Fiche de lecture

Gustave-Nicolas Fischer a publié en octobre 2008  « L’expérience du malade. L’épreuve intime », édité par DUNOD. Au cours des 135 pages qui composent ce livre l’auteur fait une analyse du vécu du malade à partir du moment ou il apprend qu’il est atteint d’une maladie grave jusqu’à sa possible guérison. Le vécu intérieur du malade est mis en avant, cela passe par les bouleversements physiques mais également psychologiques que bien souvent la société oublie. L’auteur nous fait part de nombreux concepts concernant le malade tel que l’acceptation, l’adaptation, la survie, la résistance…Cet ouvrage s’adresse surtout aux professionnels de santé, psychologues, aux malades et à leurs familles. Né en 1941,Fischer est professeur de psychologie sociale et est l’ancien directeur du département de psychologie de Metz. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la psychologie en France et en Amérique du Nord tel que Psychologie du cancer publié en 2013, Les blessures psychiques en 2003,ainsi que beaucoup d’autres. De plus, Fischer, ayant été atteint d'une maladie, s'appuie sur sa propre expérience pour illustrer ses propos, et dévoile plusieurs témoignages de personnes ayant été dans une situation similaire et fait référence à Goldstein, Canguilhem, Anzieu et d’autres. Le sujet dont traite l’ouvrage est la maladie, l’auteur veut nous faire prendre conscience que la maladie est un réel combat auquel personne n’est préparé. La thèse défendue est que la maladie est certes la perte de la santé mais également une expérience psychique.

L’auteur nous donne une définition de la maladie mortelle et incurable perçu de l’intérieur du malade et ne s’arrête pas seulement à des signes cliniques, des symptômes. C’est une expérience de la vie. Comment vivre avec la maladie ? Il faut trouver une force intérieure et quand vient la guérison sortir de son état psychologique de malade n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Il expose plusieurs enjeux qu’il a développé tout au long de l’ouvrage.Dans un premier temps « une rupture avec le cours ordinaire de la vie ». En second « la nécessité de se battre ». Et pour finir l’enjeu est lié à « l’issue ». (P. 4 et 5)

Dans le premier chapitre, Fischer nous présente le concept de l’acceptation.L’annonce de la maladie est un véritable choc, c’est un moment de rupture et de basculement. Le malade va alors passer par trois étapes : « L’effondrement du sentiment de son invulnérabilité, le fait d’accepter que l’on risque de mourir et l’enjeu d’accepter cette réalité inacceptable » (p. 7) En effet chacun de nous à ce sentiment d’etre immunisé. L’annonce de la malade oblige à accepter que nous sommes mortels. « Accepter l’inacceptable » est très difficile, certains se révoltent mais cette étape est inévitable pour avancer avec la maladie.Il faut accepter le début d’une nouvelle vie plus fragile que la précédente.

Dans un second chapitre Ficher annonce que la maladie est une épreuve. La maladie est un adversaire qui nous met au défit car elle oblige a trouver une force spirituelle.La maladie est comprise au terme médical, mais le malade ne l’ai pas pour autant son état psychique est mis de côté .Canguilhem cité par Ficher « la maladie n’est pas quelque part dans l’homme, elle est toute entière en lui » (P.21). De plus cette nouvelle vie oblige l’individus à vivre dans l’inconfort, la fatigue et la douleur, il a l’impression que son corps ne lui appartient plus.

Puis dans le chapitre 3 l’auteur met un point particulier sur l’adaptation.En effet vivre avec la maladie est un combat quotidien,l’acceptation est difficile car l’apparence physique change, s’affaiblit. Ou trouver la force pour combattre cette maladie ? La force intérieure permet de mieux surmonter la maladie, c’est un travail sur soi-même. De plus, selon l’auteur « la force de vivre» (p. 37) est primordiale, il faut avoir une raison de vivre par exemple la famille. Pour s’adapter le malade doit mobiliser ses ressources : il faut avoir la capacité à affronter la situation, une capacité d’endurance puis un sentiment de cohérence c’est a dire de faire confiance à la vie et enfin avoir un sentiment d’auto efficacité, avoir confiance en soi.

Ensuite au chapitre 4 la maladie change l’image du corps tel que des mutilations (ablation

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