À Bure, perquisition en force chez les opposants au centre d’enfouissement nucléaire
Fiche : À Bure, perquisition en force chez les opposants au centre d’enfouissement nucléaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Boubou2467 • 19 Mai 2018 • Fiche • 424 Mots (2 Pages) • 760 Vues
À Bure, perquisition en force chez les opposants au centre d’enfouissement nucléaire
Le mercredi 20 septembre, la descente de 150 gendarmes dans cinq sites habités par les activistes anti-Bure a donné lieu à la saisie de nombreux matériels.
[pic 1]
Source : Vosges Matin / 20 sept. 2017
La perquisition de la maison de la résistance, coeur historique des opposants au projet d’enfouissement des déchets radioactifs, a été pilotée par le parquet de Bar-le-duc. L’opération s’inscrit dans une enquête concernant l’incendie de l'hôtel-restaurant de l’ANDRA(Agence Nationale pour la gestion de déchets radioactifs) en Juin 2017. Ce n’est pas le premier coup de force contre les militants puisque le 15 Août 2017 déjà, des affrontements violents suite à des manifestations avaient fait 30 blessés chez les opposants.
L’étrange silence du ministre de la Transition écologique
Nicolas Hulot avait affiché sa position face au projet Cigéo le 8 Octobre 2016 en participant à une pétition photographique.
Depuis sa nomination au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot ne s’est plus exprimé, ce qui laisse penser à un changement de position.
Source : Bernard Nicolle / 8 Oct. 2016
Cigéo : un projet voué à l'échec
Depuis la construction du laboratoire souterrain en 2004, le projet de l’ANDRA suscite de nombreuses contestations.
D’abord, le stockage à 500 m de profondeur des quelques 200 000 colis hautement radioactifs doit être confiné par une couche d’argile d’une centaine de mètres d’épaisseur, rendant l’enfouissement irréversible.
De plus, les opposants s’inquiètent des risques lors de l’enfouissement, notamment des incendies, et des risques de longue durée, comme l’auto-inflammation, l’infiltration d’eau et le tremblement de terre. Ils s’appuient sur deux exemples:
- Le projet WIPP au Nouveau Mexique (Etats-Unis) dont le centre a explosé suite à l’auto-inflammation de l’hydrogène émis par les colis nucléaires. (source : Waste Isolation Pilote Plant : ((en)What happened at WIPP in February 2014, US. Department of Energy, http://www.wipp.energy.gov/wipprecovery/accident_desc.html, actualisé le 25 fev. 2016 (consulté le 4 oct. 2017)))[pic 2]
- La mine d’Asse en Allemagne dont les infiltrations d’eau risquent de faire remonter en surface la radioactivité des déchets. Le gouvernement s’est retrouvé contraint de désenfouir la totalité des déchets pour un coût entre 5 et 10 milliards d’euros.(En Allemagne aussi, les déchets nucléaires s’accumulent sans solution fiable, Reporterre, https://reporterre.net/En-Allemagne-aussi-les-dechets-nucleaires-s-accumulent-sans-solution-fiable, 3 fev. 2016 (consulté le 2 oct. 2017).
D’autre part, le coût très important du projet (34 milliards d’euros) les amène à reconsidérer le modèle énergétique français basé sur le nucléaire.
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