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L'esclavagisme

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Par   •  26 Septembre 2019  •  Dissertation  •  4 161 Mots (17 Pages)  •  461 Vues

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 Introduction

Pendant plus de deux siècles il régnait un système de servitude, de supériorité, d’asservissement et de domination envers l’humanité. L’esclavagisme a contribué au développement de l’économie, surtout dans le domaine de l’agricole, certes, mais cela n’excuse en rien son aspect génocidaire.  Américains, Africains, Européens, Arabes, tous les peuples ont connu l’esclavage à des divers degrés. Que ce soit pour cultiver la terre, ou pour s’adonner à des tâches domestiques, des hommes et des femmes pour diverses raisons se retrouvaient dépourvu de leur liberté et dans des situations odieuses. Pour ainsi rendre hommage à ces esclaves qui représentent le symbole de la lutte et de l’oppression plusieurs écrivains se sont mis à retracer leur pas, pour mieux comprendre leurs parcours. Ce le cas pour Mohammed Aïssaoui et Salomon Northup qui se sont inspirés des autres ou même de leur propre histoire pour nous compter un récit de plus passionnant et affligeant.

L’esclavage

 Le terme français « esclavage » vient du latin médiéval sclavus et est apparu au haut moyen âge à Venise.  Ce terme est le substitué du terme latin antique antérieur :  servus qui mène aux termes « servile » et « servilité » relatif aux conditions de l’esclavage. L’esclavage est la condition ou un individu se voit soustraire de sa liberté la plus fondamentale et qui devient alors la propriété de son maître et vit sous l’emprise totale de ce dernier qui le considère comme un objet négociable et exploitable. Les premiers signes du pratique esclavagiste remontent à la civilisation Sumérienne au Ⅵ millénaire avant JC. La preuve de ce dernier réside dans des écritures, des transcriptions d’histoires orales, et aussi les déductions par rapport aux innombrables vestiges impressionnants à travers le monde, tels que le pyramide et les monuments. Le XVe siècle est marqué par l’apparition des esclaves coloniaux lorsque des captifs Africains sont capturés ou achetés par des Portugais   pour la déportation dans leurs colonies.  Ensuite, plusieurs nations Européennes se lancent également dans ce commerce pour qu’ils puissent eux aussi jouir de ces mains d’œuvres à faible coût qui est d’une efficacité remarquable aux travaux manuels. Ce ainsi qu’est né le commerce triangulaire qui connut une ascension à partir de 1674.  La découverte d’une nouvelle source de revenue dans la plantation a été l’élément déclencheur de l’esclavagisme. Il   eut une subite expansion de   plantations sucrières qui suscitaient une grande quantité de main d’œuvre. « Les colonies de plantations, note P. Beaulieu devinrent de véritables usines, sans autre but que la production du sucre, du café et d’autres marchandises de prix élevé ; les cultures vivrières cessèrent d’exister ». « Colonisation chez les peuples modernes ». Au début du ⅩⅦ e siècle, les maîtres de plantation prenaient les blancs sans terre et sans bien comme esclave, vint ensuite les prisonniers qui font office de travailleur captif. Ensuite, il eut l’enlèvement d’hommes, des femmes et d’enfants, jusqu’au jour où les portugais constatent que les esclaves noirs s’avèrent être plus    tenace et habille pour les travaux aux champs. Comme le dit John Hope Franklin dans son livre De l’esclavage à la liberté. « Les noirs venus d’une terre païenne, ignorant des idéaux moraux du christianisme, pouvaient être soumis à une discipline rigide et abaissés, moralement et spirituellement, afin d’assurer la stabilité dans la plantation » (Hope 1984 p.13)

L’esclavage dans « 12 Years a slave » et « L’affaire de l’esclave Furcy »

