Conférence mondiale sur le développement durable

La Conférence mondiale sur l'environnement et le développement tenue à Rio de Janeiro en 1992, Agenda 21 et le Plan d'action qui sont issus de cette conférence ont accordé une large place au développement durable, notamment la sécurité alimentaire.  On dit que la sécurité alimentaire est assurée lorsque toutes les personnes ont à tous moments, les moyens physiques et économiques de disposer de produits alimentaires en quantités suffisantes, sûrs et nutritifs pour couvrir leurs besoins alimentaires et mener une vie active et saine.   Par développement durable, on entend le développement qui permet de satisfaire les besoins actuels sans cependant compromettre la capacité des générations futures de satisfaire leurs propres besoins.  La durabilité implique par conséquent qu'on maintienne un certain degré de bien-être pour toutes les personnes et qu'il ne se détériore pas avec le temps.  Dans les secteurs de l'agriculture, des forêts et de la pêche, le développement durable implique la non-dégradation de l'environnement et la bonne gestion des terres, de l'eau ainsi que des ressources phylogénétiques en vue d'une production continue de produits primaires alimentaires et non alimentaires.  Dans le contexte africain, les relations d'interdépendance entre les taux d'accroissement démographiques, l'état de l'environnement et la productivité agricole sont au cœur des questions que sont la sécurité alimentaire et le développement durable.   La présente note examine les relations réciproques entre population, environnement et agriculture dans la mesure où elles influent sur la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique.  Il est nécessaire, au préalable, de comprendre ces relations pour élaborer une politique visant à réaliser la sécurité alimentaire durable.  La Commission économique pour l'Afrique a mis au point un outil de promotion, à savoir le modèle pour la population, l'environnement, le développement et l'agriculture pour permettre aux planificateurs et responsables africains de mieux comprendre les liens entre population, environnement et agriculture.   II. Population, environnement, pauvreté et viabilité de l'agriculture en Afrique   Tout indique que l'insécurité alimentaire va s'aggraver en Afrique subsaharienne où le pourcentage de la population vivant dans l'insécurité alimentaire devrait quadrupler entre 1969/1971 et 2010, passant de 11% à 39 % (IFPRI, 1997).  Selon la FAO, environ 40 % de la population africaine totale sont de plus en plus touchés par la pauvreté et la malnutrition, cette dernière étant due au fait que les personnes touchées ne peuvent disposer d'une nourriture leur permettant d'avoir en quantités suffisantes les calories, les protéines, les vitamines et d'autres macronutrients essentiels (FAO, 1999).  L'apport en calories journalier par habitant, qui est en moyenne de 2 027 calories dans de nombreux pays africains, est très inférieur au minimum recommandé de 2 400 calories nécessaires pour mener une vie saine et active.  On prévoit que le nombre de personnes en Afrique vivant dans l'insécurité alimentaire, y compris les personnes victimes de malnutrition, devrait atteindre 260  millions en l'an 2010 si la tendance actuelle se poursuit.  La situation en Afrique contraste nettement avec la situation dans d'autres régions en développement comme l'Asie de l'Est, l'Asie du Sud et l'Amérique latine où l'on s'attend à une régression de l'insécurité alimentaire au cours de la même période.   En raison de la place qu'occupe le secteur agricole dans les pays africains, sur le plan de sa contribution au produit intérieur brut, à  l'emploi, aux recettes en devises, au service de la dette, etc. la sécurité alimentaire de la région dépendra, dans un avenir prévisible, de l'accroissement des revenus de la population rurale et de l'augmentation de produits alimentaires locaux ou importés grâce aux recettes prove

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