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L'alcoolisme chez les jeunes

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Par   •  9 Mai 2019  •  Discours  •  1 746 Mots (7 Pages)  •  703 Vues

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L’ALCOOLISME CHEZ LES JEUNES.

  • Définition :

La consommation d'alcool est en augmentation constante chez les jeunes. Mais si elle commence de plus en plus tôt (dès 12 ans), les cas de réelles dépendances restent très rares. Il n'existe pas chez l'adolescent un, mais des modes de consommations d'alcool : simple rite initiatique de passage de l'adolescence vers l'âge adulte, recherche inquiétante d'une « défonce » à bon marché, recherche des limites ou encore remède illusoire et passager contre l'angoisse de grandir, de se construire et d'être soi. Mais quels que soient ses visages, l'alcool constitue un danger réel pour les ados : il est impliqué dans 30% des accidents de la route chez les 18-24 ans, et responsable chaque week-end de comas éthyliques, de violences diverses, d'accidents traumatiques, de problèmes de santé,...

  • Les différents modes de consommation:

  • L'abstinence :

Pas de consommation d'alcool, ou de manière extrêmement occasionnelle. Des études montrent qu'environ 25% des personnes en âge de consommer adoptent ce mode de consommation.

  • Le mode de consommation peu problématique/ zone verte :

 La zone verte est considérée sans danger. Boire occasionnellement, boire par plaisir, par petites gorgées, jamais pour rechercher l’effet et avoir conscience des dangers que représente l’alcool permettent de se situer dans cette zone. Il est assez rare de ne boire que par plaisir, jamais pour la recherche de l’effet… On voit donc que les jeunes peuvent facilement sortir de cette zone.

  • Le mode de consommation problématique/ zone orange :

La zone orange représente le consommation « à risque » voire « excessive » (il peut déjà exister une ou des conséquences négatives du fait de la consommation d’alcool : problèmes somatiques, judiciaires. L’adolescent atteint cette zone lorsqu’il boit en trop grande quantité et/ou qu’il utilise l’alcool pour son effet psychotrope. Le terme «consommation problématique» est utilisé lorsque l’alcool met en danger le consommateur et ses proches. Ce mode se divise en trois formes:

  1. Ivresse ponctuelle : Consommation très élevée mais périodique (comme par exemple chaque week-end). Cette forme de consommation est la plus répandue chez les jeunes.

 

  1. Consommation d’alcool chronique : Consommation élevée et régulière.

 

  1. Consommation d’alcool inadaptée à la situation : Consommation dans un milieu inadapté comme: le travail, l’école, lors d’activités sportives, de prises de médicaments ou lorsque l'on conduit.

  • Le mode de consommation dépendant/ zone rouge :

La zone rouge est atteinte lorsqu’il y a perte durable du contrôle de la consommation et que l’alcool n’est plus un plaisir, mais un besoin psychologique mais aussi physique. L’adolescent se replis sur lui-même et néglige toutes autres activités.

  • Les jeunes s’adonnent à des rites d’alcoolisation comme le « binge-drinking » :

il peut se situer dans la zone orange ou rouge. C‘est un mode de consommation excessif de boissons alcoolisées sur une courte période de temps, par épisodes ponctuels ou répétés. Ce type de comportement dans lequel l'état d'ivresse est recherché rapidement, est considéré comme une addiction dès lors que la dépendance à l'alcool sous forme épisodique est établie.

  • Les différentes causes de consommation d’alcool chez les jeunes.

L’adolescence  est  souvent  le  temps  d’une  initiation  où  la  recherche  d’identité  passe par diverses expériences comme la consommation d’alcool.

