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Situation sur le marché du travail au Maroc

Analyse sectorielle : Situation sur le marché du travail au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 103 Mots (5 Pages)  •  843 Vues

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la situation du marché de l’emploi au Maroc

Au cours de la dernière décennie, avec une création annuelle moyenne de 156 mille postes d'emplois, le volume de l'emploi au Maroc est passé de 8,845 en 2000 à 10,405 millions en 2010.

Répartition de l'emploi

L'analyse de l'emploi montre que :

 Les bénéficiaires des nouvelles créations sont surtout :

* des actifs de sexe masculin avec 118 mille emplois annuellement (75%) contre 38 mille pour les femmes (25%) ;

* adultes âgés de 40 à 59 ans (112 mille emplois annuellement), de 30 à 39 ans (46 mille) ; les jeunes de 15 à 29 ans, quant à eux, ont perdu annuellement 9 mille emplois ;

* concentrés dans le secteur des services (84 mille emplois créés annuellement entre 2000 et 2010) et du BTP (48 mille et 63 mille annuellement depuis 2008) ; l'agriculture crée annuellement 13 mille emplois et l'industrie (y compris l'artisanat), 10 mille ;

* urbains : les villes ont bénéficié de 1,08 millions de nouveaux emplois (69% du total des emplois créés) contre 480 mille (31%) pour les campagnes ;

* concentrés dans les régions à forte contribution dans la formation du PIB national allant du Grand Casablanca, où cette contribution est de 21,3% et le nombre d’emplois nouveaux créés annuellement est de 28 mille postes, à Tadla-Azilal, où ces données sont respectivement de 2,6% et une perte annuelle moyenne de 1000 postes d’emploi, en passant par Marrakech-Tensift-Al Haouz avec respectivement 8,9% et 17 mille.

 l'emploi global dans sa grande majorité est peu conforme aux normes de l’emploi décent. C’est ainsi que :

* globalement un actif occupé sur 3 est diplômé (23,7% ont un diplôme de niveau moyen et 10,8% un diplôme de niveau supérieur) , cette proportion passe de 12,4% dans l'agriculture, à32,0% dans le BTP, à 44,2% dans l''industrie pour atteindre 55,7% dans les services ;

* près de 2 salariés sur 3 travaillent sans contrat, notamment dans les secteurs de l'agriculture et du BTP où cette proportion dépasse 90% ;

* l'emploi non rémunéré représente 23% de l'emploi au niveau national et 42% en milieu rural ;

* près de 8% du volume global de l'emploi est soit occasionnel soit saisonnier, avec une tendance à s’accroitre au cours des trois dernières années où ces types d’emploi représentent 76% des postes nouvellement créés ;

* moins de 20% de la population active occupée bénéficie de la couverture médicale (32% en milieu urbain et 4,5% en milieu rural).

Au regard de la disparité de la répartition de l'emploi et de la précarité qui en caractérise une partie, il est compréhensible qu’une grande partie de ceux qui en occupent les postes les vivent comme des formes de chômage déguisé ou une solution d’attente dans l’espoir d’emplois plus stables, mieux rémunérés et répondant à leur prétention professionnelle. C’est ainsi que, globalement, 16% des actifs occupés expriment le désir de changer d'emploi, cette proportion s’élevant à 29% dans le secteur du BTP par exemple. Les raisons évoquées portent sur la recherche d'une meilleure rémunération pour 72%, sur l’inadéquation de l’emploi occupé au regard de leur niveau de formation pour 10%, et sur l’instabilité de l'emploi pour

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