Code Restreint - Code Elaboré

1. Code restreint et code élaboré

Lorsqu’il compare les productions verbales des enfants et des ado issus de différentes classes sociales, Berstein évite de parler d’avance ou de retard de développement d’une classe à l’autre. Le concept d’avance ou de retard de développement linguistique ne peut avoir de sens, à strictement parler, que si les enfants issus de différents milieux sociaux sont exposés au même type d’environnement linguistique, ce qui, selon Berstein, n’est pas le cas. Les enfants issus de la classe ouvrière maitrisent porgessivement un sous système linguistique ou code considéré comme restreint, par rapport à celui qui est appris simultanéments par des enfants issus de la classe bourgeoise, lequel est qualifié de code élaboré. Les enfants de la classe bourgegoise connaissent le code restreint et en font usage dans certains contextes situationnels. Le point important est qu’ils disposent en plus d’un code linguistique élaboré. Le code restreint constitue donc une sorte de tronc commun sur lequel vient se greffer, pour ainsi dire, le code élaboré.

Par code, il faut entendre un sous système linguistique qui renvoie à la transmission des structures profondes, de signification d’une subculture. Il importe de distinguer la notion de code de celle de variante de langage ( ou encore registre ou niveau de language). Une variante de langage reprensente un ensemble de choix linguistique étroitement associés a un contexte situationnel particulier.

Les codes restreints et élaborés sont caractérisés par une série d’aspects qu’on peut regrouper au sein de trois catégories : aspects psycholinguistiques, aspects sociolinguistiques et aspects cognitifs ou intellectuels. Ces aspects sont présentés d’une façon en quelque sorte idéalisée dans ce qui suit.

LE code restreint se caractérise comme suit :

Il contient une grande propotion de phrases courtes, simples, souvent non achevées, pauvre d’un point de vue syntaxique, avec une prédominance de constructions actives déclaratives ou des ordres brefs.

Usage rigide et stéréotypé des principales conjonctions, adj, adv les plus communs

Usage des pronoms impersonneles comme sujet de phrase , notamment des phrases conditionnelles et limité.

On y note un grand nombre d’expressions toutes faites et de réparties banales du genre : c’est naturel, comme on dit, n’est ce pas, etc. ce que Bernstein appelle des séquences sociocentriques parce qu’elles visent plus à assurer la relation verbale a autrui qu’à contribuer à un échange d’informations.

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