Analyse pratique d'hygiène sur le retrait d'une sonde à demeure

DEPLANCKE                                                                     Référente Pédagogique : IP

Camille                                                                 Promotion : 2015-2018

L’hygiène des mains lors d’un retrait d’une sonde à demeure

Travail personnel écrit présenter en vue de la validation de l’UE 2.10 S1 « Infectiologie et Hygiène »

Institut de Formation en Soins Infirmiers

Centre Hospitalier Emile Roux

UE 2.10 S1 : INFECTIOLOGIE, HYGIENE

GRILLE D’EVALUATION

1ère session : janvier 2016

Compensable avec pharmaco si sup ou égale à 9 sur 20.

Nom étudiant :                                                                Correcteur :

Nom du référent pédagogique :

Note sur 20 points (2 ECTS) :

L’hygiène des mains

1. Introduction

Mon stage se déroule dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), dans le secteur 2. Actuellement, ce secteur accueille un maximum de 20 patients. Ce service comporte 4 chambres doubles et 12 chambres simples. Il y a seulement une Infirmière Diplômée d’Etat (IDE), une Aide-Soignante (AS) et une ASH (agent de service hospitalier) par poste de 7h.

La situation d’hygiène des mains que je souhaite analyser est celle qui concerne le lavage des mains avant de retirer une sonde à demeure.

1. Description détaillée de la situation d’hygiène

Il est 14h15 quand l’IDE du soir commence son tour, l’infirmière a les cheveux longs attachés, les ongles court et non vernis, elle ne porte pas de bijoux, ni aux poignets, ni aux mains et porte la tenue en conformité avec les attentes du service, autrement dit une tenue professionnelle à manches courtes. L’IDE va se rendre dans la chambre d’un patient pour lui retirer sa sonde à demeure. Comme elle commence son tour, elle effectue un lavage simple des mains dans la salle de soin. Elle commence par ouvrir le robinet en soulevant la partie supérieure avec les mains, c’est un robinet mitigeur, elle mouille ses mains puis prend deux pompes, 3ml environ, de savon doux (Solvirex) en appuyant sur le pousseur de celui-ci. Elle commence par frotter la paume de ses mains l’une contre l’autre. Puis elle passe la paume de sa main droite sur le dos de sa main gauche et vice versa. Elle frotte ses espaces interdigitaux, frotte ses pouces, descend sur ses poignets. Elle rince ses mains en commençant par les poignets puis en finissant par les mains, en les maintenant vers le bas. Elle attrape des essuies mains à usage unique puis frotte ceux-ci contre ses mains pour les sécher rapidement, enfin elle coupe l’eau avec ses essuie mains usagés et les jettes dans un sac en plastique noir. Le lavage de ses mains aura duré 40 secondes et le séchage 10 secondes environ.

Ensuite, l’infirmière prépare son chariot, préalablement désinfecté. Elle se muni du matériel nécessaire pour le soin qu’elle va effectuer, autrement dit le retrait d’une sonde à demeure.

Elle fait un deuxième lavage de ses mains avec une solution hydro-alcoolique (SHA), elle utilise un coup de pompe (1.5ml) puis attaque son lavage en commençant par frotter ses paumes l’une contre l’autre, puis en frottant le dos de ses mains en faisant des mouvements circulaires des deux mains, puis elle se muni de son chariot, les mains encore mouillés, pour se rendre dans la chambre du patient. Le lavage des mains aura duré 10 secondes.

        L’infirmière entre dans la chambre du patient concerné. C’est une femme âgée de soixante-dix-neuf ans. Elle n’a pas de pathologies particulières ni d’antécédents médicaux ou chirurgicaux. L’IDE laisse son chariot à porter de main puis aide la patiente à se mettre en position gynécologique. Elle enfile ses gants non stériles à usage unique. Après avoir effectué le soin dans son intégralité, elle roule la sonde à demeure dans le champ de protection, le jette dans le sac à DASRI (Déchets d’activités de soins à risques infectieux) puis retire ses gants et sort de la chambre avec son chariot. Enfin, elle jette ce qui n’est plus nécessaire, désinfecte son chariot puis elle effectue un troisième lavage des mains avec le SHA, dans les mêmes conditions que son deuxième lavage.

L’IDE a effectué un soin de niveau de risque infectieux intermédiaire. En effet, elle pouvait se trouver en contact avec du liquide biologique (urine). Un niveau de risque infectieux intermédiaire nécessite un lavage simple des mains avec un lavage au SHA ou un lavage hygiénique (avec un savon antiseptique)

1. Réflexion sur la situation d’hygiène

Elle commençait son tour, elle a donc eu raison d’effectuer un lavage simple des mains cependant celui-ci n’a pas été effectué correctement. Le lavage simple a pour but d’éliminer les salissures et de réduire la flore transitoire (ensemble des bactéries provenant de l’environnement et se déplaçant sur la peau). Ce lavage aurait dû avoir une durée de 30 secondes de lavage, 30 secondes de rinçage puis le temps nécessaire au séchage complet de ses mains. Ensuite, elle aurait dû commencer par frotter ses paumes l’une contre l’autre (ce qu’elle a bien fait), puis passer la paume de sa main droite sur le dos de sa main gauche (ce qu’elle a aussi bien fait), pour ensuite passer à ses espaces interdigitaux en frottant ses mains paumes contre paumes, doigts entrelacés (ce qu’elle a également bien effectué), cependant après ce geste, elle aurait dû frotter le dos de ses doigts contre la paume opposé avec ses doigt emboités, avant de frictionner circulairement son pouce enchâssé dans sa paume gauche et inversement, puis de nettoyer ses ongles par rotation en mouvement de va et vient avec les doigt joints de la main droite dans la paume gauche et inversement, pour finir par laver ses poignets. C’est un lavage en sept temps. L’infirmière a donc bien effectuer les trois premières étapes, dans le bon ordre, puis la cinquième étape en décaler et la dernière mais il lui manque tout de même deux étapes dans ce lavage. Le temps de rinçage doit être égal au temps de lavage des mains pour éviter toutes réactions cutanées, de plus, il faut commencer par rincer les avant-bras puis terminer par le bout des doigts en tenant les mains en l’air afin de ne pas ramener de bactéries sur la partie propre. L’IDE sèche ses mains en les frottant avec des essuies mains, cependant, il aurait fallu les sécher par tapotement afin d’éviter d’irriter et de créer des lésions sur sa peau.

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