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Les anti-inflammatoires

Fiche : Les anti-inflammatoires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2017  •  Fiche  •  1 763 Mots (8 Pages)  •  778 Vues

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UE.2.11.S1

Les anti-inflammatoires.

I] L’inflammation.

        L’inflammation est l’ensemble des réactions locales et générales de l’organisme à toute agression tissulaire. Cela va entraîner une rougeur, une chaleur, une douleur et un œdème. Au cours de l’inflammation, on va avoir la libération de substances endogènes.

Les lipides membranaires vont produire une cascade de «réaction sous l’effet de la phospholipase et l’acide arachidonique qui va être transformé en endoperoxydes par le cyclooxygénase. Les prostaglandines sont pro-inflammatoires et sont protectrices de la muqueuse gastrique. Quand l’inflammation se produit, ces molécules protègent la muqueuse gastrique, donc si on empêche leur formation, en empêchant l’inflammation, on va attaquer la muqueuse gastrique.

Les AINS vont agir sur la cyclooxygénase qui va produire les prostaglandines.

II] Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

  1. Mode d’action.

Les AINS sont des médicaments symptomatiques capables de s’opposer au processus inflammatoire. Ils ont une action sur les signes locaux comme la rougeur, la chaleur, la douleur et l’œdème. Le mécanisme d’action des AINS sont l’inhibition de la cyclo-oxygénase ce qui provoque une diminution de la synthèse de la prostaglandine.

Au niveau de la cyclo-oxygénase, il y a deux types de cyclo-oxygénase qui va expliquer l’action des différentes classes sur l’une ou l’autre des enzymes. La COX 1 est présente dans l’estomac, les reins, les plaquettes par contre, la COX 2 est produite par l’inflammation mais est présente dans les globules blancs.

Au niveau du système nerveux central, les prostaglandines produites vont abaisser le seuil auquel les réactions hyperthermisantes se déclenchent. De ce fait, les AINS vont agir à l’inverse, à baisser cette fièvre donc ils vont être antipyrétiques.

Au niveau de la douleur, il y a un effet antalgique, au niveau de la prostaglandine, elle est pro-douleur donc les AINS vont avoir un effet antalgique.

Au niveau des plaquettes, les prostaglandines sont pro-agrégants, donc à l’inverse, les anti-inflammatoires vont être antiagrégants.

Au niveau de l’estomac, les prostaglandines vont faire l’inhibition de la sécrétion acide et augmente la sécrétion de mucus, elles sont protectrices donc les AINS vont être ulcérigène.

Au niveau du rein, les prostaglandines vont dilater les vaisseaux donc il va y avoir une vasoconstriction avec les AINS et donc une insuffisance rénale.

Au niveau de bronches, les prostaglandines vont provoquer une dilatation des vaisseaux et donc les AINS vont faire une bronchoconstriction.

Au niveau de l’inflammation, les prostaglandines vont provoquer une douleur, une rougeur et une chaleur et les AINS vont donc avoir un effet anti-inflammatoire.

  1. Les molécules.

Parmi les anti-inflammatoires non stéroïdiens, on a :

  • Les oxicams avec les molécules comme Méloxicam (Mobic), le Piroxicam (Feldene Brexin) et le Tenoxicam (Tilcotil). Ils font partis de la liste I.
  • Les pyrazolés avec les molécules comme le Phenylbutazone (Butazolidine). Ils font partis de la liste I.
  • Les acides anthraniliques avec les molécules comme l’acide niflurique (Nifluril) et l’acide méfénamique (Ponstyl). Ils font partis de la liste II.
  • Les acides indolacétiques avec les molécules comme l’indométacine (Indocid) et l’etodolac (Lodine). Ils font partis de la liste I.
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  1. Les indications.

Les AINS sont indiqués pour les traitements au long cours comme les rhumatismes inflammatoires chroniques, les arthroses douloureuses et invalidantes. Mais ils sont aussi indiqués dans les traitements de courte durée comme pour le traitement des poussées aiguës soit les rhumatismes et l’arthrite, l’arthrose, la lombalgie, la traumatologie, la colique néphrétique, le traitement adjuvant des manifestations inflammatoires, l’angine et l’otite.

  1. Les effets indésirables.

Il peut y avoir des troubles gastro-intestinaux comme la gastrite qui provoque un ulcère et donc une hémorragie. Il faut les prendre pendant les repas.

Le diclofénac et le misoprostol (Artotec) correspond à deux antiulcéreux qui sont utilisés dans la protection des ulcères provoqués par les AINS pour les sujets âgés ou à antécédent d’ulcère.

Il peut y avoir une hypersensibilité soit une réaction cutanée comme des rashs, urticaires, eczéma. Ça peut être des réactions d’hypersensibilité au niveau des respiratoires comme des bronchospasmes, une réaction anaphylactique et on peut avoir dans certains cas le syndrome de Reye qui correspond à une encéphalopathie de l’enfant associée à une dégénérescence hépatique lors d’une infection virale, d’évolution fatale (aspirine). Il ne faut pas utiliser d’AINS chez l’enfant qui a la varicelle.

Il y a un risque d’insuffisance rénale car il va y avoir une vasoconstriction ce qui va diminuer la perfusion rénale. Ils vont aussi dans certains cas provoquer un asthme, une rhinite, une bronchoconstriction. Il peut y avoir des effets :

  • Hépatiques : hépatotoxicité
  • Hématologiques : neutropénie, thrombopénie, agranulocytose
  • Anti-cox2 : hausse du risque cardio-vasculaire

  1. Contre-indications.

Les AINS sont contre-indiqués quand il y a :

  • Une allergie connue aux AINS
  • Une insuffisance hépatique
  • Une insuffisance rénale
  • Un ulcère en évolution, un saignement digestif, une maladie inflammatoire de l’intestin
  • Une grosses (risque d’hypertension artérielle pulmonaire et risque hémorragique néonatale s’il y a une prise au troisième trimestre), un allaitement.

  1. Interactions médicamenteuses.

Les AINS ont des interactions avec :

  • Les anticoagulants (AVK, héparine, Ticlid, Plavix), autres AINS car il y a un risque hémorragique
  • Méthotrexate car il y a une hématotoxicité
  • Le stérilet car il est inefficace avec la diminution de son effet inflammatoire
  • Le Lithium car il y a une augmentation de la lithiémie.

III] Les anti-inflammatoire stéroïdiens ou corticoïdes.

  1. Les glandes surrénales.

Nous possédons deux glandes surrénales. Elles coiffent les parties supérieures des reins. Il y a deux parties :

  • La partie centrale : médullosurrénale (adrénaline/noradrénaline)
  • La partie périphérique : corticosurrénale (minéralocorticoïdes)

Il y a également des glucocorticoïdes.

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