Place De L'éducation En Monde Rural

PLACE DE L’EDUCATION POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE EN MONDE

RURAL

Par Bouna Sémou NDIAYE, Instituteur IDE de Linguère gade07@yahoo.fr

Plan de l’exposé :

Introduction

I/ Clarification de concepts

A/ Sens

1/ De l’éducation

2/ Du développement durable

B/ Articulation des concepts

1/ Des cibles de l’éducation

2/ Des objectifs de l’éducation

II/ Place de l’éducation

A/ Bilan de l’école

1/ Des acquis

2/ Des limites

B/ Portée de l’éducation

1/ Du changement qualitatif

2/ De la nécessité de l’éducation

Conclusion

INTRODUCTION

L’homme est un animal doué de raison. Par celle-ci et surtout par son atavisme culturel, il semble primer sur les autres êtres vivants. C’est encore à l’aune de leur éducation que les peuples se départagent sur la voie du développement mieux du développement durable. Voici une notion qui génère un dilemme cornélien. Comment concilier la société de consommation occidentale à la sauvegarde de la planète.

Un pays en construction comme le Sénégal avec un monde rural très démuni est interpellé à plus d’un

titre face à cette question « place de l’éducation pour un développement durable en milieu rural ».

Mais au fait qu’est-ce que l’éducation ? Que signifie développement durable ? Où s’arrêtent les limites du monde rural ? Quelle place revêt l’éducation en monde rural ? Comment aboutit-elle à un développement durable ?

Pour cerner cette problématique, nous essayerons d’abord de clarifier les concepts-clés puis d’évaluer la portée d’un tel propos.

I/ CLARIFICATION DE CONCEPTS

Aborder un tel sujet passe à nos yeux par cet exercice particulier qu’est l’élucidation des termes-clés tant dans leur sens (A) que dans leur articulation (B).

1/ SENS

Mmes, Mlles et MM, nous avons l’insigne honneur mais aussi la redoutable tâche de développer ce sujet hautement important.

Le sens de monde rural nous semble compris de tous. Il est synonyme de campagne, de brousse, de village. En terme de niveau de vie, il renvoie à zone déshéritée, rongée par l’enclavement, avec pas, peu ou prou d’infrastructures. Bref, c’est le Sénégal des profondeurs plus pauvre que le reste du pays qu’il supporte et traîne comme un boulet.

Que dire de l’éducation ?

1/ DE L’EDUCATION

Fouillons tous les dictionnaires, ils nous dirons que l’Education est un tout. Synonyme d’école, elle recouvre à la fois l’apprentissage, l’enseignement, la formation, l’instruction, la culture et le savoir ou les savoirs. Elle développe les facultés physiques, intellectuelles et morales de l’être. Pour les besoins de notre étude, nous nous limitons à l’être humain.

L’éducation, en d’autres termes, est la mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain ou plus simplement ces moyens eux-mêmes. Outre le développement méthodique des facultés, elle est aussi la connaissance et la pratique des usages (les bonnes manières la politesse) de la société. Où qu’elle puisse se dérouler, de nuit ou de jour, de façon formelle ou informelle, en grand groupe,groupe réduit ou seul avec un précepteur,publique ou privée, précoce ou tardive, elle est un creuset d’intelligence : ne dit-on pas l’école coranique, l’école de la vie, l’école de la rue, etc.

Ceci revient à dire sans équivoque que l’éducation ne s’arrête pas intra muros ou entre les quatre murs de la classe. Tout apprentissage sérieux est éducatif. D’ailleurs, la vraie école ne forme pas des analphabètes des dix doigts

Après que l’éducation ait développé l’être humain, la triple nature de l’être humain : individuelle, sociale et anthropologique (appartenant à l’ensemble de l’espèce humaine) ; celui-ci, à son tour pourra prendre la pleine mesure du développement durable de son pays.

2/ DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Dès l’indépendance, en soixante, les Etats africains dont le Sénégal essayent de prendre en charge leur Développement en terme de croissance surtout économique afin de promouvoir le bien-être des populations .Pour nos pays, le combat à mener est la quête du progrès. Cependant, ce progrès s’est opéré plus par la transformation des cités urbaines au grand dam des obscures et lointaines campagnes comme l’on dit sans raison aucune. D’où les catastrophes à l’image de l’exode rural avec ses tristes corollaires.

Ce processus d’avancement passe par l’amélioration de tous les secteurs de la vie nationale. A l’heure du bilan, un demi-siècle plus tard, dans le continent noir, sur la cinquantaine de nations dans la course contre le sous-développement ou plus politiquement correct pour le développement, avec des chances inégales certes, mais aux richesses inouïes ; seules une huitaine ou une dizaine d’entre elles peuvent se glorifier du titre flatteur et prisé de pays émergents. Pour le reste, que de maux ! Des portions entières de la population ont été marginalisées par un développement inapproprié et extraverti. Quel gâchis ! Ce constat amer du capitalisme froid et de l’économie de marché monstrueuse est mondialement ressenti. Malheureusement, ce sont les crises et les catastrophes qui accélèrent les prises de conscience.

Ainsi, les esprits

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