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Commentaire du poème végétation de Francis Ponge

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Par   •  9 Janvier 2014  •  614 Mots (3 Pages)  •  14 238 Vues

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Le parti pris des choses est un recueil de proses poétiques écrit par Françis Ponge et publié en 1942. Il y a 32 poèmes dans ce recueil qui évoquent des éléments naturels, d'autres à des objets du quotidien familier et quelques uns désignent des êtres humains, dans un cadre parisien. Pour ce commentaire composé nous allons nous pencher sur « végétation ». Ce poème nous rend compte de la nature qui nous entoure mais la poésie pongienne est polysémique .

En quoi « végétation » est-il un poème intéressant et est-ce que l'auteur veut seulement nous parler du règne végétal ?

Dans un premier temps, nous étudierons comment s'organise le poème et la description de la « végétation » puis dans un second temps nous verrons les différents sens que l'auteur veut nous faire comprendre en parlant de la nature dans ce poème.

Tout d'abord, « végétation » est un poème écrit en prose ( comme le dit un gentilhomme : « Tout ce qui n’est point prose est vers, et tout ce qui n’est point vers est prose ») et l'auteur décrit la végétation de plusieurs manières.

Ce poème est structuré en six paragraphes, avec des connecteurs logiques telles que : « d'abord » ; « ainsi » ; « enfin » ; « telle ». Ces connecteurs logiques et ces paragraphes nous donnent une impression de développement puis de conclusion sur le sujet qui clos le poème. De plus, Ponge utilise des phrases très longues : seulement douze pour un texte assez long.

Ensuite, pour décrire cette flore, il utilise des métaphores : « le tissu » ; « mille portes d'un immense laboratoire, hérissé d'appareils hydrauliques multiformes » ; « certaines ampoules » ou encore « cette espèce de tapisserie à trois dimensions ». Tous ces exemples se rapportent à la nature que ça soit des fruits ou d'une forêt dense. On a alors l'impression de lire un roman d'aventure avec un environnement tropicale, on se perd dans cette description.

On retrouve alors dans ce poème la continuité de la poésie pongienne avec la forme textuelle close, fermée, cette forme de machinerie. Mais cette description de la « végétation » ne serait pas dans ce poème si celui-ci n’était pas polysémique.

Pour poursuivre, l'auteur donne un sens vivant ; un règne humain est présent dans ce texte.

Des mots extraits des métaphores citées précédemment nous rappellent cette valeur symbolique : « laboratoire » ; « appareils » ; « ampoules » etc... Tous ces termes ont été créés par l'Homme. Même si on n'y prête pas forcément attention, lorsque l'on lit ce texte, on a l'impression qu'il y a une présence humaine constante sans s'en rendre compte.

Ensuite, nous allons voir que Françis Ponge se rapporte surtout à une valeur : l'écriture . Lorsqu'il parle du tissu, il parle de l'entrelacement non pas de fils textiles formant une surface souple, mais de celui de mots, d'expressions de « textes » formant un enchevêtrement tel qu'un poème. On remarque aussi qu'il parle de l'écriture lorsqu'il dit : « Curieuse occupation, énigmatiques caractères ». Cet anacoluthe nous montre bien le lien entre l'homme et l'écriture quand il parle d'

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