Analyse de pratique professionnelle

Description :

J’ai réalisée mon deuxième stage au sein de l’hopital de ma région. J’ai été

affecté dans un secteur qui sera le mien tout le long de mon stage. Mme M est une

femme de 89 ans qui se trouve dans mon secteur. Elle est en déambulateur et se

déplace avec seule. C’est une dame qui n’aime pas la solitude et qui nous appelle

très régulièrement pour avoir de la compagnie. Cette analyse de pratique

professionnelle va porter sur une situation relationnelle que j’ai pu rencontrer lors de

mon stage.

Mercredi 4 mars , Mme M a chuté la veille de son fauteuil dans la salle de bain.

Aujourd’hui, elle se repose au lit . Après avoir donné le repas aux autres patients, je

décide d’aller voir Mme M dans sa chambre afin de prendre de ses nouvelles et de

voir si elle va bien. Quand j’arrive dans la chambre, Mme M est dans son lit allongée. « Bonjour Madame M. » Elle me sourit et me dit qu’elle est contente de me voir. Je décide de m’assoir près d’elle sur son lit. Je m’installe environ à 50 cm d’elle.« Comment allez-vous aujourd’hui ? » « Je vais mal, regardez ma main j’ai mal, j’ai mal, que vais-je faire maintenant ? ». En effet, elle présente une énorme ecchymose au niveau du pouce et un oeil au beurre noir.Son visage est douloureux, elle a des petits yeux, des traits tirés et un visage grimaçant.

« Comment êtes-vous tombée Mme M? » Elle m’explique qu’elle est tombée de son fauteuil dans la salle de bain mais qu’elle

ne se rappelle plus comment elle a chuté.

Elle me montre sa main et semble vraiment affolée par l’état de celle-ci.

Je reste calme pour lui montrer qu’il ne faut pas s’inquiéter, cependant je suis à ce

moment là impuissant mais également frustrée de ne pas pouvoir soulager sa

douleur. Mais je reste près d’elle.

Je décide de poser ma main sur son bras et de lui faire un sourire pour la

réconforter. Elle me rappelle plusieurs fois qu’elle a vraiment mal à sa main. Je la sens crisper. Je lui explique : « Votre main risque d’être douloureuse pour le moment, c’est

normal, vous avez un bel hématome. Il va falloir un certain temps pour que votre

main se remette de votre chute. »

Mme M : « Ah bon ? »

« Oui, pour l’instant essayer de ne pas trop mobiliser votre main pour éviter qu’elle

vous fasse trop mal »

Elle me sourit et semble rassurée par mes explications.

Nous venons par la suite à parler de sa famille notamment de son fils et de ses

petits-enfants. Elle m’explique que son fils ne vient pas souvent la voir et me fait part

qu’elle se sent souvent seule chez elle.

Je l’écoute attentivement sans prendre part.

Après avoir passé un bon moment avec Mme M je lui dis que je dois partir puisque je

dois aller m’occuper d’autres patients.

Mme M. : « Merci d’être venue me voir, vous êtes ma chouchoute vous. »

Ces mots me touchent et me fait plaisir. C’est pour moi très agréable d’avoir réussi

mon rôle d’étudiante infirmière qui était avant tout de la rassurer et de l’aider à se

sentir mieux. Je me suis sentie valorisée, appréciée et considérée par cette patiente.

Elle me demande également si l’on peut se faire une bise. J’accepte et part juste

après. Mme M semble plus sereine, ses traits se sont détendus et je la trouve plus

souriante que quand je suis arrivée. Quant à moi, je suis contente d’avoir pu partager

ce moment avec elle et d’avoir pu l’apaiser. Cela ma permis de créer une confiance avec

ma patiente.

Analyse :

J’ai choisi de traiter cette situation puisqu’elle m’a vraiment permise de me

mettre dans une position de réflexion. La situation de Mme M et la douleur sont des

situations que je rencontrerai très souvent c’est donc pour cela que j’ai décidé de

l’analyser.

Ma problématique est : En quoi mon attitude physique et ma communication a

été bénéfique pour instaurer un climat de confiance avec Mme M ?

Mme M est une dame qui n’aime pas la solitude et qui nous sollicite très

souvent. Ce matin, en arrivant dans le service, j’ai pu voir dans mes transmissions

que Mme M a chutée la veille. Je décide le midi d’aller la voir dans sa chambre afin

de voir si elle va bien, de voir son état. En effet cette première intention permet de

favoriser un soin basé sur la confiance. Je mets en valeur tout d’abord la disponibilité

qui est une des qualités nécessaires pour avoir une bonne communication avec le

patient. La communication1 est une interaction entre plusieurs individus. Elle permet

de transmettre, échanger, partager ou convaincre. Afin de favoriser la

communication, il faut prendre la personne dans sa globalité (son histoire, son vécu,

son passé, ses avis…). En effet, j’ai pris le temps d’aller m’intéresser à Mme M et

d’être concentrée que sur elle. Avant d’entamer la discussion, je décide de m’assoir

sur son lit près d’elle puisque Mme M est allongée sur celui-ci. Je me mets à sa

hauteur pour qu’elle sente que je m’intéresse, que je l’écoute mais également pour

que je puisse plus facilement comprendre tout ce dont elle va me faire part. Cela

permet d’établir plus facilement le contact ainsi que la communication. L’écoute2 c’est

avant tout être attentif aux messages que l’on cherche à nous donner, sans

jugement, avec disponibilité et surtout être présent que pour cette personne et

...