  • Différents groupes de facteurs interviennent :

  • Les causes individuelles déterminantes :
  • ''Quand on aime, on ne compte pas'' : chez les jeunes, la consommation relève avant tout d’un souci d’intégration. Faire partie du groupe, c’est en acquérir les usages. Les jeunes boivent pour s’identifier à d’autres jeunes. L’un des moteurs de l’alcoolisation, est la recherche de l’ivresse.
  • La recherche de ses propres limites : l’utilisation de produits psychotropes leur permet de les éprouver et souvent de les trouver.  En cette période d’entre-deux, les jeunes cherchent leur identité. L’ivresse est recherchée,  moins pour le plaisir qu’elle procure, que comme moyen d’évasion, fuite du quotidien et opposition aux adultes.
  • Le souci d’intégration par le groupe de pairs : boire est la première norme importante dans la population adolescente. La fonction de l’alcool est avant tout sociale, par le fait de se sentir dans  le même état que ses pairs. Faire comme les autres, «le verre à la main» étant un signe de reconnaissance du groupe mais aussi d’entrée dans la vie adulte. L’alcool traduit chez eux, en quête d’identité,  peu sûrs d’eux même et du sens qu’ils donnent à leur vie, un début d’affirmation de soi.
  • Les causes favorisantes :

Les facteurs d'environnement qui conditionnent particulièrement les jeunes à consommer des boissons alcooliques sont extrêmement divers et d'une importance considérable. Ce sont notamment :

  • La recherche des sensations fortes : pour lutter contre l’ennui. Cette quête est fréquemment associée à des impulsions, notamment d’accès de violences ou des cas de sévères d’inhibitions.

  • Un certain mal-être : de mauvaises relations avec leurs parents,  des  comportements violents,  un échec scolaire, des fugues ou des tentatives de suicide sont souvent associés à des consommations abusives d’alcool.

  • La consommation précoce d’alcool : les consommations  régulières  et  massives  avant l’âge de vingt ans sont réputées plus sévères. Elles touchent des individus ayant davantage d’antécédents familiaux, plus de troubles comportementaux au cours de l’enfance. Ils ont une plus forte envie de boire et une plus grande variabilité des humeurs.
  • Une certaine résistance à l’alcool : les  ados  qui  « tiennent bien l’alcool »  ont  un  plus  grand  risque de développer un usage abusif. Cette résistance leur apparaît comme un pouvoir d’autocontrôle.
  • Un  développement  pubertaire  précoce  pourrait  être  un  facteur de risque  d’alcoolodépendance.
  • Les facteurs environnementaux :
  • L’accessibilité à l’alcool, omniprésent dans les supermarchés, les cafés, les événements, les stations-services, les nights-shops, etc. influence sa consommation.
  • Le prix peu élevé de la plupart des boissons alcoolisées et les offres promotionnelles (happy hours, 2+1 gratuits, etc.) incitent également à la (sur)consommation.
  • La publicité et le marketing : association systématique de l’alcool et de la fête ; mise sur le marché de nouveaux produits plus sucrés, fruités ou colorés ; offres promotionnelles, distributions d’objets et/ou de boissons alcoolisées gratuites, publicités avec des stars, etc.
  • La législation en vigueur : alcool au volant, vente d’alcool aux mineurs, ivresse sur la voie publique, etc.
  • Le discours médiatique : contribue à normaliser et banaliser la consommation d’alcool, avec le risque de sous-estimer ses méfaits.

Bien qu’on  ne  puisse  dresser  un  portrait  type de l’adolescent à risque vis-à-vis de l’alcool,  l’alliance d’un ou plusieurs facteurs peut alerter l’entourage familial, éducatif et/ou amical.

Il  faut  néanmoins  remarquer  que l'environnement,  même s'il incite et conditionne les personnes à user de boissons alcooliques,  laisse toujours celles qui sont bien informées,  libres d'en prendre ou de ne pas en prendre.   L'environnement  n'a  vraiment  de  prise  que  sur  les  personnes,  soit   psychologiquement fragiles, soit inconscientes des risques encourus. Il ne faut donc pas confondre les causes « déterminantes » qui sont individuelles et les causes qui ne sont que « favorisantes ».

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