Approche Systémique De La Société
Documents Gratuits : Approche Systémique De La Société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Minsilikomze • 29 Avril 2012 • 3 902 Mots (16 Pages) • 1 394 Vues
LA NOTION DE SYSTEME
A. Historique de la systémique.
L’analyse des systèmes est une analyse combinée. Personne n’est vraiment à son origine. C’est un ensemble de personnes qui est à produit cette analyse.
C’est ce que nous allons voir maintenant. Chacun dans son domaine va se poser des questions. Chacun va apporter des réponses. C’est l’ensemble de ces réponses qui constitue l’analyse de systèmes.
1) Ludvig von Bertalanffy.
C’est un biologiste. Il travaille dans les années 30. Il étudie la croissance des organismes vivants. Son problème est celui l’application de la thermodynamique aux êtres vivants comme les végétaux.
Quelles sont les lois de la thermodynamique ?
- loi 1 : la quantité d’énergie qui sort d’un système est égale à la quantité d’énergie qui entre dans le système.
- loi 2 : la quantité d’énergie utilisable est inférieure à la quantité d’énergie qui entre dans le système. La différence est appelée « entropie ».
Conséquences : l’entropie augmente avec la quantité d’énergie qui entre dans le système. Les systèmes deviennent alors des systèmes entropiques. C’est le principe de dégradation de l’énergie.
Question : qu’est-ce que l’entropie ?
C’est la quantité d’énergie inutilisable. Donc, plus un système intègre de l’énergie, plus il génère de l’entropie. L’entropie est donc un désordre.
Selon Bertalanffy, ce principe ne s’applique pas aux systèmes ouverts.
Pourquoi ? parce que dans les systèmes ouverts, il y a le principe d’organisation. Ce principe transforme le désordre en ordre. Il transforme donc l’entropie en énergie utilisable. Mais cette entropie sert à autre chose. C’est la source de l’organisation. C’est dans cette entropie que le système trouve ses états futurs. Sans entropie, l’évolution n’est pas possible.
2) Norbert Wiener.
C’est un mathématicien américain. Pendant la seconde guerre mondiale, il travaille avec l’armée. Son problème est celui du tir contre les avions ennemis. Comment faire pour toujours atteindre la cible ?
Le contexte est le suivant :
1. un avion ennemi arrive sur le territoire américain. Il faut l’abattre.
2. nous tirons dessus. Pour atteindre une cible en mouvement il faut viser avant la cible. Le temps mis par l’obus correspond au temps mis par l’avion pour atteindre l’endroit visé.
3. mais il y a un problème : l’avion peut modifier sa trajectoire ou sa vitesse. Conséquences : l’obus peut rater sa cible. Que faire ?
4. selon Wiener, la réponse est la suivante : si on reconnait le type d’avion, on peut connaître ses spécificités techniques (accélération, capacité de changement de direction…). Ainsi, nous pouvons connaître l’ensemble des positions possibles au moment du tir. Si nous envoyons autant d’obus que de positions possibles, nous atteindrons l’avion à tout les coups.
5. conclusion : l’information est un élément du système. Elle permet l’adaptation et l’organisation du système.
C’est ce principe qui est appliqué pour les jeux électroniques de stratégie. Aux échecs, c’est parce que l’ordinateur possède beaucoup d’informations qu’il peut gagner. On verra après que cela ne suffit pas. L’imagination est aussi une composante importante.
3) Claude E Shannon.
C’est un ingénieur. Il travaille sur les problèmes de transmission de l’information. Il se pose une question : comment la transmission de l’information peut-elle être efficace ?
Pour répondre, il construit un modèle. Il y a un émetteur d’informations. Il y a un récepteur d’informations. Les problèmes de transmission sont appelés « bruit ».
Il cherche à déterminer tous les bruits possibles.
En premier, c’est le bruit (au sens sonore) qui apparaît. Si il y a du bruit, le récepteur peut perdre de l’information. Ce bruit n’est pas le seul. D’autres bruits existent. Selon Shannon, des bruits existent pendant l’émission. Des bruits existent pendant la réception.
En effet, quand on transmet des informations, nous devons coder les informations. Le langage est un codage des informations. Nous avons une idée. Nous voulons l’exprimer. Nous choisissons les mots pour le faire. Parfois les mots sont inexacts. Nous ne pouvons pas coder correctement notre idée. Ce problème est aussi un bruit.
De la même façon, lorsque on entend un mot, on lui donne une signification. Parfois, on ne connaît pas le mot. Nous ne pouvons pas le décoder correctement. C’est un autre bruit.
Ainsi, pour transmettre des informations, nous devons être sur que le système de codage est le même que le système de décodage.
Nous devons parler la même langue. Nous devons donner le même sens aux mots. C’est facile de savoir si l’autre parle la même langue. Mais c’est difficile de savoir si il utilise le même système de codage que nous. Comment faire pour être sur qu’il a compris ? Shannon nous dit : c’est par la reformulation de la même idée mais autrement. On trouve un autre mot. On trouve une autre phrase. Cela est appelé : la redondance.
Un système utilise la redondance pour transmettre l’information. Cette méthode permet de réduire les bruits. Le système est alors plus efficace.
4) Von Newmann et Morgenstern.
Ce sont des mathématiciens. Ils élaborent la théorie des jeux. L’idée générale de la théorie est de montrer que plusieurs stratégies sont possibles. Ils disent également que la stratégie la plus évidente n’est pas toujours la meilleure. Par exemple, nous pouvons montrer que la coopération est plus efficace que la concurrence. Prenons un exemple. Prenons deux personnes. Imaginons que ces personnes veulent rapporter des glaçons. Il y a trois glaçons au soleil. Ils fondent. Chaque personne peut porter un glaçon plus la moitié d’un autre glaçon. A chaque voyage le glaçon fondent de moitié. Chaque personne veut le plus de glaçons possible. Il y a deux stratégies possibles.
1. ils choisissent la concurrence. Ils se battent pour éliminer l’autre. Pendant ce temps, les glaçons fondent. Les glaçons perdent la même chose que pendant un trajet (50%). Le gagnant fera trois voyages.
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