Tris Croisé

Les tris à plats et tris croisés

Le questionnaire est composé de six parties:

A: Les études et la carrière professionnelle

B: Le mariage

C: Les enfants

D: La vie familiale

E: La famille du répondant

F: Fiche signalétique

L'analyse des tris croisés commencera par la fiche signalétique, pour qu'on sache de qui on parle. Après on procédera dès le debout du questionnaire. Les questions, dont l'intérêt principal a été de les comparer avec d'autres, seront analysées avec eux. Il s'agit surtout des questions de la partie E. Certaines questions, qui normalement seraient inclus dans la fiche signalétique et qui ne l'étaient pas, car elles servissaient comme questions-filtres dans des autres parties, seront analysées avec ceux de la fiche signalétique. J'ai changé un peu la séquence des questions là, où je l'ai trouvé peu logique.

Là, où il n'est pas dit qu'on parle des effectifs, on parle des fréquences.

Qui sont-ils?

En ce qui concerne le sexe de la population étudiée, on observe un équilibre presque surprenant, qui témoigne de l'égalité des sexes au niveau de l'éducation supérieure d'une part, et des ambitions des jeunes femmes de l'autre.

La grande majorité se situe dans le cadre d'âge typique pour les étudiants, entre 20 et 25 ans. La sous-représentation des 23, 24 et 25 résulte des défauts de l'échantillonnage, dont j'ai déjà écrit. L'âge ne correspond exactement à l'année des études, car d'un coté certains enfants commencent leur éducation un an plus tôt ou « sautent » une classe (d'où les 19), de l'autre ceux qui travaillent prolongent leurs études, enfin certains entrent l'ECC après avoir fait quelques années des études ailleurs (d'où les 24, 25, 26). Une observation de 33 ans peut être une erreur de saisi.

Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, ce n'est pas Varsovie qui « produit » la plus grande partie des étudiants de l'ECC. Ce sont les ville moyennes qui le font: assez grandes pour donner une éducation secondaire permettant d'entrer à l'ECC, assez petites pour ne pas avoir leur propre université. L'université la plus proche est soit trop peu attractive soit y accéder est assez pénible, pour que les « après bac » décident d'émigrer massivement à Varsovie (Cracovie, Poznan, Wroclaw). Ceux, qui proviennent de la campagne, devaient quitter leur domicile pour l'éducation secondaire, rien (sauf argent) ne leur empêche de venir à la ville la plus attrayante.

Comme, outre le type de ville d'origine, le niveau de formation des parents est un facteur influençant fortement l'éducation des enfants, j'ai décidé de le présenter maintenant.

On voit que presque trois quarts des parents des étudiants d'une des meilleurs écoles de la Pologne ont la formation supérieur et presque tous on leur bac. Si on se souvient, que dans l'époque de communisme très peu des gens faisaient des études, on constate, sans être trop surpris, que notre population étudiée ce sont les enfants des élites intellectuelles du pays. On peut mentionner au passage que les femmes sont légèrement plus nombreuses d'avoir la formation secondaire générale, les hommes étant plus dans la formation professionnelle, ce qui était une règle dans ces temps.

90% des interrogés déclarent au moins l'attachement aux traditions religieux et presque 40% pratiquent systématiquement! Pas mal pour un « crise de la religion ». Sauf la religiosité innée, ce que explique ce phénomène ce sont les groupes religieux, dont j'ai écrit dans l'introduction, les animations qui ont lieu dans certains églises et la retour à la fois, naturelle dans le monde si dur où la vie est souvent difficile. Pourtant, comme on le verra plus tard, cet attachement aux valeurs n'implique pas forcement la fois dans le mariage et modèle traditionnel de la famille.

Leur éducation

Ils sont tous étudiants de l'ECC. Mais 119 parmi les interrogés, soit 30% dans la population étudiée font le seconde filière, soit au sein de l'ECC soit ailleurs (et pas forcement à Varsovie). La diversité est impressionnante.

Les établissements les plus populaires (effectif supérieur à 1) pour ceux qui font le second filière, ce sont les 4 grandes écoles de Varsovie, qu'on peut retrouver dans la liste de 10 universités les plus réputés en Pologne. Et ce sont tous les établissements publics. Il faut avouer qu'ils se situent assez à proximité les uns des autres.

Pour ce qui est la première filière, sans considérer ceux qui ne l'ont pas encore choisi (trois premiers semestres), les plus populaires sont Finances et Banque, qui donne depuis toujours le meilleur travail, et Relations Internationales, ce qui n'est pas surprenant dans le contexte de notre intégration à l'Union Européenne. Le marché de travail pour les gestionnaires et marqueteurs s'est récemment saturé, d'où la chute de popularité de Gestion et Marketing. On a un bel exemple de la vitesse de réaction des jeunes à des conditions changeantes. Une fréquence faible des Méthodes Quantitatives et Systèmes d'Information s'explique par la difficulté élevé de cette filière, celui de Gestion d'Espace et Administration Publique, par le fait qu'elles ont étées introduites l'année dernier.

On complète la première filière le plus souvent par une autre filière populaire au sein de l'ECC (parce que tout le monde le fait?) et ici on peut se permettre à prendre une filière « dépassé » - Gestion et Marketing. Une autre bonne idée c'est de sortir de la domaine économique, pour connaître aussi le monde du Droit ou de l'Informatique, qui sont très populaires et demandés par les employeurs. Pourtant, de nouveau on observe une diversité impressionnante.

Tout cela montre, que les jeunes de l'ECC font de leur mieux, tout ce qu'ils peuvent, pour répondre aux attentes élevées du marché du

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