Le mal du siècle : travail de réflexion

Le mal du siècle : travail de réflexion

Au siècle des romantiques, on observait déjà un mal du siècle traduit par un peuple nostalgique, insatisfait du présent et ayant peur de l’avenir.

Mais, n’est-ce pas toujours le cas aujourd’hui, au 21e siècle ? De nous jours, pouvons-nous dire que tout le monde est satisfait de notre mode de société basé sur la consommation. Ne sommes-nous pas peureux face à l’avenir ou envieux de notre passé ?

Tout d’abord je pense que, oui, on peut affirmer qu’à l’heure actuelle nous souffrons d’un mal du siècle. Peut-être que celui-ci n’est pas partagé ou ressenti par tout le monde, cependant il est bien présent. En effet, on vit dans une société de consommation où le but est d’accumuler le plus de biens possibles.

Aujourd’hui, réussir sa vie signifie posséder. Dès lors, les hommes ne cessent de se comparer et entrent dans une compétition permanente, à des rythmes souvent effrénés. Toujours insatisfait de ce qu’ils ont, ils vont essayer par un travail acharné, d’obtenir plus. On observe de nos jours beaucoup de stress, de dépression et de burn-out. Les hommes deviennent individualistes. Ils se coupent des notions de partage, d’échange de solidarité et d’entre-aide. Dans cette société de consommation, les hommes perdent le lien avec leurs besoins réels : ils oublient d’être des individus uniques, en lien avec les autres et en contact avec la nature. Je peux donc affirmer que le mode de fonctionnement de notre société est la source d’un réel mal-être. On pourrait d’ailleurs comparer ce mal à celui vécu au 19e siècle par les romantiques qui se sentaient nostalgique du passé, insatisfait du présent et avaient peur de l’avenir. Ce mal être, ils l’exprimaient par un rejet de la raison au profit des sentiments ainsi que d’un rejet du progrès. Pour Rousseau et les romantiques, les avancées technologiques rendaient les hommes plus individualiste, plus matérialiste et donc moins humain. Ils les coupaient aussi de la nature. Les romantiques souffraient donc du même mal que les hommes au 21e siècle, avec peut-être pour différence un contexte politique plus instable au 19e siècle.  

Dans le film « into the wild » de Sean Penn, on peut bien observer le mal du siècle, grâce au personnage de Chris. Jeune diplômé, Chris est promu à une grande carrière professionnelle, il est destiné à « bien réussir sa vie ». Mais contrairement aux autres, et même à ses parents, Chris décide de ne pas être une victime du système. Il pense comme Rousseau, que « l’homme est perverti par la société ». Comme les romantiques, Chris n’est pas satisfait du présent. Ce modèle de vie que lui propose la société de consommation ne lui convient pas. Il ne s’y sent pas bien. Il va donc chercher autre chose ; une autre façon de vivre en communion avec la nature, avec juste ce dont il a besoin, sans comparaison avec quiconque, sans compétition et course à l’argent, une vie qui correspond ses propres vérités intérieures. Pour cela, Chris procède en 3 étapes : d’abord, il se détache de sa famille, puis de la société pour enfin s’isoler et se retrouver à ces racines naturelles.  Rousseau avait d’ailleurs déjà montré l’importance du rapport entre l’homme et la nature.

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