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Fiche De Lecture: La France nous a lâchés d' Eric MARLIERE

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Par   •  30 Août 2014  •  3 368 Mots (14 Pages)  •  897 Vues

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I/ INTRODUCTION

L'ouvrage que je vais vous présenté a été écrit par Eric MARLIERE, docteur en sociologie et enseignant à l'université Paris-Nord. A la fin de ses études universitaires, il a fait une thése portant sur: Les jeunes en cité, diversité des trajectoires ou destin commun? Son livre, La France nous a lâchés, le sentiment d'injustice chez les jeunes des cités est une continuité de son travail de recherche en sociologie urbaine ( à savoir les jeunes des cités ).

Ce livre est le résultat d'une enquête menée dans les banlieues françaises entre 2001 et 2007. Le sociologue s'interesse aux répresentations des jeunes de cités sur les institutions d'encadrement mais également sur le système politique.

E.MARLIERE interroge de nombreux jeunes sur des sujets tels que: le sionisme, la franc-maçonnerie, les médias, les rapports entretenus avec les travailleurs sociaux, etc.

En rapportant les propos des jeunes, E.MARLIERE tente de comprendre leur quotidien sans émettre aucun jugement. Dans les entretiens menés, les jeunes semblent ressentir une injustice à leur égard mais aussi un abandon.

L'étude du sociologue est présentée en trois parties:

Le rapport « aux institutions d'encadrement »

Les « jeunes de cités » et le « système »

Une situation de plus en plus difficile

Mon travail consistera donc a vous présenté dans cette fiche de lecture les idées centrales de l'ouvrage mais aussi les principaux arguments utilisés par l'auteur dans son raisonnement.

II/ DEVELOPPEMENT

Dans la première partie de l'ouvrage, les jeunes de cités expriment une méfiance à l'égard des institutions d'encadrement, que ce soit avec les forces de l'ordre ( police ), l'école mais aussi avec les travailleurs sociaux.

« Les jeunes des cités » semblent être hostile aux interventions policières dans les quartiers. Pour eux, cela se résume à de la répression et de la provocation. Ils estiment être interpellés sans mobile et se sentent parfois humiliés :

« ils m'ont fouillé et renversé mon sac avec mes classeurs et mon stylo. Ils m'ont demandé mes papiers et j'ai râlé. Je leur ai dit que j'habitais là et qu'ils m'avaient foutu la honte ! »

Il paraîtrait que « les jeunes des cités » ont une image négative de la police. En effet, ils exerceraient de manière abusive, certains pensent même que cela est dû à leur origine maghrébine. Aux yeux des interrogés, cette institution applique le maintient d'un ordre social inéquitable de façon brutale, arbitraire, discriminante et humiliante.

Concernant les travailleurs sociaux : éducateurs spécialisés, conseillers d'insertions et animateurs, ils sont perçus par les jeunes comme des professionnels incompétents au « service du pouvoir » :

« On ne sait pas à quoi il servent! Moi, je le dis franchement, mais je trouve qu'ils sont plus là pour poser des questions et regarder ce qu'on fait (…) que véritablement nous aider ! »

Il paraîtrait que les travailleurs sociaux n'apporteraient pas de solutions concrètes aux problèmes des jeunes. Il en ressort des témoignages une vision pessimiste du travail social. Ils sont vus comme des « traitres », des « beurs de service », qui ont changé de « côté » et bénéficient d'une reconnaissance sociale, d'un avenir dont les jeunes sont privés.

Au sujet de l'école, il semblerait que les jeunes interviewés ressentent une réelle injustice et de la déception. En effet, ils ont parfois été orientés vers des filières professionnelles en dépit de bons résultats. La plupart des jeunes se sentent condamnés à un avenir peu réjouissant. Ils pensent être trompés et subissent selon leurs dires une forme de racisme institutionnel. Pour les élèves en échec scolaire, l'école apparaît comme un passage obligatoire dont ils se passeraient bien. Néanmoins, quelques propos témoignent de la bonne volonté de certains professeurs restant motivés pour la réussite scolaire. Les jeunes qui ont eu la possibilité de rencontrer une personne ou un « bon professeur » cela permet de fuir le sort des cités populaires :

« Quand j'étais jeune, j'allais toujours chez un copain qui habitait un pavillon vers le centre-ville. Ma mère était sa nourrice. Son père c'était un médecin assez fortuné et comme il m'aimait bien, il m'a fait inscrire dans l'école de son fils. Plus tard, je suis resté dans le lycée du centre-ville ou j'étais le seul Arable. J'ai eu mon BTS et j'ai fait une école de commerce (….). Je me rends compte que j'ai eu de la chance parce que mes cousins au Mas, eux ils ont tous pratiquement pas de diplôme »

Transition:

Après avoir eu les témoignages des «jeunes de cités» sur leur rapport aux institutions d'encadrement, la deuxième partie de l'ouvrage met l'accent sur le système en général avec des sujets tels que la télévision, les Etats-Unis, la polique locale, de la politique aux « politiciens », l'Etat, le « système », la franc-maçonnerie, les Juifs et le « sionisme », la théorie du complot.

Selon les propos des jeunes, les hommes politiques ne s'intéressent pas au sort des quartiers populaires. Ils estiment qu'ils ne sont pas honnête et ne servent que leurs intérêts personnels. Il existerait de plus une distance entre les « jeunes des cités » et les élus locaux. Il apparaît également que les jeunes ne sont pas soutenus lorsqu'ils entreprennent des projets :

« On avait monté un vrai projet avec un volet insertion et un autre initiative citoyenne ça pouvait marcher, mais l'autre maire adjointe elle a tout fait capoter (…) ».

Pour les interrogés, l'Etat français n'est que mensonges et corruptions. Ils estiment que la politique menée est injuste et inappropriée à leurs besoins. Il semblerait que le gouvernement ne sert que les intérêts des riches oubliant ainsi le reste de la population. Le système s'acoquinerait avec les Etats-Unis, qui eux serait apparemment « Anti-Arabes » et soutiendraient le projet des sionistes :

« Aux Etats-Unis y a des rabbins qui décident (…). Et aujourd'hui c'est le

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