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Commentaire Composé sur le poème Le Pain De Francis Ponge

Mémoire : Commentaire Composé sur le poème Le Pain De Francis Ponge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2013  •  975 Mots (4 Pages)  •  4 315 Vues

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Au XXème siècle, de nouveaux mouvements littéraires apparaissent comme le surréalisme, dans le prolongement d’Apollinaire et de Dada. Mais un poète va rejeter ce mouvement et refusé sa tradition poétique héritée du lyrisme : Francis Ponge.

Dans son recueil : Le parti pris des choses, écrit en 1942, il choisit de donner au lecteur un autre regard sur des objets du quotidien avec des poèmes en prose, comme « le cageot », « l’orange » ou encore « le pain ». Dans ce dernier, il fait l'éloge d'un aliment, le pain, qu'il met en valeur.

Comment le poète transforme t-il le pain en objet poétique ?

Nous allons étudier dans un premier temps comment Francis Ponge décrit le pain de manière poétique par analogie à la terre à travers sa description et une vision progressive de l’extérieur vers l’intérieur.

Puis dans un second temps, nous verrons comment Francis Ponge donne une vision poétique du pain à travers l'allégorie de la création du monde, le sacrifice qui donne un effet de rupture et le pain comme étant un objet de plaisir.

Tout d'abord Francis Ponge décrit et définit la surface du pain comme si il citait la définition d’un dictionnaire: « elle est... elle donne l'impression... elle a... ».

Puis il lui donne une vision panoramique et cosmique. Il présente sa surface comme un paysage montagneux et le compare aux trois des plus hautes chaines de montagnes terrestres (les Alpes, le Taurus et la Cordillère des Andes). Ainsi les trois continents sont évoqués ce qui donne une impression visuelle de la terre, le lecteur se mettant à l'échelle du pain. Cette vue globale est renforcée par l'emploi du mot « panoramique ». En effet, du fait de sa position en hauteur, le pain occupe tout le champ visuel. 

L'auteur poursuit cette analogie avec la terre en comparant la croûte du pain à la croûte terrestre, il utilise le champ lexical du relief : « vallées, crêtes, ondulations, crevasses » mis en valeur par leur accumulation et par les points de suspensions.

Il continue sa référence géographique en faisant référence au coucher du soleil derrière l'horizon « où la lumière avec application couche ses feux » et où l'ombre est créé par les crevasses « croûtes de pain ». Il compare « les plans » et « les dalles minces » des croûtes de pain à l'écorce terrestre, ce qui matérialise la séparation entre l'extérieur et l'intérieur.

Puis Francis Ponge décrit la mie avec une connotation négative.

Il utilise pour cela des adjectifs péjoratifs «ignoble, lâche, froid » et le pronom démonstratif « ce » qui montre son dédain pour la mie. Il la compare à une éponge, ce qui la rabaisse étant donné son utilisation principale. Il la méprise « sans un regard » elle est répugnante « ignoble ». C'est ainsi que Francis Ponge souligne la beauté de la croûte, en opposition à une mie vidée de tout charme, parce qu’elle est façonnée de façon différente lors de la création du pain en analogie avec la création du monde.

Cette allégorie de la création du monde commence ligne 5, où l'auteur nous présente le pain dans son état d'origine : la pâte,

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