Politique Economique Du Vientnam
Recherche de Documents : La Politique Economique Du Vientnam. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sianeta • 20 Mars 2013 • 1 283 Mots (6 Pages) • 761 Vues
Le Vietnam, un pays de 85 Mn hab, encore pauvre. Son PIB, 73 M
ds $ en 2008, équivaut à 2,8% de celui de la France. Son retard est largement dû aux destructions de 30 ans de guerre. Ses atouts : littoral le long de la mer la plus naviguée du monde, deux deltas rizicoles (du fleuve rouge et du Mékong).
1/ L’ECONOMIE COLLECTIVISEE, AU BORD DE L’EFFONDREMENT EN 1986
Après la réunification en 1975, tout est collectivisée. Le résultat est désastreux.
En 1986, le régime communiste fut au bord de l’effondrement. L’économie planifiée était désorganisée, proche de la paralysie : embouteillage du système de planification,
Incapacité de restaurer l’économie du sud par la collectivisation. (Fuite des boat people)
L’agriculture collectivisée ne parvenait plus à nourrir la population. Démobilisation des paysans dans les coopératives de production et par les livraisons obligatoires des denrées.
Dysfontionnements dans les approvisionnements et la distribution.
Causes extérieures : Embargo américain et arrêt de l’aide américaine au Sud Vietnam
Arrêt de l’aide technique et financière soviétique après 1980.
Le Vietnam est au ban de la communauté internationale pour son « occupation » du Cambodge depuis 1979. Guerre avec la Chine en 1979.
La Chine qui s’est ouverte à l’économie de marché et à la mondialisation avec succès (1978) semble un exemple à suivre. Nguyên Van Linh devient secrétaire général du PC vietnamien.
Le 6ème congrès, 1986, en décidant le Đổi mới, (changer pour du neuf), a sauvé le régime en ouvrant l’économie à l’initiative privée et à la mondialisation.
2/ LE COUPLE PARTI COMMUNISTE – ECONOMIE DE MARCHE CAPITALISTE S’AVERE EFFICACE
Le paradoxe vietnamien. Un régime communiste sauvé par le dynamisme du capitalisme après un flottement à la fin de la décennie 1980 : 800% d’inflation en 1988 ;
Le PCV conduit une Politique économique constante depuis le Đổi mới
Cette politique s’est organisée sur quatre axes :
1- La libération des énergies par la décollectivisation partielle. Cette décollectivisation fut particulièrement efficace dans l’agriculture (fin des coopératives de production, allocation des terres aux familles par baux de longue durée, transmissibles en ligne directe) et dans les secteurs réclamant peu de capitaux initiaux, l’artisanat, le commerce, le transport routier, le bâtiment… Les Vietnamiens ont su faire preuve par leur travail d’un dynamisme remarquable qui a fait décoller l’économie.
2- Le maintien du secteur public. Il n’y a pas eu de ‘’big bang’’ libéral, évitant ainsi la désorganisation du secteur public et l’émergence d’oligarques. Mais le maintien du secteur public entraîna l’obligation de le réformer. Il y avait 12000 entreprises publiques en 1991, déficitaires pour plus de la moitié. Il y en a moins de 3000 fin 2008. La réforme fut socialement douloureuse. Le secteur bancaire public dut également être assaini de ses créances douteuses, recapitalisé et assujetti à des règles prudentielles strictes.
Le secteur public assure encore aujourd’hui le tiers du PIB.
3- Ouverture prudente, progressive à l’économie internationale. Licences d’importation, agréments des investissements directs étrangers, (IDE), non convertibilité du Dông et contrôle des changes, abaissement progressif des tarifs douaniers. - Attraction organisée des IDE surtout après la crise asiatique 1997-98. Amélioration du climat des affaires, Phân Van Khai étant premier ministre, (TVA, lois sur le commerce 1999, sur l’entreprise 2006)
Résultat : IDE et exports en forte croissance tirent le développement après 2000. (La valeur ajoutée incluse dans les exportations = 17% du PIB). Adhésion à l’ASEAN (1995) et à l’OMC (2007). Cette ouverture progressive a évité une désorganisation d’une économie fragile par intrusion étrangère et passage sous contrôle extérieur des fleurons de l’économie.
4- Une politique macro économique très classique. Le gouvernement a lutté avec constance contre l’inflation, contre le déficit budgétaire, l’endettement extérieur (30% du PIB). Mais la balance des paiements demeure fragile. La balance commerciale est déficitaire et les réserves de change très modestes (3 mois d’importations). Le Vietnam ne peut compter que sur le flot des investissements étrangers pour équilibrer sa balance des paiements.
Cette politique constante sur plus de 15 ans a porté ses fruits.
De 1991 à 2008, le taux de croissance économique moyen est de 7,5% l’an.
La grande pauvreté qui touchait 60% de la population
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