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Crise des subprimes

Étude de cas : Crise des subprimes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2015  •  Étude de cas  •  1 687 Mots (7 Pages)  •  792 Vues

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Le terme « subprime » s'est fait connaitre en français à la suite de la crise des subprimes aux États-Unis, qui a déclenché la crise financière de 2007 à 2011. Il désigne des emprunts plus risqués pour le prêteur (et à meilleur rendement) que la catégorie prime, particulièrement pour désigner une certaine forme de crédit hypothécaire (en anglais : mortgage).

Le prime lending rate1 est le taux d'intérêt accordé aux emprunteurs jugés les plus fiables, pour le prêteur l'avantage est un risque minime mais l'inconvénient est un rendement faible. Un crédit subprime est accordé à des emprunteurs moins fiables dont on exige en compensation un taux plus élevé ; pour le préteur le risque est plus fort mais le rendement plus intéressant ; enfin, encore plus risqué mais de rendement encore meilleur, on trouve la catégorie junk2 (littéralement : « pourrie »). Pour qu'un crédit subprime reste intéressant pour l'emprunteur, des montages sophistiqués avec des taux variables et des produits financiers complexes pouvaient permettre de maintenir des taux bas en début de prêt.

Pour les créanciers, les prêts subprime étaient considérés comme individuellement risqués mais globalement sûrs et rentables. Cette perception reposait sur une hausse rapide et continue du prix de l'immobilier. Si un emprunteur ne pouvait payer, la revente du bien immobilier permettait au prêteur de récupérer son dû3.

Les prêts subprime se sont développés principalement aux États-Unis et au Royaume-Uni. En 2006, ils représentaient aux États-Unis 23 % du total des prêts immobiliers souscrits. En France le marché des subprimes s'est peu développé malgré les faveurs de quelques politiques4. En 2007, près de trois millions5 de foyers américains étaient en situation de défaut de paiement.

Sommaire

1 Caractéristiques de ces crédits

2 Crise des subprimes

2.1 Difficultés rencontrées à partir du début 2007

2.2 Risques de bulle immobilière dénoncés dès septembre 2006

3 Notes et références

4 Articles connexes

Caractéristiques de ces crédits

Les débiteurs étaient des ménages à faible revenu, ayant eu des retards de paiement ou des absences de paiement par le passé. Tout individu a très tôt dans sa vie un score de crédit, établi par une agence privée d'après ses caractéristiques socio-professionnelles et qui va varier en fonction des événements de sa vie (emploi, chômage, mariage, incidents de paiement, utilisation du découvert, etc). L'échelle de scores va de 300 à 850. Par extension au type de prêts auxquels ils pourront souscrire, les emprunteurs sont nommés « Prime » lorsqu'ils sont considérés comme les plus solvables (> 700 généralement), et « Subprime » pour les emprunteurs à risque (inférieur à 620, la borne étant indicative). Entre les deux, la catégorie intermédiaire est appelée « Alt-A » ou, plus rarement, « Mid-prime ».

Les créanciers étaient les banques et organismes de crédit spécialisés, qui ont titrisé une partie de ces créances, placées par des réhausseurs de crédit auprès de fonds de placement divers (hedge funds en particulier mais pas seulement), de banques et d'assureurs. Le marché américain du crédit n'est pas aussi intégré qu'en France par exemple où le même établissement assure en règle générale la totalité de la relation bancaire et la réalisation du prêt de l'étude préliminaire jusqu'au recouvrement en cas de contentieux. Aux États-Unis, chaque étape peut être sous-traitée à un intervenant différent avec un vendeur de crédit chargé de « sourcer » les emprunteurs, un organisme prêteur pour débloquer les fonds (généralement sans épargne en face : l'organisme se finance lui-même à court terme sur les marchés, ce qui est un problème supplémentaire en cas de crise de liquidité), un organisme pour récupérer les mensualités du prêt (un « servicer »), un organisme pour packager les prêts afin d'en faire des titres négociables sur un marché, etc. En conséquence, la notion de banque ne recouvre pas toujours la même réalité qu'en France.

Taux directeurs de la BCE (rouge) et de la FED (bleu)

Les taux d'intérêt étaient variables avec toute une palette de modalités. La première, l'indice de référence à partir duquel le taux était calculé, pouvait être le taux directeur de la banque centrale américaine mais également, fréquemment, le taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles sur le marché de Londres (« taux Libor »), ce qui ajoutait encore à la confusion des emprunteurs, qui ignoraient totalement les implications du recours à un tel index. La plus palpable était que lorsque la Réserve Fédérale américaine a baissé ses taux pour alléger les mensualités des prêts subprimes, cela n'a eu d'impact que sur les prêts réalisés avec cet index mais absolument aucun sur les prêts à index Libor. Ce taux était ensuité majoré d'une marge et pouvait durer jusqu'à 30 voire 35 ans. Autres modalités possibles : - le prêt pouvait être à un taux fixe et bas pendant les premières années puis calculé en regard d'un index, ce qui pouvait entraîner une brusque augmentation des mensualités et les rendre insupportables pour le budget des ménages (prêts reset, dits « 2/28 » - 2 ans taux fixe bas puis 28 ans à taux variable - ou « 3/27 »). - le prêt pouvait être à amortissement négatif (NegAm).

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