L'épargne Au Maroc
Dissertation : L'épargne Au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sihamn • 9 Janvier 2013 • 608 Mots (3 Pages) • 2 602 Vues
L'épargne au Maroc
Introduction :
L’épargne correspond à la partie du revenu disponible des agents économiques, qui n’est pas consacrée à une consommation immédiate. Elle est donc considérée comme une consommation différée dans le temps.
Pour les ménages, l’épargne est cette partie de leur revenu qu’ils ne dépensent pas en consommation. Ils vont en général le placer pour en retirer des revenus. Très souvent, cette épargne est faite en prévision d’un investissement futur (l’acquisition d’un appartement ou d’une maison), ou de l’achat d’un bien de consommation durable coûteux (automobile…).
Pour les entreprises, l’épargne brute est la partie des bénéfices après impôts qui n’est pas distribuée aux actionnaires. Cette épargne permet l’autofinancement des investissements et de l’amortissement
Du point de vue de la croissance économique, la capacité d’épargne d’un pays joue un rôle fondamental. En effet, c’est sur elle que repose la capacité de financement de l’investissement: si le pays consomme une grande partie de la richesse créée chaque année, l’investissement risque bien d’être insuffisant pour assurer une croissance soutenue à long terme. En revanche, si l’épargne est forte, on peut craindre que la consommation soit ralentie et que les entreprises, ne trouvant pas suffisamment de débouchés à leur production, ce qui enclencherait alors un ralentissement de la croissance.
L’épargne des ménages au Maroc :
Le Maroc se situe à la tête de la région du MENA (Middle East and North Africa), « en termes d'ouverture de sa Société Civile, de la promotion de la démocratie, de l’autorité de la loi, de la décentralisation et de la participation de la communauté » (Banque Mondiale, 2005). En effet, dès 1970, le Maroc a amorcé des réformes en matière de libéralisation politique et s’est également engagé dans un vaste programme de développement. La crise économique de 1983 a conduit l’économie marocaine à intensifier ses réformes en matière d’ouverture commerciale et financière notamment. Depuis le début des années 1990, la situation économique et financière du Maroc est relativement stable mais la croissance, très volatile (des activités agricoles en particulier), n’a néanmoins pas permis de faire reculer le chômage et la pauvreté.
Dans ce contexte, la mobilisation et l’affectation de l’épargne des ménages représentent une des stratégies majeures des institutions publiques et privées pour promouvoir l’investissement et la croissance. La mise en oeuvre de ces stratégies nécessite une analyse assez précise des déterminants de l’épargne. Très peu de travaux empiriques sur les problématiques de revenu et d’épargne des ménages ont été menés au Maroc. Cette étude propose une évaluation empirique des déterminants de l’épargne domestique mais aussi des déterminants microéconomiques de l’épargne des ménages en utilisant une enquête de terrain : l’enquête CBMS « Community Based Monitoring System ». Aucune évaluation de ce type n’avait auparavant pu être menée dans le cadre de l’économie marocaine en raison de l’absence de données microéconomiques sur le revenu des ménages. L’enquête mobilisée dans cette étude
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