« L’affaire de l’esclave Furcy » de Mohammed Aissaoui et « 12 Years a slave » de Salomon Northup sont deux œuvres historiques qui sont écrites avec une telle profondeur qu’elles en émanent un sentiment de nostalgie, de compassion et de l’amertume. Publiés en Mars 2010 et 1853 respectivement, les livres dépeignent le vécu de deux hommes voués à l’esclavage et tous les traitements qui s’associent à ce terme ordinaire mais à la fois si vaste et abstrait. Furcy et Salomon Northup ont été considérés comme « une sorte de propriété animée » -Aristote. Pendant des longues années les deux hommes se sont resignés à vivre dans le mépris, contraint a accepté une situation au quelle ils n’étaient pas destinés. L’esclavage était une pratique courante et indétournable au cours du 19 -ème siècle, mais en ce jour il y a très peu d’histoire qui dénonce cette pratique inhumaine avec autant de perspicacité. Les deux récits se déroulent en des lieux et d’espace-temps qui se divergent mais le contenu reste le même. D’un côté, Salomon    Northup violoniste et charpentier, vivant une vie aisée dans le nord de New York se retrouve séquestré, emprisonné et vendu comme esclave au plus offrant. En parallèle, Furcy, né esclave, découvre après des longues années de loyaux service qu’il était en vérité un homme libre de par sa mère qui était une femme affranchie. Le point de liaison le plus flagrant qui existe entre ce deux textes réside dans le fait que, d’une façon ou d’une autre, tous deux sont deux hommes libres, victimes d’un system discriminatoire, condamnés à cause de leur couleur de peau. De ce fait, leur combat et leur détermination pour la liberté demeure l’un de point fort de ce récit.  Furcy ainsi que Salomon Northup ont tous deux su accepter leur sort, en tant qu’esclave tout en gardant ce désir secret d’être reconnu pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire en tant qu’homme libre. Mon analyse ci-dessous consiste à soulever et analyser les thèmes récurrents dans les deux textes pour mieux comprendre la thématique esclavagiste telle qu’elle a été énoncée. Les problématiques capitaux qui apparaissent dans les deux textes sont : l’identité chez les esclaves, la vie des esclaves et violence.

1.. L’IDENTITE CHEZ LES ESCLAVES

 

1.1 La quête identitaire  

 Selon Erik Erikson, l’identité est le développement de tout une vie, la découverte sociale et individuelle permanente, autrement dit la quête intérieure de soi. La quête identitaire demeure avant tout un sujet d’une importance capitale dans les deux textes.  Même s’ils participent grandement au bon déroulement de l’économie dès par leurs efforts acharnés, les noirs ne forment pas parti de la société. Un esclave est tout simplement un outil économique qui est à la dépendance de son maître. Ce dernier est considéré comme « un sous-homme, ou un outil animé ». -Aristote Un esclave est la propriété de son maître et n’a aucune identité ou aucune sorte d’importance si ce ne que pour servir et exécuter les ordres. Les blancs imposaient une dictature rigide aux esclaves, ils étaient leur ‘biens’ et devaient se comporter comme tel. Donc, pour bien marquer leur rang dans la société et bien les distingués des gens de couleurs, auparavant les noms des tous esclaves débutaient avec le titre « le nommée ». Titre qui était accompagné du nom que leur maître leur avait donné. Comme il a été mentionné plus tôt, l’identité est quelque chose de primordiale dans les deux textes car c’est cette identité qui constitue les deux récits et mène vers le dénouement final. Le déroulement de l’histoire de « 12 Years a Slave » et « l’affaire de l’esclave Furcy » est justement la recherche d’une identité volée, le besoin de prouver qui sont-ils vraiment pour pouvoir bénéficier de leur « droit ».  Salomon Northup et Furcy sont non seulement dépourvu de leur liberté injustement, ils sont aussi privés de leur droit à la parole. Le fait de proclamer leur sentiment leur a coûter bien des infortunes. Des averses de coup de fouet et l’isolement dans des endroits où nul ne puisse rien faire pour eux. D’autant plus que, les droits des esclaves étaient fortement limités, même leur corps ne leur appartenait pas. Comme le dit si bien Salomon Northup «il était mon maître, avait un droit légal sur ma chair et mon sang et pouvait exercer sur moi le contrôle tyrannique que sa mauvaise nature encourageait » (Northup 1853 p.92). Considérer sous un autre angle, la notion de la liberté par rapport à l’identité surgis dès le début du livre de « 12 Years a Slave » quand l’auteur surligne la nature véritable du nom du personnage principal « la famille pour laquelle travaillaient mes ancêtres. C’est à elle qu’ils ont emprunté le nom que je porte. » (Northup 1853 p.12) Ou même Furcy qui après sa liberté porte le nom de son maitre c’est à dire Lory.

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