Tfe Oncologie
Dissertation : Tfe Oncologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mecanak • 13 Mai 2014 • 4 403 Mots (18 Pages) • 2 997 Vues
Sommaire
Introduction
1. Situation d’appel
2. Questionnement initial
2.1. Relevé de faits et interrogations
2.2. Questionnement
3. Analyse conceptuelle
3.1. « un réel relationnel polymorphe »
3.1.1. Concept d’aidant naturel
3.1.2. Concept de proximologie
3.2. Place légale du « proche » de la personne malade
3.3. Rôle de l’entourage, études récentes
3.3.1. Etude ADMIRE
3.3.2. Etude FACE
3.3.3. Concepts d’angoisse et d’anxiété
3.4. Relation patient/proche en cancérologie, étude psychosociale
3.4.1. Concept de relation en psychologie sociale
3.4.2. Concept de relation de soin
3.4.3. Etude documentaire en oncologie psycho sociale
4. Approche du terrain, pré-enquête
4.1. Méthodologie
4.2. Analyse de pré-enquête
Conclusion
Documents Annexes
Document annexe 1: Références législatives
Document annexe 2: Extrait d’étude ADMIRE
Document annexe 3: Extrait du guide de soutien aux personnes atteintes de cancer et leurs proches « vivre avec le cancer, un bouleversement affectif »
Document annexe 4: Psycho-oncologie, le cancer, le malade et sa famille
Document annexe 5 : Entretiens de Pré-enquête et résultats
Sources documentaires
Introduction
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Introduction
Aujourd’hui, la médecine permet la guérison de certaines formes de cancers et peut aussi permettre de vivre plusieurs années avec une maladie cancéreuse, tout en conservant une bonne qualité de vie. Malheureusement, l’issue de la maladie est néanmoins fatale dans certains cas.
En effet, le cancer est en 2010 la première cause de mortalité en France, devant les maladies cardiovasculaires. Il provoque chaque année un tiers des décès masculins et un quart des décès féminins. Si la mortalité a progressivement diminué pour la plupart des tumeurs, leurs incidences ont augmenté de 60% en 30 ans1.
Le cancer ne touche pas seulement le patient mais également un ensemble structuré de personnes, où chacun occupe une place, un rôle conscient ou inconscient. Cet ensemble de personnes bouleversé par la maladie est la famille.
De ce fait, le cancer, avec toutes les peurs qu’il véhicule, les bouleversements qu’il génère atteint non seulement l’individu mais également ses proches.
L’entourage porte la responsabilité de l’aide et du soutien à toutes les étapes de la maladie ; c’est sur lui que repose son impact. Les proches sont des acteurs clefs dans la prise en charge et l’accompagnement du malade face au cancer. Ils sont à la fois « héros et victimes2» de la maladie.
Le cancer, de par ses formes, ses localisations, ses différents stades, ses possibilités d’évolution et son incidence, regroupe plusieurs spécialités médicales. Au cours de plusieurs stages infirmiers dans différents services, j’ai pu prendre en charge des patients atteints de cancers. J’ai donc été confronté à la détresse de ces patients ainsi que de leurs proches face à la maladie qui bouleverse les projets, les habitudes de vie. Conscient du rôle important de l’entourage, soutenant au quotidien la personne malade, je me suis également aperçu des difficultés émotionnelles ressenties par les proches face aux étapes d’une pathologie à l’évolution souvent imprévisible.
Confronté à la répercussion de ces difficultés sur les soins et la prise en charge des patients atteints de cancer, il m’apparaît non seulement intéressant mais aussi utile d’élaborer un travail de fin d’étude sur ce thème d’actualité et d’avenir. Cela m’amène à étudier la relation de soin, dans laquelle l’aidant naturel apparaît comme indissociable mais également vulnérable.
1 Données INSERM, http://www.inserm.fr/index.php/thematiques/cancer/dossiers/plan-cancer-2009-2013
2 Coordination et préface d’Hugues Joublin, Proximologie Regards croisés sur l’entourage des personnes malades, dépendantes ou handicapées, p. 46.
Situation d’appel
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1. Situation d'appel
Octobre 2009, je suis alors étudiant infirmier de troisième année en service d’hôpital de jour oncologie. Le principe de l’unité est de dispenser, du lundi au vendredi, les divers traitements anticancéreux à des patients qui se présentent régulièrement, sur rendez-vous, suivant un protocole personnalisé. Ce matin, une patiente que je surnommerai Mme G, accompagnée de son conjoint arrive dans le service pour recevoir son traitement chimiothérapique.
Cette dame âgée de 44 ans est atteinte d’un cancer du sein avec métastases osseuses. Elle connait l'état et les possibles évolutions de sa maladie ainsi que les particularités des thérapeutiques mises en routes.
Son conjoint, M. G, médecin généraliste, suit de manière rapprochée la pathologie ainsi que les examens et traitements dispensés à son épouse. Lors des soins infirmiers prodigués à celle-ci, les interventions verbales ou le jeu para verbal de M. G révèlent un sentiment d'angoisse. Celui-ci soulève également un grand nombre d’interrogations, ou répond « à la place de » Mme G lorsqu’un soignant la questionne.
La patiente ne souhaite pas informer son époux de l’évolution complète de sa pathologie, par conséquent, les informations divulguées en présence de M. G doivent être mesurées par respect du secret professionnel.
J’installe la patiente dans une chambre de l’unité et j’établi un recueil d’informations et paramètres vitaux. Je prépare ensuite le matériel utile à la pose d’aiguille sur port-a-cath ainsi que les traitements en salle de
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