Corpus vieillissement

Proposition de synthèse rédigée : corpus « vieillissement »

Notre corps est le reflet que nous offrons à la société. Soucieux de son image, l’homme recherche le contrôle et la maîtrise de ce corps. Le corpus proposé s’interroge sur cette problématique. Peut-on contrôler son corps, en être le maître ? Les 3 essais et l’extrait de roman mis à disposition permettent de comprendre que ce corps qui se transforme reste à maîtriser.

Les textes présentés soulignent d’abord les nombreuses évolutions subies et les conséquences qu’elles impliquent pour ce corps naturel.

Le corps de l’homme change, se transforme, s’abîme : chacun des quatre auteurs le décrit à sa manière. Vignaux et Buffon dans leurs essais l’aventure du corps et de la vieillesse à la mort datant respectivement de 2008 et de 1749, l’abordent tous deux sous l’angle du vieillissement. Ils donnent l’image de ce corps qui dépérit et qui décline : les changements extérieurs ne trompent pas sur son âge. Les deux autres extraits s’attardent sur des changements bien moins naturels. Mona Chollet dans son essai sociologique Beauté fatale en 2012, explique comment les mannequins tentent de contrecarrer la nature en combattant sans cesse la prise de poids. Le personnage du roman de Marc Dugain, la chambre des officiers, de 1998, découvre quant à lui son nouveau visage mutilé par la guerre.

Cependant, les auteurs présentés ont une vision différente de la place de l’esprit humain dans cette relation au corps qu’il habite. Si Vignaux a une vision bienveillante de leur relation, mettant en avant la coexistence corps, esprit dans une dualité complémentaire, Mona Chollet et Marc Dugain évoquent plutôt une opposition entre ces deux entités. Les mannequins présentés dans Beauté fatale luttent de toute leur âme contre leur physique et le héros de la chambre des officiers a la volonté de parler mais sa bouche s’y refuse.

Et pourtant, ce corps parfois récalcitrant est la première image que chacun donne de soi. Vignaux et Buffon mettent en valeur les marques de l’âge qui paraissent inévitablement aux yeux des autres. L’essai sociologique et le roman se placent à nouveau sur une ligne différente. Les mannequins cherchent à projeter une image de contrôle alors que le soldat blessé renvoie, malgré lui, le visage d’un monstre.

Ainsi, ces quatre extraits se penchent sur cette difficile relation aux changements du corps. Ils s’accordent sur la tentative toute humaine de le maîtriser.

Trois des auteurs font, tout d’abord, un état des lieux des souffrances infligées au corps humain. Buffon met en avant les matières grasses excessives qui marquent le début de la dégénérescence quand Vignaux le relie à l’apparition de la douleur et de la fatigue. Le héros de la chambre des officiers quant à lui, expérimente très directement la souffrance physique.

Cette souffrance ressentie mène inévitablement à la destruction du corps naturel. Vignaux et Buffon, encore une fois sur la même longueur d’onde, insistent sur les effets indésirables de l’âge : prise de poids et dégradation progressive jusqu’à la mort. De même, la « gueule cassée » du roman est clairement détruite. Les mannequins

...