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Cours De Sociologie Politique

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Par   •  24 Octobre 2013  •  2 160 Mots (9 Pages)  •  5 001 Vues

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SOCIOLOGIE POLITIQUE

Ecrit : 4 questions de cours ou un commentaire de texte, tableau lié à une question ou un thème

Oral : on tire au sort le sujet (prendre des boules quies parce que quelqu’un passe devant moi) 10 min de passage

Bibliographie :

BRAUD PH Sociologie politique (2006)

DORMAGEN J-Y et MOUCHARD D. Intro à la sociologie politique (2010)

LEFEBRE R. Leçons d'intro à la science politique (2010)

Pour l'examen : Auteur-Date-Référence-Vision du monde

Cours+textes de td

Introduction générale

→ La démarche sociologique :

La sociologie peut être considérée comme une démarche qui s'apprend progressivement. Un regard que l'on apprend à adopter mais qui exige de voir les choses autrement de ce à quoi on est habitué. Cela ne s'apprend pas par cœur, le plus important c'est de montrer que l'on a compris la démarche. La matière ira contre des choses qui nous semblait assurée. La sociologie va contre les évidences du sens commun. Le sens commun étant ce que l'on croit savoir. Elle remet en cause la représentation ordinaire du monde social.

On n’est pas dans le domaine de l'opinion, ce que la prof dit ne relève pas de sa propre opinion ni de la vérité ou de l'erreur.

Il va falloir déconstruire la réalité pour montrer ce qui sous tend cette réalité : phénomène de pouvoir, rapports de domination.

Exemple :

→ 1° démontrer une phrase « la sociologie permet de décrypter des situations d'interaction sociale » :

exemple développer par Pierre BOURDIEU dans un entretien, ou il décrit une situation anodine ; un aristocrate qui est sur son domaine et va se détendre il enfourche son cheval et fait un tour sur son domaine ou il descend dans le box des chevaux, il croise le palefrenier plutôt que d'ignorer ce manant l'aristocrate le regarde, lui adresse un bonjour énergique il va même jusqu'à lui poser la main sur l'épaule pour lui signifier son amitié.

Que penser d'une telle situation ? A première vue on pourrait se dire que l'aristocrate est très généreux et malgré sa position il montre du respect pour son personnel : c'est ce que l'on observe.

Mais ce qui se joue dans cette interaction, ce qui va dicter l'échange est ailleurs : c'est la relation invisible de distance sociale qui peut être niée par l'action qui se déroule elle même. Puisque pour agir ainsi, dit Bourdieu, « il faut que je sois tellement de ma hauteur par rapport à lui que je puisse faire semblant de me mettre à son niveau » On ne pourrait imaginer la situation inverse : un palefrenier qui poserai la main sur un aristocrate : c'est donc la position sociale de l'aristocrate qui lui permet d'agir ainsi

C'est ce que Bourdieu appelle une  « stratégie de condescendance ».

→ 2° « La sociologie permet de décrypter des processus »

Exemple développé par Michel FOUCAULT (surveiller et punir 1975). Dans ce livre Foucault montre que le pouvoir n'est pas incarné dans une personne, dans une institution, il n'est pas matérialisé.

Le pouvoir, n'est pas un tyran, l'école, l'état, l'université, le pouvoir n'est pas localisable, il est diffus. Le pouvoir est avant tout un processus et Foucault prend l'exemple de la prison, il prend notamment l'exemple de la manière dont c'est imposé un pouvoir disciplinaire sur le comportement et corps des prisonniers. Ce pouvoir disciplinaire c'est imposé par le moyen de dispositifs qui ont contraints les comportement par le regard. Il parle notamment d'un dispositif qui est le système du « panopticon ». Les prisons ont été pensé selon ce système depuis la fin du 19e.

C'est l'idéal de la surveillance hiérarchique, le prisonnier ignore s'il est observé, il est possible qu'à chaque instant il est observé et c'est le prisonnier lui même qui va modifier son comportement.

→ 3° « La société permet de décrypter le langage, le discours »

Exemple développé par HUGHES qui nous parle du regard sociologique, il considère que la sociologie permet de procéder à «  l'examen critique des propriétés des termes du langage ordinaire » selon lui cet examen critique est une stratégie d'investigation qu'on peut essayer d'appliquer à tous le sujet qu'on analyse, c'est le travail sociologique qui contrôle les catégories de langage qu'on va utiliser c'est très important car les sociologues travaillent sur la société mais pour cette analyse ils ont les mots qui sont là pour en parler, le risque c'est que ces mots parlent à travers nous sans qu'on s'en rendent compte.

Ex : les médias pour parler d'une grève parle de la « grogne sociale » or ce sont les animaux qui grognent et les médias imposent donc un regard sur cette grève et crée une opposition entre les grévistes et les usagers, on peut aussi avoir un jugement positif véhiculé par les mots « la modernisation de l'état » : attention aux mots qu'on utilisent car ils peuvent parler à travers nous.

On doit faire attention à ne pas porter de jugement, l'exemple de HUGHES est celui des sociologues qui dans les années 40 parlaient de freinage pour décrire les ouvriers qui baissaient les cadences de productions volontairement pour contester. Hughes disaient que si on parle de freinage c'est mauvais car on prend le point de vue du patron.

§1 Qu'est ce que la sociologie politique ?

1- L'autonomie relative de la discipline

La sociologie se caractérise par une méthode de travail originale que l'on ne retrouve nul par ailleurs. L'autre originalité de ce cours est que cette sociologie est insérée dans une autre discipline qui est la science politique.

Qu'est ce qui distingue la sociologie politique

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