Le Feminisme Quebecois
Compte Rendu : Le Feminisme Quebecois. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dodo123 • 27 Octobre 2014 • 983 Mots (4 Pages) • 789 Vues
Plus de 70 ans après qu'elles aient obtenu le droit de vote, les féministes québécoises constatent le chemin parcouru pour les droits des femmes, mais aussi les batailles qu’il leur reste à mener. Souvent critiquées ou ridiculisées, les chiens de garde du mouvement ne laissent rien au hasard quand il s'agit de discrimination basée sur le sexe.
«Être féministe, ça n’a jamais été populaire. C'est porter une identité qui a été malmenée», tranche la doctorante en sociologie Mélissa Blais. Bien que les femmes, de façon générale, adhèrent au principe d’égalité entre les sexes, plusieurs ont peur de se faire étiqueter comme «lesbiennes frustrées» ou de ne pas séduire si elles s’affichent publiquement comme féministes. «Les femmes vivraient donc une sorte de relation amour-haine avec le mot lui-même», ajoute celle qui est également chargée de cours à l’UQÀM.
«Le fardeau de la cause féministe, c’est de déconstruire, génération par génération, ce que c’est que le féminisme.»
Illusion ou réalité ?
Qu’on se le dise : certains femmes trouvent le principe-même du féminisme démodé, voire inutile. Mais l’égalité hommes-femmes est-elle atteinte ? «Certaines femmes ont intériorisé cette notion que les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Mais dans les statistiques, ça ne va pas du tout, déplore Mélissa Blais. On voit que la situation a évolué, s’est transformée, mais la division sexuelle du travail n’a vraiment pas changé. Ce sont encore les femmes qui sont discriminées dans l’emploi, ce sont elles qui sont les plus pauvres, ce sont elles qui s’occupent des enfants.»
La lassitude du discours féministe, toutefois, se retrouve chez les plus jeunes. Une constation qui pourrait s’expliquer par le manque d’expérience, selon la sociologue. « Quand elles vont voir le plafond salarial, les femmes vont se rendre compte qu’elles doivent performer plus que les hommes pour atteindre les mêmes postes. Quand elles vont avoir leur premier enfant et vont se rendre compte que l’idylle amoureux se transforme en la division du travail inégale, c’est là qu’elles entendent le discours féministe et se disent que ce n’est pas désuet. Elles seront capables de mettre des mots sur leur réalité. »
Un renouveau féminin
Le conflit étudiant qui perdure au Québec rejoint plusieurs causes sociales, dont celle des femmes. «De tout temps, à chaque fois qu’il y a un cycle de mobilisation, il va y avoir plus de féministes», explique-t-elle. Par la force du nombre, le mouvement de contestation prend de l’ampleur. En restera-t-il des traces une fois la mobilisation atténuée ? «On verra!»
Beaucoup trop de poids sur leurs épaules
Françoise David est une fervente militante féministe avant de co-fonder le parti Québec solidaire. Quand elle est entrée sur le marché du travail, dans les années 70, l'ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec dit avoir constaté un important changement dans le climat familial de l'époque, période de lutte pour le droit à l'avortement. «Les femmes ont réalisé qu'elles n'étaient pas les seules à devoir s'occuper des enfants. Peu à peu, les hommes ont pris en charge des responsabilités familales.»
Mais malgré ces améliorations, les femmes sont «encore
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